Vers l’infarctus écologique ?

Une fois de plus, je vais vous ennuyer avec des statistiques environnementales. Voyez-vous, c’est que mardi le 19 août, nous avons collectivement atteint le jour du dépassement (aussi connue comme le Earth overshoot day). Cette journée établit le moment dans l’année où l’humanité a épuisé son crédit annuel de ressources naturelles renouvelables. Cela veut donc dire qu’en 2014, selon toute vraisemblance, il faut plus de 1,5 année à la Terre pour générer les ressources naturelles utilisées par les êtres humains en un an. Cet indicateur est fourni par le Global Footprint Network qui calcule l’empreinte écologique de la Terre. On peut voir une explication du concept ici.

Cachez cette preuve que je ne saurais voir

Les Conservateurs de Stephen Harper continuent leur travail de sape dans le secteur de la recherche réalisée par le gouvernement fédéral. Cette fois-ci, c’est le budget de la recherche du ministère de la Justice, qui produit des études sur le droit, qui vient d’être amputé de 1,2 million de dollars. Concrètement, cette compression de l’ordre de 20% des dépenses en recherche de ce ministère entraînera la perte de huit chercheur.e.s.

Le prix de la pollution

Au Canada, on n’a pas l’habitude d’associer environnement et portefeuille. On a plutôt tendance à croire  (à tort) que les intérêts environnementaux nuisent au développement économique. Cependant, bien que pour certains investisseurs, la hausse des inquiétudes environnementales constitue un irritant, elle influence peu les décisions d’affaires. En termes économiques, la pollution est d’ailleurs considérée la plupart du temps comme une externalité, c’est-à-dire un effet négatif incalculable sur le bien-être que l’on ne prend d’ailleurs pas en compte.

Élections : ce dont on ne parlera pas

Philippe Couillard a raison, le dépôt du budget d’hier annonce le début de la campagne électorale. Le Parti québécois voit une possibilité d’aller chercher une majorité, il va tenter sa chance. Une campagne électorale est, en théorie, l’occasion de discuter de ce que nous voulons comme société. Voyons quelques enjeux importants qui ont de bonnes chances d’être malheureusement mis de côté lors des prochaines semaines.

D’abord, la question centrale de notre siècle, l’environnement, risque d’être laissée de côté. Bien sûr, on parlera de ressources naturelles, plus particulièrement du pétrole à Anticosti. On parlera de rapport entre les risques d’exploitation et les revenus pour le Québec, ce qui revient à déguiser une discussion sur l’économie en discussion sur l’environnement.

La vieille économie s’en fout

Donc, le Québec serait dans le rouge. Encore. Tout le monde le dit depuis trois jours. Notre niveau de vie serait trop bas, notre productivité anémique, nos dépenses publiques trop élevées. C’est le mantra de ce que j’appellerais « la vieille économie ». Celle d’avant le passage au… 20e siècle.

Dans la vieille économie, tout dépend du produit intérieur brut (PIB), un outil pratique qui permet de mesurer l’ensemble des activités économiques. Quand on vous verse un salaire, ça fait augmenter le PIB, quand une entreprise achète des machines aussi. Bien utile, mais également bien incomplet, voire souvent carrément déformant.

L’économie extractive

Dans les capsules précédentes, nous avons décrit le néolibéralisme comme une théorie politique et une doctrine idéologique. Or, il renvoie aussi à une conception particulière du développement économique. Cette stratégie, mieux connue sous le nom d’extractivisme, fait du rendement à court terme le moteur de l’exploitation des ressources naturelles.

Nouveau système de redevances minières : beaucoup de bruit pour presque rien

Hier le gouvernement du Parti Québécois annonçait un nouveau régime de redevances minières. Cette proposition dite « hybride » s’inspire de deux systèmes de redevances plus importants, celui fondé sur les profits et le système basé sur l’extraction. Ce court texte tentera de démystifier ces formes de calcul de redevances afin de bien analyser la décision du gouvernement et ce qu’elle implique.

Hier le gouvernement du Parti Québécois annonçait un nouveau régime de redevances minières. Cette proposition dite « hybride » s’inspire de deux systèmes de redevances plus importants, celui fondé sur les profits et le système basé sur l’extraction. Ce court texte tentera de démystifier ces formes de calcul de redevances afin de bien analyser la décision du gouvernement et ce qu’elle implique.

Petite mise au point importante, tout système de redevances minières doit composer avec le marché des métaux qui connaît des hausses et des baisses cycliques. Quand les prix des métaux sont élevés, les minières ont tendance, naturellement, à générer plus de bénéfices que lorsque les prix sont bas. Les systèmes de redevances sont ainsi affectés par ces fluctuations.

Changements climatiques : l’«exagération» selon Joe Oliver

Le 11 avril dernier, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Joe Oliver, était de passage à Montréal pour faire la promotion des sables bitumineux. À cette occasion, il a fermé la porte à tout plafond strict d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et a affirmé que selon les scientifiques, nos peurs sur les changements climatiques étaient « exagérées ». Une affirmation qu’il a refusé de retirer encore la semaine dernière.

Explication de base sur la hausse du prix de l’essence

Chaque année lors du début des vacances de la construction, les journaux écrits et télévisuels cherchent à commenter la hausse du prix de l’essence. Puisque  le prix à la pompe est généralement plus élevé au mois de juillet (particulièrement lors des deux dernières semaines) que lors du restant de l’année, il s’agit d’un sujet chaud.