L’intersectionnalité a suscité de nombreuses discussions après que la ministre responsable de la Condition féminine eut rejeté une motion de la députée solidaire Ruba Ghazal visant à encourager le recours par les parlementaires de « l’analyse différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle afin de défendre les droits de toutes les femmes au Québec ».
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En un graphique: la frénésie immobilière à Montréal
Est-ce que la PCU a corrompu une génération ?
Bientôt le salaire minimum à 15$ aux États-Unis ?
Les élus de la chambre des représentants aux États-Unis seront appelés sous peu à voter sur un projet de loi qui propose de faire passer le salaire minimum fédéral de 7,25$US (9,52$CA) à 15$US (19,69$CA) l’heure d’ici 2024, soit une hausse de plus du double. Le « Raise the Wage Act », présenté en février dernier par le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders et le représentant démocrate de la Virginie Bobby Scott, prévoit en outre d’indexer le salaire minimum à la variation du salaire médian au pays ainsi que de relever les minimums salariaux pour les employé·e·s de la restauration, les adolescent·e·s et les personnes en situation de handicap.
L’impact positif de la hausse du salaire minimum
Dans une lettre d’opinion parue mardi, Norma Kozhaya, vice-présidente du Conseil du patronat du Québec (CPQ), écarte du revers de la main les conclusions de notre étude sur l’impact pour l’économie des régions d’une hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure. Reprenant le mantra défaitiste patronal, elle affirme que « ce sont ceux qu’on tente d’aider qui seront les premières victimes, c’est-à-dire les personnes à faible revenu ».
Le PLQ et la hausse de l’endettement des ménages
Lors de la sortie de crise financière de 2009, les pays ont utilisé diverses stratégies pour favoriser une expansion économique. Toutefois, au travers de cette crise, le Québec a opté pour une stratégie d’intervention contraire à ce qu’il priorisait par le passé. En ce sens, l’État québécois a délaissé les stratégies d’investissements massifs ayant servi lors des crises de 1982 et de 1991, pour prôner les politiques de tarification et d’austérité que nous connaissons aujourd’hui.
Des villes de plus en plus inégalitaires
J’ai découvert en tombant sur un article (très mal traduit) du Huffington Post l’existence d’un groupe de recherche interuniversitaire qui travaille depuis 2004 sur les inégalités dans les villes au Canada. Une de leur plus récente publication dresse, à partir des données du recensement de 2016, un portrait préoccupant des grandes métropoles canadiennes.
Qu’est-ce qui se cache derrière le 15$/h?
On ne se lasse pas de nous rappeler que l’origine de la campagne pour la hausse du salaire minimum à 15$ provient des États-Unis, de certaines villes où le coût de la vie est si élevé qu’il est pratiquement impossible de se loger près de son travail quand on est employé au salaire minimum. La situation est différente ici. On a de nombreux programmes pour soutenir le revenu des personnes les plus précaires (surtout les familles) et, grâce à un ensemble de facteurs, l’immobilier et le marché locatif sont beaucoup plus abordables qu’ailleurs. Est-ce à dire que le salaire minimum à 11,25$ est juste ? Pour le savoir, il faut d’abord définir ce qui est « juste » avec un salaire minimum.
1er mai : quoi de mieux qu’une bonne hausse du salaire minimum?
Chaque année, dans le cadre de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, Québec relève le niveau du salaire minimum. Cette fois, on parle d’une augmentation de 50 ¢ : le salaire minimum sera dorénavant fixé à 11,25 $ l’heure. Depuis un an, mes collègues et moi avons produit plusieurs études (celle-ci, celle-ci et celle-ci) démontrant qu’une hausse plus substantielle (à 15 $ l’heure, par exemple) serait une bonne politique publique. Voici, en condensé, les éléments d’analyse que nous avons mis de l’avant depuis 12 mois :
Comment vont les gras durs?
Le salaire des employé.e.s du secteur public défraie la manchette non seulement à cause de la loi 3, mais aussi à cause des négociations du secteur public qui approchent. Comme toujours, on présente nos fonctionnaires comme des « gras durs » profitant de conditions de travail hors du commun. L’année dernière, j’avais mis évidence les mythes que l’Enquête sur la rémunération globale de l’Institut de statistique du Québec (ISQ) venait déboulonner. Cette année encore, cette étude confirme le retard de rémunération globale des employé.e.s du public face à leurs collègues des autres secteurs. Cependant, les résultats de cette année exigent une analyse plus fine afin de bien comprendre les réactions contradictoires qu’elle suscitera.
Est-ce que le système d’impôt québécois favorise le travail?
Plusieurs études démontrent que notre système fiscal participe à redistribuer de la richesse et ainsi à diminuer l’écart entre les riches et les pauvres. Toutefois, une analyse approfondie des déductions et des crédits d’impôt expose une limite de l’idée que l’on se fait de la progressivité des paliers d’imposition. Ces déductions et crédits offrent des avantages à celles et ceux qui gagnent plus de 70 000$/an et défavorisent les salarié.e.s (même s’ils gagnent plus de 70 000$/an) par rapport aux contribuables ayant des revenus de capital, de dividendes ou d’entreprises.
C’est ce que nous constatons dans une étude publiée hier par l’IRIS.
À propos du top 100 des PDG
La semaine dernière, nos collègues du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) publiaient leur mise à jour annuelle sur la rémunération des 100 dirigeants d’entreprises les mieux payés au Canada.
Lorsqu’on appartient à ce groupe, on gagne en moyenne 8 millions (M) de dollars par année, une fois additionnés les différents modes de rémunération (salaire, primes, actions, options, etc.).
Gagner 8 millions par an, ça veut dire que le 2 janvier 2014, à 13h11, on a déjà empoché environ 47 000$, soit le salaire moyen d’un travailleur au Canada.
Pourquoi, ça survient le 2 janvier ? Parce que le 1er, c’est férié…