Trois ans plus tard, l’économie grecque en un graphique

Zoe Konstantopoulou, l’ancienne présidente du parlement grec et ancienne élue du parti politique Syriza souhaite aujourd’hui débarrasser la Grèce de son ancien chef et de son ancien parti. Elle déplore que le premier ministre actuel, Alexis Tsipras, ait littéralement trahi la population grecque qui lui demandait – par référendum – de s’opposer aux politiques d’austérité. À toutes fins pratiques, il a mis le pays en vente et le Parlement sous tutelle. Est-ce qu’au moins cette reddition totale aura valu le coup d’un point de vue de relance économique?

Le supplice de Sisyphe garanti

Le 31 juillet, Lisa MacLeod, la ministre ontarienne des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, annonçait l’arrêt prématuré du projet pilote ontarien sur le revenu minimum garanti (RMG). Jugeant ce dernier trop coûteux, le gouvernement ontarien récemment élu promet, dans les 100 prochains jours, un meilleur plan qui viendrait en aide aux plus démunis. Par la même occasion, la ministre annonçait une hausse de 1,5% des prestations du programme Ontario au travail et du programme ontarien de soutien aux personnes handicapées … au lieu de la hausse de 3% prévue par le gouvernement libéral dans son dernier budget.  

A25 : Qui est le nouvel amant du gouvernement?

Selon le professeur Pierre J. Hamel, un PPP « c’est comme un contrat de mariage, sauf qu’on ignore qui, dans vingt ans, est la personne qui partagera notre lit ». Dans le cas de l’A-25, le contrat de 246 pages a beau prévoir toutes sortes d’éventualités, l’identité du partenaire, elle, peut changer. Justement, en juin dernier, la multinationale australienne Transurban complétait – moyennant 858 millions $ – l’acquisition de Concession A25, qui gère le pont de l’autoroute 25 sur la Rivière-des-Prairies au nord de Montréal.

De l’efficacité redoutable des baisses d’impôt

Il y a quelque temps, j’ai reçu mon compte de taxe scolaire pour l’année 2018-2019. Si je ne rechigne pas devant les prélèvements fiscaux, si je comprends qu’ils sont le moyen par lequel les services dont notre société a besoin sont financés, l’idée de remplir un chèque à envoyer à ma commission scolaire ne suscite pourtant pas non plus un grand enthousiasme.

La croisade de Philippe Couillard contre la rémunération à l’acte

« Il est temps de reconnaître l’effet nocif de la rémunération à l’acte sur notre système de santé, que plusieurs acceptent maintenant comme une évidence ». C’est ainsi que Philippe Couillard terminait une tirade contre la rémunération à l’acte dans une lettre ouverte publiée le 13 février… 1999 (Le Devoir, p. A13). M. Couillard était alors professeur agrégé au Service de neurochirurgie de l’Université de Sherbrooke, cinq ans avant de devenir ministre de la Santé dans le gouvernement libéral de Jean Charest. Quinze ans avant de devenir Premier ministre du Québec.

« Partout, la culture » : une politique qui n’a pas les moyens de ses ambitions

Le 12 juin dernier, le premier ministre Philippe Couillard et la ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, dévoilaient la nouvelle politique culturelle du Québec – « Partout, la culture » – et le « plan d’action gouvernemental en culture 2018-2023 » de 600,9M$ qui y est assorti. Loin de l’analyse exhaustive que méritent cette politique et les sommes allouées dans le plan d’action, voici un survol de certains enjeux-clés de ce dossier.

SAQ : un arrière-goût de précarité

Ces dernières semaines, vous avez certainement pu apercevoir les portes des succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) tapissées d’autocollants « On veut une bonne convention ». En effet, le SEMB-SAQ, le syndicat représentant les employés de la SAQ, est actuellement en négociation collective avec la direction de la société d’État québécoise, puisque sa convention collective est échue depuis le 31 mars 2017. Les négociations semblent relativement difficiles si l’on en croit la nouvelle affolante selon laquelle il y aurait eu menace de grève planant sur la fin de semaine de la Saint-Jean. Beaucoup d’incompréhension entoure cependant ce conflit de travail, qui implique des employés qui sont parfois dépeints comme des privilégiés au regard des salaires qu’ils touchent. Or, comme la SAQ est une entreprise publique, il est opportun de s’intéresser au conflit qui se déroule sous nos yeux.

Et si on arrêtait de se bullshiter? (Deuxième partie)

Les critiques entourant le monde du travail ne manquent pas à gauche du spectre politique. Précarité, horaires atypiques, stagnation des salaires, climat de stress constant, etc. Il existe pourtant tout un volet de critiques laissées de côté et qui méritent d’être soulevées, concernant la prolifération d’une foule d’emplois qui sont perçus comme étant complètement inutiles par ceux qui les occupent. David Graeber les appelle les bullshit jobs. Je leur ai déjà consacré un billet où je me suis concentré sur les impacts de ces emplois sur les individus qui les détiennent. Si nous reconnaissons l’étendue du problème et voulons l’adresser dans la sphère politique, il est toutefois important d’en saisir les causes pour mieux y faire face.

Pour une stratégie de réduction de la pauvreté

On s’attend à ce que Jean-Yves Duclos, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, rende publique bientôt la première stratégie canadienne de réduction de la pauvreté. La prochaine élection fédérale pointe à l’horizon. Le Canada se trouve à un point critique. Dans quelle mesure le gouvernement Trudeau souhaite-t-il véritablement un pays sans pauvreté ?

Et si on arrêtait de se bullshiter? (Première partie)

Si vous occupez actuellement un emploi, êtes-vous de ceux qui, comme 37% des Britanniques et 40% des Néerlandais, ont l’impression que leur travail ne fait aucune différence significative dans le monde? Êtes-vous souvent payés à ne rien faire, ou à faire semblant de travailler, ou à remplir des formulaires qui ne seront jamais lus, ou à réparer les bêtises de cadres incompétents, ou à encadrer du personnel qui serait très bien capable de fonctionner sans vous? Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, peut-être avez-vous une « bullshit job », c’est-à-dire un emploi «tellement absurde, inutile ou pernicieux que l’employé qui l’occupe n’arrive pas lui-même à justifier son existence, quoique, pour garder son emploi, il se sente obligé de nier tout ça » (traduction libre).

Soyons prudents : dépensons !

Le Rapport mensuel des opérations financières publié vendredi dernier par le ministère des Finances du Québec a révélé que le gouvernement provincial terminait l’année 2017-2018 avec un confortable excédent budgétaire de 2,4 milliards de dollars. Avant le versement réglementaire au Fonds des générations, il s’élevait même à 4,66 milliards de dollars. Une partie de ce surplus sera redirigé vers la réserve de stabilisation, un coussin financier mis en place en 2009 pour aider le gouvernement en cas de choc économique.