Hausse d’impôts : attention aux erreurs grossières

Le 29 septembre dernier, le chroniqueur du Devoir Gérard Bérubé publiait un texte intitulé « Hausser l’impôt des mieux nantis ne rapporte pas ». Non seulement le titre de cet article ne reflète pas le contenu de l’étude de l’Institut C.D. Howe auquel il se réfère (et qui s’intéresse plutôt au degré de réussite de telles mesures), mais l’étude elle-même comporte des problèmes méthodologiques majeurs qui remettent en question ses conclusions.

Trop d’impôt tue l’impôt?

Dans le cadre de son émission matinale sur les ondes du 98,5 FM à Montréal, l’animateur Paul Arcand commentait la semaine dernière la proposition de Québec solidaire d’augmenter le taux d’imposition sur les hauts revenus afin de dégager des revenus supplémentaires pour l’État. Son propos était le suivant : « (…) sur le taux d’imposition des gens qui ont des revenus plus élevés, Justin Trudeau vient d’avoir sa leçon, parce que le fédéral avait augmenté, et cette semaine on a eu les chiffres : y a augmenté l’impôt de la classe supérieure, pis les revenus ont baissé de 5 milliards. Fait que des fois, t’as l’effet inverse de ce que tu recherches. »

La révolution qui se fait attendre

Les médecins sont fâchés. Les propriétaires de petites et moyennes entreprises sont outrés. La réforme de la fiscalité fédérale est loin de faire l’unanimité. Sans surprise, les groupes qui voient leurs privilèges s’éroder sont ceux qui sont le plus mobilisés et dont on entend le plus les voix. Mais leurs voix puissantes sont-elles justes pour autant?