De l’efficacité redoutable des baisses d’impôt

Il y a quelque temps, j’ai reçu mon compte de taxe scolaire pour l’année 2018-2019. Si je ne rechigne pas devant les prélèvements fiscaux, si je comprends qu’ils sont le moyen par lequel les services dont notre société a besoin sont financés, l’idée de remplir un chèque à envoyer à ma commission scolaire ne suscite pourtant pas non plus un grand enthousiasme.

Et si on arrêtait de se bullshiter? (Deuxième partie)

Les critiques entourant le monde du travail ne manquent pas à gauche du spectre politique. Précarité, horaires atypiques, stagnation des salaires, climat de stress constant, etc. Il existe pourtant tout un volet de critiques laissées de côté et qui méritent d’être soulevées, concernant la prolifération d’une foule d’emplois qui sont perçus comme étant complètement inutiles par ceux qui les occupent. David Graeber les appelle les bullshit jobs. Je leur ai déjà consacré un billet où je me suis concentré sur les impacts de ces emplois sur les individus qui les détiennent. Si nous reconnaissons l’étendue du problème et voulons l’adresser dans la sphère politique, il est toutefois important d’en saisir les causes pour mieux y faire face.

Et si on arrêtait de se bullshiter? (Première partie)

Si vous occupez actuellement un emploi, êtes-vous de ceux qui, comme 37% des Britanniques et 40% des Néerlandais, ont l’impression que leur travail ne fait aucune différence significative dans le monde? Êtes-vous souvent payés à ne rien faire, ou à faire semblant de travailler, ou à remplir des formulaires qui ne seront jamais lus, ou à réparer les bêtises de cadres incompétents, ou à encadrer du personnel qui serait très bien capable de fonctionner sans vous? Si vous avez répondu oui à l’une de ces questions, peut-être avez-vous une « bullshit job », c’est-à-dire un emploi «tellement absurde, inutile ou pernicieux que l’employé qui l’occupe n’arrive pas lui-même à justifier son existence, quoique, pour garder son emploi, il se sente obligé de nier tout ça » (traduction libre).

La véritable heure juste sur la création d’emplois au Québec

Samedi dernier, les journalistes de la chronique l’ « Heure juste » du Journal de Montréal écrivaient que les récents chiffres sur l'emploi donnaient raison au premier ministre quant à sa promesse de créer 250 000 emplois entre 2014 et 2018. Les libéraux s’étaient donné cet objectif en campagne électorale et ont beaucoup claironné depuis qu’il a été atteint. Mais sur ce thème comme bien d’autres qui relèvent de l’économie et des finances publiques, il faut regarder au-delà des déclarations pompeuses pour comprendre qu’elles n’équivalent parfois qu’à de la poudre aux yeux.

L’impact positif de la hausse du salaire minimum

Dans une lettre d’opinion parue mardi, Norma Kozhaya, vice-présidente du Conseil du patronat du Québec (CPQ), écarte du revers de la main les conclusions de notre étude sur l’impact pour l’économie des régions d’une hausse du salaire minimum à 15 $ l’heure. Reprenant le mantra défaitiste patronal, elle affirme que « ce sont ceux qu’on tente d’aider qui seront les premières victimes, c’est-à-dire les personnes à faible revenu ».

Je me souviens du plein emploi

En Amérique du Nord, la Fête du Travail (en septembre) est fériée, mais celle des Travailleuses et des Travailleurs (le 1ermai) ne l’est pas. Comme avec « Black Lives Matters » versus « All Lives Matters », nous nous retrouvons devant une bataille idéologique, où un camp cherche à combattre des injustices et l’autre cherche à faire comme si elles n’existaient pas. Mais cette année, alors que l’économie semble tourner à plein régime, profitons-en pour nous rappeler comment le « plein emploi » n’a pas toujours été accidentel comme aujourd’hui et qu’il a déjà constitué un objectif central.

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!

Chaque année, on souligne le 1er mai avec une augmentation du salaire minimum, parfois d’un maigre 0,10 $ de l’heure, parfois de plus. Cette année ne fait donc pas exception à la règle. Si elle est aussi importante pour maintenir vivante la mémoire des luttes ouvrières (le 1er mai, si vous ne le saviez pas, on se remémore le massacre de Haymarket Square, ainsi que la répression d’un mouvement de grève ayant réuni quelque 340 000 travailleurs états-uniens en 1886), cette journée marque d’abord un moment charnière pour les différentes luttes visant l’amélioration des conditions de vie de ce que l’on nommait, dans un passé pas si lointain, la classe ouvrière.

Hausse du salaire minimum à 15 $/h: de 2,2 G$ à 3,4 G$ de retombées économiques

Dans quelques jours, le salaire minimum passera à 12 $/h, ce qui est très bien. Avec cette hausse, nous nous rapprochons de l’objectif suivant : qu’une personne travaillant à temps plein puisse, en ne comptant que sur ses revenus d’emplois, se sortir de la pauvreté. Bien entendu, un salaire de 12 $/h reste insuffisant pour atteindre cette cible, mais c’est un pas dans la bonne direction afin de permettre aux gens au bas de l’échelle d’atteindre un revenu viable.

Le monde selon Amazon

Nombreux sont ceux qui, depuis que le scandale Facebook-Cambridge Analytica a éclaté, ont critiqué Mark Zuckerberg pour sa gestion de crise. Marie Muzard, à la tête d’une entreprise spécialisée en communications digitales, a affirmé que « le fait qu’il ait dit ne pas avoir imaginé qu’on puisse utiliser les données à des fins de manipulation électorale pose problème. Ce n’est pas crédible de la part de Facebook, qui concentre autant d’intelligence. Cela donne l’impression que Zuckerberg a créé un monstre qu’il ne contrôle pas, comme le Dr Frankenstein ».

Qu’entendons-nous par Taxe Robot?

La taxe robot est une idée dans l’air du temps. C’est a priori fort simple : un robot qui causerait une perte d’emplois devrait être sujet à une taxe. Elle est soutenue par des personnalités aussi diverses que Bill Gates, fondateur de Microsoft, et Benoît Hamon, candidat socialiste aux élections présidentielles françaises de 2017. Toutefois, les arguments mis de l’avant par ces derniers sont radicalement opposés.

Le PLQ et la hausse de l’endettement des ménages

Lors de la sortie de crise financière de 2009, les pays ont utilisé diverses stratégies pour favoriser une expansion économique. Toutefois, au travers de cette crise, le Québec a opté pour une stratégie d’intervention contraire à ce qu’il priorisait par le passé. En ce sens, l’État québécois a délaissé les stratégies d’investissements massifs ayant servi lors des crises de 1982 et de 1991, pour prôner les politiques de tarification et d’austérité que nous connaissons aujourd’hui.

Des villes de plus en plus inégalitaires

J’ai découvert en tombant sur un article (très mal traduit) du Huffington Post l’existence d’un groupe de recherche interuniversitaire qui travaille depuis 2004 sur les inégalités dans les villes au Canada. Une de leur plus récente publication dresse, à partir des données du recensement de 2016, un portrait préoccupant des grandes métropoles canadiennes.