À quand le changement vraiment vrai ?

Les contribuables canadiens ont de quoi se réjouir ces jours-ci : le Parti libéral du Canada va de l’avant avec sa promesse de réduire l’impôt de la classe moyenne et de hausser celui des plus nantis. En campagne électorale, Justin Trudeau avait effectivement annoncé de faire passer de 22% à 20,5% le taux qui s’applique sur le palier de revenu allant de 45 000$ à 90 000$, et d’instaurer un nouveau taux de 33% applicable sur les revenus supérieurs à 200 000$. Ce nouveau palier devait permettre de réaliser la baisse d’impôt à coût nul pour le Trésor public. Tout compte fait, cette mesure occasionnera une dépense de 1,2 milliard de dollars pour le gouvernement fédéral. C’est ce qu’a admis hier le ministre des Finances, et c’est aussi ce qu’avait prévu l’Institut C.D. Howe la semaine dernière, qui calculait pour sa part que ce choix priverait les États fédéral et provinciaux de 4 milliards de dollars par année.

Une offre qu’il ne peut refuser

Jeudi dernier, mon collègue Francis Fortier et moi  aux consultations parlementaires sur le rapport Godbout. Ce rapport, déposé en mars dernier, pourrait entraîner bientôt la réforme fiscale la plus importante que le Québec ait connu depuis longtemps. L’IRIS a pris part à cette réflexion et, comme le Parrain, a proposé au ministre Carlos Leitão une offre qu’il ne peut refuser.

Jim Flaherty : un grand ministre des Finances ?

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Au plan personnel, l’homme était sympathique et attachant. Sa solidité et sa détermination tranquille forçaient le respect et inspiraient la confiance. Son décès subit et prématuré suscite une grande tristesse.

Comme ministre des Finances, son bilan et son héritage demeurent très discutables. Vedette du gouvernement conservateur ontarien de Mike Harris  dans les années 1990, il a contribué de manière zélée à la mise en œuvre de la « révolution du bon sens » qui consistait à démanteler l’État afin de réduire les impôts.  Dix ans plus tard, l’Ontario est devenue une province récipiendaire de péréquation qui peine à rétablir ses équilibres financiers suite à la crise.

Ne croyez pas aux slogans (économiques)

Le 27 février, je me suis retrouvée sur le plateau de l’émission de débat de MaTv, Open Télé, pour discuter fiscalité et services publics. On m’avait invitée avec sept autres personnes à répondre à une question : est-ce que les contribuables québécois en ont pour leur argent? Comme le format de l’émission rend difficile la possibilité d'aller au fond de sa pensée (1 heure, 8 invités, 1 animatrice et quelques incursions dans le merveilleux monde des réseaux sociaux) et que je n’ai souvent pas pu me prononcer même si j’essayais de mon mieux d’attirer l’attention de l’animatrice, j’utiliserai cet espace pour répliquer à certaines affirmations entendues durant les échanges.

Les entreprises et leur dépendance à l’État

Les dernières réformes annoncées de l’assurance-emploi et de l’aide sociale ont un trait commun, soit la volonté de l’État de resserrer ses dépenses en visant les gens avec un statut des plus précaires. Sous prétexte de lutte au déficit, les gouvernements à Ottawa et à Québec s’en prennent aux mauvaises cibles.

Petit cours sur les inégalités

Dans un court texte qui circule actuellement sur le Web, intitulé « Petit cours sur la fiscalité » et que Claude Picher avait retranscrit ici, un auteur anonyme tente d’expliquer le fonctionnement de la fiscalité afin de prendre la défense du pauvre sort des plus nantis qui, ô enfer, doivent payer plus d’impôt que le reste de la population.