Uber: économie du partage ou capitalisme sauvage ?

Quelle place occupe l’économie du partage? Quelle place lui faire? Quel cadre adopter pour en réglementer les activités? Voilà autant de questions sur lesquelles devra se pencher le groupe de travail nommé par le gouvernement du Québec le mois dernier. Il faut bien évidemment se réjouir de la formation d’un tel comité. Jusqu’ici, Québec donnait l’impression soit de ne pas saisir les transformations en cours ou de simplement se ranger du côté des géants de cette « nouvelle » économie au nom de l’ouverture à l’innovation.

Uber est passé date

Les faveurs de la ministre fédérale Mélanie Joly envers Netflix sont en train de susciter une onde de mécontentement sans précédent contre le gouvernement Trudeau. Pendant ce temps, une autre firme transnationale cherche à obtenir des privilèges indus en ralliant la population québécoise à sa cause : Uber. Dans un cas comme dans l’autre, l’heure est venue de redonner à l’État un rôle de défenseur de l’intérêt collectif et non celui d’un laquais d’actionnaires étrangers venus parasiter le travail des gagne-petit d’ici. Pour y parvenir, pas besoin de dire non aux avancées technologiques : il suffit de confier leur développement à des coopératives d’ici.