À force d’être aussi loin de la réalité, les prévisions budgétaires du ministère des Finances du Québec vont-elles perdre en crédibilité ? Une fois de plus cette année, l’IRIS prévoit que la situation budgétaire du Québec sera bien moins sombre que ce que projette le gouvernement. Certes, des événements imprévus – une pandémie par exemple – peuvent modifier radicalement les projections réalisées par un gouvernement en début d’exercice, mais il s’avère que cette « tradition » d’imprécision s’est établie bien avant 2020. Ces constats nous forcent à redoubler de prudence face aux prévisions budgétaires du gouvernement, qu’elles soient trop optimistes ou trop pessimistes.
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Et le déficit s’élèvera à…
La semaine dernière, le ministre des Finances a annoncé qu’il révisera à la baisse ses prévisions pour le déficit budgétaire de l’État québécois. Dans ce qui sera un mini-budget de novembre, Québec entend donc mettre à jour son portrait des finances publiques qui, en raison de la bonne reprise économique, s’améliore de jour en jour. Il était grand temps qu’Éric Girard se rende à l’évidence!
Des choix budgétaires déterminants à faire après l’élection fédérale
De la laideur du mois de mars : quelques précisions budgétaires
Mise à jour économique fédérale: toujours pas de raison de s’inquiéter
La ministre canadienne des Finances Chrystia Freeland présentait hier l'énoncé économique de l'automne, premier exercice budgétaire depuis la mise à jour économique de l'automne 2019 – et le premier pour celle qui a succédé à Bill Morneau cet été à ce poste-clé du gouvernement. Résultat: le déficit du gouvernement fédéral passe de 343 milliards de dollars à 382 milliards de dollars. Est-ce inquiétant ? Pas du tout, pour au moins trois raisons :
Le cycle de l’austérité
La politique d’austérité budgétaire au Québec à la suite de la crise financière
Nos services publics sont sérieusement malmenés ces dernières années en raison de la politique d’austérité. Selon les données budgétaires, ce sont 20 milliards d’efforts qui ont été exigés de la population du Québec sur une période de six ans, de 2010 à 2015. Cela représente 3,4 milliards par an en moyenne, dont 2,3 milliards par an en compressions de dépenses. Trois ministres des finances se sont succédé, Bachand, Marceau et Leitão, chacun avec son plan de retour à l’équilibre budgétaire, chacun avec son cortège de compressions de dépenses et de hausses de taxes. L’objet du présent texte est de revoir, à travers l’examen des budgets successifs, comment s’est déployé le grand schéma conçu en 2009-2010, et dégager les reliefs de cette période.
Mise à jour fédérale: Vers la financiarisation des infrastructures canadiennes?
Une semaine après son homologue québécois, le ministre des Finances du Canada, Bill Morneau, dévoilait hier à Ottawa une mise à jour économique. Voici ce que nous en retenons.
La chasse aux déficits ne se justifie pas
Le 22 juin 2016, le quotidien Le Devoir publiait un article intitulé « La chasse aux déficits se justifie » qui décrivait les résultats d’une étude rédigée par Ha Dao, Matthieu Arseneau et Luc Godbout, tous trois chercheurs affiliés à la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques (CFFP) de l’Université de Sherbrooke.
Vivre en-dessous de la ligne
Nous savons toutes et tous qu’il existe une ligne en-dessous de laquelle il ne faut pas passer. Un niveau de revenu en bas duquel nous ne sommes pas capable de vivre décemment. Comme pour le fil de l’eau, quand on passe en-dessous, on se noie. Vivre avec moins que le minimum, ça veut dire hypothéquer sa santé tant physique que mentale et emprunter sur sa durée de vie. Nous savons aussi qu’au Québec plusieurs personnes vivent en-dessous de cette ligne. Dans une note publiée hier, nous avons tenté de savoir combien d’argent permettrait à tout le monde de se sortir la tête hors de l’eau.
Le déficit humain du Québec
Le déficit imaginaire
Depuis les dernières élections, la créativité et l’imagination se sont définitivement installées dans la vie politique québécoise. Insatisfait d’exagérer seulement le déficit budgétaire en manipulant les chiffres, le gouvernement Couillard invente un soi-disant déficit structurel entre les dépenses et les revenus de l’État.