Le Fonds vert est mort, vive le Fonds d’électrification et des changements climatiques?

Nous apprenions récemment que le gouvernement Legault décidait de convertir le Fonds vert en Fonds d’électrification et des changements climatiques (FECC). Du même souffle, il transfère la responsabilité de la société d’État Transition énergétique Québec (TEQ) au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Avec cette annonce, le gouvernement veut se donner plus de moyens d’investissement en infrastructure, sans avoir à rendre trop de comptes au public.

Interdiction des signes religieux : l’effet de consensus (3e partie)

Depuis l’élection de François Legault et de la CAQ, les médias ont systématiquement minimisé, ignoré ou mésestimé à quel point l’opinion publique est divisée face aux interdictions de la CAQ et à leurs modalités de mise en œuvre. Dans le cadre de la guerre culturelle menée par la mouvance identitaire québécoise au cours des deux dernières décennies, cet « effet de consensus » s’est révélé être une arme des plus efficaces.

De quoi Arrima est-il le nom?

Déposé le 7 février dernier par le ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, M. Simon Jolin-Barrette, le projet de loi no 9, Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec fait du système de déclaration d’intérêt, et le portail Arrima, l’assise sur laquelle l’immigration permanente au Québec sera désormais planifiée. Or, de quoi Arrima est-il réellement le nom?

Remise des trop-perçus d’Hydro-Québec : jeter le bébé avec l’eau du bain

Le gouvernement Legault exige qu’Hydro-Québec redonne 1,5 G$ à ses clientes et clients dans les 5 prochaines années par l’entremise d’un nouveau projet de loi déposé ce mercredi. Cela peut certainement paraître comme une bonne nouvelle et un bon coup politique du nouveau gouvernement Legault qui tente de remplir une de ses promesses électorales tout en terminant sa première session parlementaire sur une annonce positive. Cependant, le projet de loi numéro 34 comporte de nombreux problèmes qui risquent à terme de ne pas favoriser les consommateurs et les consommatrices. Regardons cela de plus près.

Loterie vidéo : changer de politique au lieu de déplacer le problème

Réagissant à un article de La Pressequi indiquait que quatre dollars sur cinq insérés dans les appareils de loterie vidéo (AVL) provenaient de la poche de joueurs pathologiques ou en voie de le devenir, le premier ministre Legault nous apprenait qu’il « haïssait » ce type de machine.

Interdiction des signes religieux : quel consensus? (2e partie)

Dans l’espace politico-médiatique, tout le monde s’entend pour dire qu’il existe un consensus fort et sans équivoque en faveur de l’interdiction des signes religieux, à tout le moins chez les Québécois·e·s francophones. Tant des instituts de sondages que des journalistes et de nombreux chroniqueurs tirent tous cette même conclusion des sondages. Mais dès que l’on regarde les résultats de plus près, le consensus semble beaucoup moins important qu’on ne le croyait.

La réalité derrière les « marchés comparables » des hauts-fonctionnaires québécois

Pour justifier l’augmentation des salaires des hauts fonctionnaires québécois et leur importante disparité avec le salaire moyen, le premier ministre déclarait récemment que l’État devait se mettre au diapason de ce qui existe sur les différents marchés :

« Il y a des postes comparables qui existent dans l'entreprise privée. Il y a des postes comparables qui existent dans les États autour du Québec. On ne peut pas s’isoler de la réalité des marchés » (La Presse, 16 mai 2019)

En prendre moins, mais en prendre soin ?

Les premiers huit mois du gouvernement caquiste lui permettent d’afficher ses couleurs quant à la gestion des affaires d’État. Or, en se fiant aux textes législatifs les plus controversés (les projets de loi no 9[1], 17[2] et 21[3] entre autres), il est à craindre que la qualité de vie des personnes immigrantes, mais tout particulièrement des personnes racisées, se dégradera au cours des prochaines années.

 

Des repas gratuits pour tous les élèves, une utopie?

On apprenait récemment qu’à Montréal des milliers d’élèves provenant de milieux défavorisés étaient menacés d’être privés de collations gratuites ou de repas à prix modique en raison de l’embourgeoisement de leur quartier. Or, de nombreuses voix s’élèvent depuis quelque temps pour dénoncer les limites de ces « mesures alimentaires » destinées aux enfants les plus démunis et pour réclamer un véritable programme de repas universels gratuits dans l’ensemble des écoles publiques du Québec. Utopie? De nombreux pays ont pourtant implanté de tels programmes.

La SAQ peut faire mieux, sans qu’on ait à libéraliser

Le 11 mai dernier dans La Presse, Frédéric Laurin réitérait sa proposition d’approfondir la libéralisation du marché de l’alcool au Québec. Cette proposition a l’avantage d’avoir remplacé l’idée de complète privatisation qui excitait la droite économique depuis des lustres. Cependant, elle a le défaut d’être difficilement applicable et de ne pas changer grand-chose pour la plupart des clients de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Il y a un lien entre la dette du Québec et le taux d’emprunt mais pas celui que vous pensez

Entre 2010 et 2015, c’est 20,2G$ de dollars que le gouvernement québécois a imposés en « effort » budgétaire dans le but d’atteindre le déficit zéro. Durant cette période, il a haussé ses revenus de 6,2G$ et réduit ses dépenses de 14G$. Ironiquement, on apprenait dans le dernier budget de la CAQ que le gouvernement prévoit dégager des surplus de 21,1G$ sur six ans.

Passer le seuil de la pauvreté, lequel ?

Un projet de loi fédéral à amender[1]

En intégrant le projet de loi C-87, Loi sur la réduction de la pauvreté, déposé l’automne dernier à la Chambre des communes, dans le projet de loi omnibus post-budgétaire C-97 (section 20), le gouvernement fédéral s’apprête à officialiser en mode accéléré certaines dispositions de sa première stratégie de réduction de la pauvreté qui risquent d’emblée d’en compromettre le succès et la crédibilité. L’essentiel du problème tient dans la désignation de la mesure du panier de consommation (MPC) en tant que « seuil officiel de la pauvreté au Canada », là où le Québec a choisi depuis 2009 de l’utiliser « pour suivre les situations de pauvreté sous l’angle de la couverture des besoins de base » et non sous l’angle de la sortie de la pauvreté. Cette impasse pourrait être résolue par un amendement qui ferait toute la différence.