Interdiction des signes religieux : l’effet de consensus (3e partie)

Depuis l’élection de François Legault et de la CAQ, les médias ont systématiquement minimisé, ignoré ou mésestimé à quel point l’opinion publique est divisée face aux interdictions de la CAQ et à leurs modalités de mise en œuvre. Dans le cadre de la guerre culturelle menée par la mouvance identitaire québécoise au cours des deux dernières décennies, cet « effet de consensus » s’est révélé être une arme des plus efficaces.

De quoi Arrima est-il le nom?

Déposé le 7 février dernier par le ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, M. Simon Jolin-Barrette, le projet de loi no 9, Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec fait du système de déclaration d’intérêt, et le portail Arrima, l’assise sur laquelle l’immigration permanente au Québec sera désormais planifiée. Or, de quoi Arrima est-il réellement le nom?

Remise des trop-perçus d’Hydro-Québec : jeter le bébé avec l’eau du bain

Le gouvernement Legault exige qu’Hydro-Québec redonne 1,5 G$ à ses clientes et clients dans les 5 prochaines années par l’entremise d’un nouveau projet de loi déposé ce mercredi. Cela peut certainement paraître comme une bonne nouvelle et un bon coup politique du nouveau gouvernement Legault qui tente de remplir une de ses promesses électorales tout en terminant sa première session parlementaire sur une annonce positive. Cependant, le projet de loi numéro 34 comporte de nombreux problèmes qui risquent à terme de ne pas favoriser les consommateurs et les consommatrices. Regardons cela de plus près.

Loterie vidéo : changer de politique au lieu de déplacer le problème

Réagissant à un article de La Presse qui indiquait que quatre dollars sur cinq insérés dans les appareils de loterie vidéo (AVL) provenaient de la poche de joueurs pathologiques ou en voie de le devenir, le premier ministre Legault nous apprenait qu’il « haïssait » ce type de machine.

Desjardins : petit retour sur une publication controversée

Notre publication sur Desjardins a suscité de nombreuses réactions la semaine dernière. « Vers la bancarisation du Mouvement des caisses populaires? », c’est le titre que nous avions donné à cette note socioéconomique. L’objectif était ainsi de vérifier dans quelle mesure Desjardins, connue à titre de coopérative de crédit et d’épargne, ressemble de plus en plus à une banque traditionnelle. C’est une affirmation que plusieurs personnes ont avancée dans le passé, dont Claude Béland, président du Mouvement de 1987 à 2000. Celui-ci affirmait, en entrevue au Journal de Montréal en 2015, que Desjardins avait « vendu son âme », des propos qu’il a tenus à nouveau en 2016 dans une entrevue réalisée par Gérald Fillion, ainsi qu’au lendemain de l’annonce de la fermeture de points de service et de guichets automatiques en 2018.

Interdiction des signes religieux : quel consensus? (2e partie)

Dans l’espace politico-médiatique, tout le monde s’entend pour dire qu’il existe un consensus fort et sans équivoque en faveur de l’interdiction des signes religieux, à tout le moins chez les Québécois·e·s francophones. Tant des instituts de sondages que des journalistes et de nombreux chroniqueurs tirent tous cette même conclusion des sondages. Mais dès que l’on regarde les résultats de plus près, le consensus semble beaucoup moins important qu’on ne le croyait.

Grève des préposées aux bénéficiaires : les résidences privées pour personnes âgées ont-elles les moyens de payer décemment leurs employées?

La semaine dernière, les préposées aux bénéficiaires ainsi que d’autres employées de dix résidences privées pour aîné·e·s (RPA) ont tenu trois jours de grève pour réclamer des salaires décents. Cette grève n’est pas la première dans ce secteur : depuis au moins 2016, les travailleuses des RPA, dont la rémunération frôle actuellement le salaire minimum, revendiquent un salaire à l’embauche de 15 $ de l’heure. Elles font toutefois face à des patrons peu disposés à accorder un revenu viable à leurs employées. Une analyse rapide de ce secteur économique en pleine expansion indique pourtant qu’ils en ont parfaitement les moyens.

Quelle place pour les écoles privées au Québec?

La semaine dernière, l’IRIS a publié sur son blogue un dialogue entre le Mouvement L’école ensemble et l’ancien député, M. Camil Bouchard. Dans ce texte, M. Bouchard développe une proposition qui est finalement assez simple : au lieu de chercher à combattre la présence des écoles privées, notamment en diminuant la part de leur financement public (voir cette étude qui traite du sujet), il faudrait plutôt tendre à accroître ce financement, mais sous certaines conditions. L’idée serait d’offrir un financement public à 100 % aux écoles privées qui acceptent de réduire à zéro la facture exigée des parents, de lever entièrement leur mécanisme de sélection à l’entrée et de se plier à une règle de représentation de la mixité sociale en fonction de leur territoire administratif.

La réalité derrière les « marchés comparables » des hauts-fonctionnaires québécois

Pour justifier l’augmentation des salaires des hauts fonctionnaires québécois et leur importante disparité avec le salaire moyen, le premier ministre déclarait récemment que l’État devait se mettre au diapason de ce qui existe sur les différents marchés :

« Il y a des postes comparables qui existent dans l'entreprise privée. Il y a des postes comparables qui existent dans les États autour du Québec. On ne peut pas s’isoler de la réalité des marchés » (La Presse, 16 mai 2019)

Comment empêcher l’école privée subventionnée de nuire ? – Un entretien avec Camil Bouchard

Le Mouvement L’école ensemble s’est entretenu avec Camil Bouchard à propos de son article « Pour régler l’iniquité scolaire, il faut financer les écoles privées », paru dans Le Devoir du 19 mars dernier. Nous retranscrivons ici cet échange.