Dans un précédent billet, nous faisions état des mérites socioéconomiques et sanitaires d’élargir la couverture des soins de santé aux maux buccodentaires. Alors que le gouvernement fédéral s’y est engagé dans le cadre de son mandat, il importe de se pencher sur les transformations récentes des cabinets dentaires au pays, qui font actuellement l’objet d’une importante vague de rachats par des fonds d’investissement privés.
Catégorie : Santé
Le Québec, champion des dépenses en soins buccodentaires
L’IRIS publiait en 2018 une fiche socioéconomique analysant l’accessibilité et le coût des soins dentaires au Québec. Il s’agissait alors de la province canadienne où les dépenses moyennes des ménages en matière de soins dentaires étaient les plus élevées au Canada.
La question de l’urne en santé : plus de privé ou plus de public?
En santé et services sociaux, les partis politiques en lice pour former le prochain gouvernement du Québec s’entendent tous sur au moins une chose : le vainqueur de la campagne électorale devra réaliser des changements profonds au sein du système de santé, rendus incontournables par l’onde de choc provoquée par la pandémie de COVID-19.
Avorter au Québec
Le droit à l’avortement a été sévèrement attaqué aux États-Unis le 24 juin dernier lorsque la Cour suprême a décidé d’annuler sa décision historique Roe v. Wade. Dorénavant, ce sera à chaque État de légiférer sur l’avortement, de le permettre ou non. Déjà, l’avortement est illégal dans plusieurs d’entre eux et d’autres promettent d’interdire la pratique bientôt ou de mettre en place des restrictions sévères.
Les coûts élevés de la «médecine inc.»
Selon des données obtenues du Collège des médecins en vertu d’une demande d’accès à l’information, 14 781 médecins ont choisi en 2021 de profiter des possibilités d’optimisation fiscale ouvertes par le Règlement sur l’exercice de la profession médicale en société, qui permet aux médecins du Québec d’« exercer [leurs] activités professionnelles au sein d’une société par actions ou d’une société en nom collectif à responsabilité limitée ». Or, si l’incorporation de leur pratique est très avantageuse pour les médecins sur le plan financier, elle est très coûteuse pour la société.
Des relents de passé dans la « révolution » du financement hospitalier
Suite à la chronique de Francis Vailles sur la « révolution » que représenterait l’imposition du financement à l’activité pour les chirurgies réalisées dans les établissements de santé, des lecteurs et lectrices se sont inquiété·e·s. Ils et elles ont soulevé leurs préoccupations quant aux risques d’appauvrissement de la qualité des soins et d’alourdissement de la bureaucratie. Pour leur répondre, M. Vailles s’est borné à relayer les réponses ministérielles qui se voulaient rassurantes.
Après deux ans de pandémie, il est urgent de réformer les soins de longue durée au Canada
Deux ans après le début de la pandémie mondiale de COVID-19, les centres de soins de longue durée du Canada demeurent un symbole tragique de négligence : plus de 20 000 des 36 500 décès liés à la COVID au pays sont survenus dans ces établissements, ce qui représente à l’échelle mondiale un record.
En santé, une refondation sans toucher aux fondations?
Face aux défaillances majeures du réseau de la santé et des services sociaux constatées depuis le début de la pandémie de COVID-19, le gouvernement Legault s’est récemment engagé à réaliser une véritable « refondation » du système de santé. Si une telle promesse suscite l’espoir de changements radicaux pour un réseau qui en a bien besoin, les informations disponibles jusqu’à maintenant quant à la nature de cette nouvelle réforme laissent présager d’amères déceptions.
L’autre personnalité de l’année 2021 : les non-vacciné·e·s
Chaque année, l’IRIS choisit une personne ou un sujet dont il a peu été question dans l’actualité pour désigner l’« autre » personnalité de l’année. À première vue, les non-vacciné·e·s ne se qualifient pas pour ce titre.
Omicron et troisième dose – Symbole d’une stratégie à courte vue
Convaincus que la vaccination est la clé de voûte qui permettra d’échapper au SARS-CoV-2, les pays à revenus élevés se dirigent vers l’administration d’une troisième dose à leur population. Certains vont plus vite et ratissent plus large que d’autres, mais partout le ton est le même : le variant Omicron est arrivé, il faut vacciner tout le monde, une fois de plus. Tout le monde… ?
Soigner à la chaîne mènera à une impasse
Ce texte est d’abord paru dans l’édition du 1er octobre du journal Le Devoir. Le gouvernement de François Legault souhaite régler les problèmes d’accès aux services de santé en contraignant chaque médecin de famille à prendre en charge au moins 1000 patients. Cette approche rappelle celle préconisée par le gouvernement libéral précédent, qui prévoyait en 2015 de forcer les omnipraticiens expérimentés à inscrire un minimum de 1512 patients sous peine de pénalité financière et qui, à la même époque, a modifié le mode de rémunération des médecins de CLSC afin d’augmenter leur « productivité ». Or, non seulement ce type de mesure ne permet pas d’attaquer le problème à sa source, mais il pourrait bien conduire à l’aggraver.
Les agences privées de placement préparent l’après-COVID en santé et services sociaux
Les agences de placement de personnel actives dans le réseau de la santé et des services sociaux ont très mauvaise presse depuis le début de la pandémie, et le discours gouvernemental s’est fortement durci à leur égard au cours des derniers mois. Mais alors que le ministre de la Santé Christian Dubé assure vouloir réduire et même éliminer le recours aux agences de placement, un des gros joueurs du secteur, l’agence Premier Health of America, se vante auprès de ses investisseurs de bénéficier d’un canal de communication privilégié avec le gouvernement. De fait, elle affirme siéger en compagnie d’autres agences à des comités de gestion de la pandémie avec des représentant·e·s de différents ministères. Doit-on vraiment croire le premier ministre François Legault lorsqu’il affirme que son gouvernement « n’aime pas ça, les agences privées »?