Redressement économique : les leçons de l’économiste Tim Jackson et de la crise financière de 2008

Photo: Nations unies

Comment redresser l’économie du Canada dans le contexte de la pandémie de COVID-19? Cette question s’est retrouvée au centre des priorités du dernier discours du Trône. Acclamé par certains et critiqué par d’autres, plusieurs interrogations subsistent néanmoins à propos du plan de redressement économique du gouvernement libéral. 

Le PLQ et la hausse de l’endettement des ménages

Lors de la sortie de crise financière de 2009, les pays ont utilisé diverses stratégies pour favoriser une expansion économique. Toutefois, au travers de cette crise, le Québec a opté pour une stratégie d’intervention contraire à ce qu’il priorisait par le passé. En ce sens, l’État québécois a délaissé les stratégies d’investissements massifs ayant servi lors des crises de 1982 et de 1991, pour prôner les politiques de tarification et d’austérité que nous connaissons aujourd’hui.

Doit-on s’inquiéter des récents soubresauts des bourses américaines ?

Les marchés financiers se sont emballés la semaine dernière, ravivant chez certains la crainte de voir l’économie entière sombrer dans une récession de l’ampleur de celle qu’elle a connue en 2008. Maintenant que la poussière est retombée, essayons de comprendre ce qui s’est passé.

«Finance Capital Today»: le plus récent livre de François Chesnais

Bien connu pour son précieux apport des quarante dernières années à l’analyse du capitalisme contemporain et de ses crises économiques et financières, l’économiste François Chesnais vient de publier dans la collection « Historical Materialism Book Series » des Éditions Brill (Leiden et Boston) un livre intitulé Finance Capital Today. Corporations and Banks in the Lasting Global Slump. Ce livre est une remarquable synthèse de l’abondante réflexion qui a porté sur le sujet et, en particulier, de la sienne propre. Rappelons à cet égard quelques-unes de ses contributions, sous la forme : 1) de monographies (La mondialisation du capital, Syros, 1994 et 1997, Les dettes illégitimes, Raisons d’agir, 2011); 2) de direction ou de codirection d’ouvrages collectifs (La mondialisation financière, Syros, 1996, Les pièges de la finance mondiale, avec Dominique Plihon, La Découverte-Syros, 2000); 3) de conférences et de communications lors de séminaires et de colloques; 4) d’articles publiés dans des revues, parmi lesquelles La Vérité, Actuel Marx, Contretemps, La Brèche, et Carré Rouge, dont il a été l’un des fondateurs en 1995 et le principal animateur jusqu’à sa disparition en 2013.

Les assistés sociaux

Une étude conjointe du Center for Effective Government et de l’Institute for Policy Studies publiée hier révèle que le montant versé aux PDG de 7 des 30 plus grandes corporations américaines est plus élevé que celui qu’elles ont payé en impôt fédéral en 2013. Malgré des profits avant impôt de 74 milliards de dollars, elles ont reçu un remboursement global de 1,9 milliard de la part du Internal Revenue Service (IRS, l’équivalent de notre agence du revenu). Sur les 100 PDG les mieux payés aux États-Unis, 29 ont en outre touché une rémunération supérieure à ce que leur entreprise a versé au fisc l’année dernière. L’étude souligne aussi que les entreprises où travaillent ces fortunés dirigeants exploitent globalement 237 filiales dans des paradis fiscaux.