Les coopératives peuvent-elles renverser le capitalisme?

 

Le libéralisme économique ne convainc plus. Cette vieille idée selon laquelle il faut laisser le « marché », les entreprises et quelques poignées de capitalistes décider « librement » comment produire et distribuer les ressources sur cette planète n’a plus la cote. Que ce soit sous l’angle des inégalités de revenus et de patrimoine ou désormais sous celui de la crise climatique, les populations ont largement perdu confiance envers les institutions publiques et privées pour leur incapacité à agir en fonction du bien commun. Une partie de l’intelligentsia l’a bien compris et a ressenti l’urgence de redorer le blason du capitalisme, notamment en favorisant la « responsabilité sociale des entreprises ». Dans ce contexte, il est pourtant bien plus utile de considérer de possibles alternatives économiques. L’IRIS publie aujourd’hui une brochure qui aborde le cas de la coopérative.

Desjardins : petit retour sur une publication controversée

Notre publication sur Desjardins a suscité de nombreuses réactions la semaine dernière. « Vers la bancarisation du Mouvement des caisses populaires? », c’est le titre que nous avions donné à cette note socioéconomique. L’objectif était ainsi de vérifier dans quelle mesure Desjardins, connue à titre de coopérative de crédit et d’épargne, ressemble de plus en plus à une banque traditionnelle. C’est une affirmation que plusieurs personnes ont avancée dans le passé, dont Claude Béland, président du Mouvement de 1987 à 2000. Celui-ci affirmait, en entrevue au Journal de Montréal en 2015, que Desjardins avait « vendu son âme », des propos qu’il a tenus à nouveau en 2016 dans une entrevue réalisée par Gérald Fillion, ainsi qu’au lendemain de l’annonce de la fermeture de points de service et de guichets automatiques en 2018.

Uber est passé date

Les faveurs de la ministre fédérale Mélanie Joly envers Netflix sont en train de susciter une onde de mécontentement sans précédent contre le gouvernement Trudeau. Pendant ce temps, une autre firme transnationale cherche à obtenir des privilèges indus en ralliant la population québécoise à sa cause : Uber. Dans un cas comme dans l’autre, l’heure est venue de redonner à l’État un rôle de défenseur de l’intérêt collectif et non celui d’un laquais d’actionnaires étrangers venus parasiter le travail des gagne-petit d’ici. Pour y parvenir, pas besoin de dire non aux avancées technologiques : il suffit de confier leur développement à des coopératives d’ici.