Le cadre financier des partis politiques est un exercice approximatif ; il devrait néanmoins proposer, dans le Québec de 2018, un plan pour affronter la crise économique et le désastre écologique à venir. Or, force est de constater que, pour plusieurs, l’objectif de gagner les élections prime sur celui de s’attaquer aux chantiers prioritaires que sont les luttes contre la croissance des inégalités et les changements climatiques.
Étiquette : environnement
Cinq questions et réponses sur Trudeau et Trans Mountain
Ce matin, le ministre des Finances Bill Morneau a annoncé que le Canada achètera le gazoduc Trans Mountain de Kinder Morgan Canada pour 4,5 G$ avec l’argent des contribuables. Le projet suscite de nombreuses questions.
Une voie d’avenir raisonnable et nécessaire
En avril dernier, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) rendait public son premier rapport sur ses investissements durables. Elle s’engage à augmenter ses investissements faibles en carbone de 8 milliards de dollars d’ici 2020 et à réduire de 25 % son empreinte carbone d’ici 2025.
Lac-Mégantic : il y a anguille sous roche
La semaine dernière, l'Assemblée nationale du Québec a adopté une résolution unanime demandant au gouvernement fédéral de tenir une commission d'enquête publique sur la catastrophe de Lac-Mégantic. La classe politique québécoise réagissait ainsi à la fin des procédures criminelles, qui n’ont pas permis de désigner un coupable. L’Assemblée nationale a eu raison : il y a des choses que l’on ignore et seule une enquête publique permettra de répondre aux questions restées en suspens.
Ne pas faire d’enfants pour sauver la planète
Ces jours-ci se tient la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP23). Cette année, c’est à Bonn, en Allemagne, que des milliers de scientifiques, organismes à but non lucratif, groupes de défense de l’environnement et politiciens se sont réunis pour discuter de la catastrophe climatique à venir. Si l’on veut respecter l’Accord de Paris et éviter le pire, il faudra mettre en place des mesures drastiques. C’est ce que relaient les 15 000 signataires d’un « cri d’alarme » publié mardi dernier
Le Fonds vert : un vide sidéral
En début de semaine, nous apprenions que les résultats du Fonds vert étaient cette année une fois de plus décevants. En effet, les 1,23 G$ investis jusqu’à présent n’ont généré qu’une réduction de 613 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES), soit environ 0,7 % (p.13) des émissions totales du Québec. Malheureusement, la réponse à cette autre mauvaise année du Fonds vert reste peu convaincante et semble répéter les erreurs des dernières années.
Le Canada de Justin Trudeau ne sera pas vert
Soyons francs, les expressions « développement durable », « transition écologique » et « économie faible en carbone » sont généralement édulcorées et vides de sens dans la bouche des élites politiques canadiennes. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter l’argumentation de Justin Trudeau, qui espère financer la transition écologique grâce à des pipelines qui transportent du pétrole sale. C’est tout simplement risible.
Le vernis vert écaillé du gouvernement québécois
Dans les derniers jours, les politiciens font la file, les deux pieds dans l’eau jusqu’aux cuisses, pour nous dire à quel point ils sont préoccupés par la situation environnementale. On empile des sacs de sable pour les caméras, donne une tape d’encouragement dans le dos des sinistré·e·s et promet d’aider ceux et celles dont les maisons se transforment en piscine.
Donner une valeur au monde
Si partout on nous propose des « débats », les vrais débats sont rares. Plus encore sur les questions économiques. Je participe très souvent à des échanges dans les médias avec nos collègues de l’Institut économique de Montréal (ou du Conseil du patronat, ou de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, ou de l’Institut Fraser…) qui sont présentés comme des débats, pourtant il ne s’agit à peu près jamais de débats. Il s’agit plutôt, au mieux, de présenter quelques arguments soutenant deux thèses opposées; au pire, de combats de coqs puérils où l’essentiel est de bien paraître.
Peut-on régler les problèmes de marché par plus de marché?
Le 29 septembre dernier, Samuel Caron et Hugo Morin publiaient sur le blogue de l’IRIS un billet intitulé « Économie et externalités : les profits et les pertes dont on ne parle pas ». On y oppose une analyse dite « classique », qui ne tiendrait compte que des coûts et des bénéfices directs, à une analyse qui donnerait « une vue d’ensemble de la société », soit celle qui tient compte des externalités. Cependant, loin de révolutionner la science économique, cette approche va plutôt dans le sens des réformes néolibérales des 30 dernières années. Voyons pourquoi.
Vers l’infarctus écologique ?
Une fois de plus, je vais vous ennuyer avec des statistiques environnementales. Voyez-vous, c’est que mardi le 19 août, nous avons collectivement atteint le jour du dépassement (aussi connue comme le Earth overshoot day). Cette journée établit le moment dans l’année où l’humanité a épuisé son crédit annuel de ressources naturelles renouvelables. Cela veut donc dire qu’en 2014, selon toute vraisemblance, il faut plus de 1,5 année à la Terre pour générer les ressources naturelles utilisées par les êtres humains en un an. Cet indicateur est fourni par le Global Footprint Network qui calcule l’empreinte écologique de la Terre. On peut voir une explication du concept ici.
Cachez cette preuve que je ne saurais voir
Les Conservateurs de Stephen Harper continuent leur travail de sape dans le secteur de la recherche réalisée par le gouvernement fédéral. Cette fois-ci, c’est le budget de la recherche du ministère de la Justice, qui produit des études sur le droit, qui vient d’être amputé de 1,2 million de dollars. Concrètement, cette compression de l’ordre de 20% des dépenses en recherche de ce ministère entraînera la perte de huit chercheur.e.s.