Soyons prudents : dépensons !

Le Rapport mensuel des opérations financières publié vendredi dernier par le ministère des Finances du Québec a révélé que le gouvernement provincial terminait l’année 2017-2018 avec un confortable excédent budgétaire de 2,4 milliards de dollars. Avant le versement réglementaire au Fonds des générations, il s’élevait même à 4,66 milliards de dollars. Une partie de ce surplus sera redirigé vers la réserve de stabilisation, un coussin financier mis en place en 2009 pour aider le gouvernement en cas de choc économique.

Accord de libre-échange nord-américain pour un débat constructif

En réponse au texte d’Alain Dubuc, « Les amis québécois de Donald ». Alain Dubuc commentait dans un texte d’opinion paru samedi dernier une étude sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) que nous avons fait paraître la semaine dernière. Avec cette étude, nous souhaitions profiter de la renégociation en cours de l’accord pour discuter de ses avantages et inconvénients, afin d’élaborer les meilleures politiques internationales possible. Il est ainsi navrant de constater que l’essentiel de la critique de M. Dubuc se résume à nous accabler de divers quolibets et de nous condamner par association. Tentons tout de même de voir si le contenu de son texte offre des arguments convaincants en faveur de l’ALENA

Libre-échange et progressisme sont-ils compatibles ?

Le Canada, le Mexique et les États-Unis entameront, dans les prochaines semaines, une huitième ronde de négociations en vue de concevoir une nouvelle mouture de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). La tenue prochaine d’élections en Ontario (juin), au Mexique (juillet), au Québec (octobre) et aux États-Unis (novembre) met de la pression sur les négociateurs, qui ne sont toujours pas parvenus à trouver un compromis satisfaisant pour toutes les parties.

Le Godzilla de la mondialisation

Que se passe-t-il avec la mondialisation? Vingt ans après que ce concept triomphaliste se soit imposé au cœur des préoccupations des sociétés occidentales, on constate chaque année plus clairement que tant l’abolition des frontières entre les peuples que la prospérité pour tout le monde étaient un mirage. On a pourtant bel et bien mondialisé des choses. Mais pas ce qu’on nous promettait.

Au courant des années 90, la mondialisation succède à la guerre froide au sommet des priorités des affaires du globe. Le capitalisme anglo-saxon cherche à s’étendre sur le monde entier. Rapidement, des mouvements sociaux s’organisent contre cette réorganisation de la société à coup de traités de libre-échange. C’est l’apparition de l’anti-mondialisation. Quelques années plus tard, ça sera l’arrivée des « altermondialistes » qui ne s’opposent plus comme tel à la mondialisation, mais qui en proposent une qui serve les êtres humains avant les marchandises.

Sacrifier notre fromage pour nous protéger des Talibans?

En ces temps d’islamisation accélérée du Québec, on ne peut pas demander au gouvernement de tout faire. Bien entendu, dans un monde idéal, il s’inquièterait des conséquences de l’oléoduc à travers lequel Enbridge transportera du pétrole sale à travers le Québec et il cesserait aussi l’austérité budgétaire qui s’avère contre-productive tant d’un point de vue économique que des services à la population.

Mais, il faut savoir prioriser. C’est ainsi que le gouvernement s’est engagé dans la lutte aux signes religieux dans la fonction publique et que cette offensive occupe désormais une place prépondérante dans les débats de société.

Gaz de schiste : le « chapitre 11 » s’en mêle

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Tant au Québec qu’aux États-Unis, les pouvoirs publics légifèrent de façon à protéger les populations des risques liés à l’industrie du schiste. Ces précautions pourraient toutefois se heurter à une disposition controversée de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) : le fameux chapitre 11 sur le droit des investisseurs.

Aux États-Unis, le Bureau of Land Management (BLM) est l’agence du Département de l’Intérieur qui gère l’ensemble des terrains publics du pays et dont la mission consiste à préserver la santé, la richesse de la diversité et la productivité des terres. Récemment, le BLM a recommandé au gouvernement étasunien de cesser l’octroi de baux d’exploitation d’huile de schiste à des fins commerciales. L’Agence propose plutôt à la Maison-Blanche de s’en tenir à l’extraction d’huile de schiste à des fins de recherche et de développement. Étant donné les risques environnementaux élevés et l’incertitude liée à la fiabilité technologique entourant ce type de développement, le BLM privilégie une limitation des risques.