Environnement : quand Trudeau contourne les questions

Lors de son passage à l’émission Tout Le Monde en Parle dimanche dernier, le premier ministre Justin Trudeau s’est érigé en défenseur de l’environnement lorsqu’il a expliqué que son gouvernement disposait d’un plan qui allait lui permettre d’atteindre les cibles de réduction d’émission de gaz à effet de serre (GES) pour 2030. À un an des élections fédérales, cette annonce a de quoi surprendre. Décortiquons cette déclaration.

Du gouvernement des médecins à celui des comptables

Dans son discours suivant l’assermentation de son Conseil des ministres, le nouveau premier ministre François Legault a enjoint son cabinet à « se mettre au service de l’économie ». La centralité des questions économiques est indéniable pour l’ancien PDG d’Air Transat qui, dès son arrivée en politique avec le Parti québécois, avait comparé son travail de ministre à celui d’un chef d’entreprise. C’est donc sans surprise que 20 ans plus tard, plus de la moitié de son cabinet est composé d’hommes et de femmes d’affaires, d’entrepreneurs et de gestionnaires issus du secteur privé.

Santé : la fin du règne médical annonce-t-elle une dynastie Lean?

Pour la première fois depuis quinze ans au Québec, la ministre de la Santé et des Services sociaux ne sera pas un médecin (ni un homme, d’ailleurs) : Danielle McCann, nommée hier à la tête du MSSS par le nouveau premier ministre caquiste, est une travailleuse sociale de formation qui a œuvré comme gestionnaire au sein de plusieurs CLSC, en plus d’avoir dirigé le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Sud-Ouest-Verdun et l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal. Ce parcours impressionnant cache cependant certaines « réalisations » inquiétantes…

L’appauvrissement de la classe moyenne n’est pas un mythe

En réponse au texte de Pierre Sormany, « Le mythe tenace de l’appauvrissement de la classe moyenne », publié le 13 octobre dernier. Un sondage Angus Reid révélait en août dernier qu’environ 40 % des répondants jugent qu’il est « plus difficile aujourd’hui de maintenir un niveau de vie de classe moyenne ». Dans une lettre publiée dans La Presse+ le 13 octobre dernier, le journaliste Pierre Sormany soutient que ce n’est pas parce qu’elle s’est appauvrie que la classe moyenne peine à joindre les deux bouts. « Ce sont leurs dépenses qui augmentent », affirme-t-il.

La CAQ et l’enseignement supérieur : chronique d’une marchandisation annoncée ?

L’un des grands absents de la dernière campagne électorale est très certainement l’enjeu de l’enseignement supérieur. Alors que François Legault n’a cessé de mettre de l’avant sa fameuse maternelle 4 ans, on l’a peu, voire pas du tout, entendu parler des cégeps et des universités.

Hausse d’impôts : attention aux erreurs grossières

Le 29 septembre dernier, le chroniqueur du Devoir Gérard Bérubé publiait un texte intitulé « Hausser l’impôt des mieux nantis ne rapporte pas ». Non seulement le titre de cet article ne reflète pas le contenu de l’étude de l’Institut C.D. Howe auquel il se réfère (et qui s’intéresse plutôt au degré de réussite de telles mesures), mais l’étude elle-même comporte des problèmes méthodologiques majeurs qui remettent en question ses conclusions.

Quel est le vôtre ? Quatre comportements face à la crise climatique

Malgré Donald Trump, malgré Doug Ford, l’inquiétude vis-à-vis des changements climatiques atteint une ampleur inédite. Les canicules à répétition semblent avoir rendu soudainement plus concret l’enjeu environnemental que des militant-e-s se tuent à faire prendre au sérieux depuis des dizaines d’années. Cet éveil force notamment des journalistes et des politiciens à prendre position et ils le font de quatre façons différentes.

Le Nobel de l’argent

Alors que la conclusion du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) nous dit qu’il faut radicalement modifier nos comportements et demande une coopération de l’ensemble des acteurs de la société (États, ONG, entreprises, etc.), nous apprenons que le « prix Nobel de l’économie » est attribué à des économistes qui ne partagent pas ce sentiment d’urgence et prônent notamment la diminution des interventions de l’État et une plus grande place au marché pour diminuer l’utilisation des ressources. Que faut-il en penser ?

Préparer intelligemment la prochaine crise

À l’approche de la prochaine crise économique mondiale, la priorité d’un nouveau gouvernement au Québec doit être d’élaborer une stratégie pour contrer l’inévitable enlisement dans la récession qui découlera d’un tel choc. Offrir des baisses d’impôt sous prétexte que le Québec nage dans les surplus budgétaires l’obligerait en fin de compte à sabrer les services à la population. Un gouvernement lucide doit plutôt se préparer à faire face à deux grands défis : la crise économique et la crise écologique.

La CAQ au pouvoir

Voici donc venue l’heure de François Legault et de la Coalition avenir Québec (CAQ), un parti né fin 2011 après avoir absorbé l’Action démocratique du Québec (ADQ). Le doyen de l’Assemblée nationale est maintenant aux commandes et, fort d’un gouvernement majoritaire, il a les coudées franches pour imprimer sa marque sur la société québécoise.

SAQ : le rapport que le PLQ et la CAQ voudront enterrer

Les entreprises publiques n’occupent pas une très grande place dans le cœur des gouvernements qui se sont succédé depuis les années 1980 au Québec, de telle sorte que le monopole de la Société des alcools du Québec (SAQ) sur la vente de vin et de spiritueux a été maintes et maintes fois remis en question. La privatisation complète de cette société d’État n’est certes plus considérée comme une option crédible, notamment suite à la tentative ratée du ministre péquiste Rodrigue Biron en 1985 ; or, plusieurs continuent de jubiler à l’idée de vendre une partie des actifs de la SAQ, ou minimalement d’ouvrir le commerce de l’alcool au privé afin de permettre à des entreprises de lui faire compétition, au bénéfice, avancent-ils, des consommateurs et consommatrices de la province.

Le top 10 des pollueurs et leur évolution

Photo: Chris LeBoutillier

En cette période électorale où la transition écologique commence à prendre plus de place dans le débat, il me semble opportun de présenter une mise à jour du traditionnel décompte des 10 plus grands pollueurs au Québec. À ce « top 10 », j’ajoute les sommes  annoncées ou reçues par le Fonds vert ou par l’organisation Transition énergétique Québec (TEQ).