Le ministre des Finances Éric Girard publiait aujourd’hui sa mise à jour économique. Il en a profité pour faire quelques annonces, ce qui explique que celle-ci prenne comme d’habitude la forme d’un mini-budget. Mais cette mise à jour sur l’exercice budgétaire en cours n’est pas le seul document digne d’intérêt que publie aujourd’hui le ministère des Finances. En effet, il a également mis en ligne les comptes publics pour l’exercice budgétaire 2018-2019, soit l’exercice qui s’est terminé en mars dernier.
Catégorie : État, finances publiques et secteur public
Stratégie 20/20/20 : un pas dans la bonne direction pour l’accessibilité et l’abordabilité du logement
Dans son éditorial du 28 octobre, Brian Myles critiquait le Règlement pour une métropole mixte, la nouvelle stratégie de l’administration Plante pour développer du logement social et abordable sur le territoire de la ville de Montréal, en arguant que celui-ci « est bourré de contraintes qui feront reculer la métropole. » Cette stratégie, connue sous le nom de « 20/20/20 », obligera les promoteurs immobiliers à inclure dans leurs projets 20 % de logements sociaux (projets de 5 unités et plus), 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux (projets de 50 unités et plus), et ce à compter de janvier 2021.
À combien s’élève la dette de l’État envers les plus vulnérables?
La Protectrice du citoyen publiait la semaine dernière son rapport annuel, dans lequel elle dénonce le fait qu’en raison d’obstacles bureaucratiques, des dizaines de milliers de citoyens et de citoyennes – souvent parmi les plus vulnérables – n’ont pas accès à des prestations ou à des services publics auxquels ils et elles ont pourtant droit. Ce rapport, s’il ne permet pas de dresser un portrait exhaustif de ces problèmes systémiques d’accès, a au moins le mérite de mettre en lumière un phénomène très peu documenté au Québec : le non-recours aux droits. Regard sur une dette publique dont on ne parle pas assez.
Salaire minimum : la mobilisation paie
La semaine dernière, Statistique Canada dévoilait un rapport sur l’évolution du travail au salaire minimum au cours des vingt dernières années. On y apprenait que le taux de salarié·e·s gagnant le salaire minimum a doublé au Canada depuis 1998, passant de 5,2% à 10,4%. Cette augmentation n’est heureusement pas due au fait que plus d’emplois sont mal payés, mais plutôt à l’augmentation rapide et substantielle du salaire minimum dans de nombreuses provinces, principalement l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Ainsi, les salarié·e·s qui gagnaient plus que l’ancien taux mais moins que le nouveau dans ces provinces ont commencé à recevoir le salaire minimum et ont vu leur pouvoir d’achat augmenter également.
Élections fédérales et assurance médicaments : les leçons du « modèle québécois » public-privé
Un des enjeux importants de la campagne électorale qui s’amorce sur la scène politique fédérale sera l’instauration au niveau national d’une assurance médicaments publique et universelle (AMPU). En effet, le Nouveau parti démocratique (NPD) et le Parti vert se sont engagés à mettre sur pied un tel régime, tandis que le Parti libéral envisage sérieusement de le faire. Tout indique donc que l’AMPU comptera parmi les promesses phares de trois des quatre principaux partis en lice pour le pouvoir. Or, la ministre québécoise de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, a déjà signifié son opposition à toute intervention du gouvernement fédéral dans ce domaine, faisant valoir que le Québec jouit déjà de son propre régime d’assurance médicaments. Mais aux besoins de qui ce « modèle québécois » d’assurance répond-il?
Investir 70 millions de plus au stade du parc Jarry ?
L’ouverture des Internationaux de tennis du Canada nous donne l’occasion de rappeler que Tennis Canada demande à tous les ordres de gouvernement un appui de 70 millions afin de doter le stade IGA, situé au cœur du parc Jarry, d’un toit rétractable. Alors que, depuis 1996, les investissements pour la mise en place du stade totalisent 53,4 millions (dont plus de 41,1 millions provenant de fonds publics) et que la Ville de Montréal alloue environ 1,7 million annuellement à Tennis Canada pour son entretien, cette nouvelle dépense est-elle justifiable ?
Interdiction des signes religieux : l’effet de consensus (3e partie)
Depuis l’élection de François Legault et de la CAQ, les médias ont systématiquement minimisé, ignoré ou mésestimé à quel point l’opinion publique est divisée face aux interdictions de la CAQ et à leurs modalités de mise en œuvre. Dans le cadre de la guerre culturelle menée par la mouvance identitaire québécoise au cours des deux dernières décennies, cet « effet de consensus » s’est révélé être une arme des plus efficaces.
Loterie vidéo : changer de politique au lieu de déplacer le problème
Réagissant à un article de La Presse qui indiquait que quatre dollars sur cinq insérés dans les appareils de loterie vidéo (AVL) provenaient de la poche de joueurs pathologiques ou en voie de le devenir, le premier ministre Legault nous apprenait qu’il « haïssait » ce type de machine.
Interdiction des signes religieux : quel consensus?
La victoire de la CAQ du 1er octobre 2018 a été largement interprétée comme la preuve que le raz-de-marée des populismes de droite qui déferlent sur l’Occident depuis 2016 avait finalement atteint le Québec. La plupart des sondages avaient prédit que la CAQ aurait, au mieux, un gouvernement minoritaire, mais après une campagne où les débats sur l’immigration ont souvent occupé une place centrale, le parti de François Legault s’est doté d’une majorité importante à l’Assemblée nationale.
Premier budget Girard: des surplus infinis
Au huis clos à Québec, le président du Conseil du Trésor Christian Dubé affirmait que le budget d’aujourd’hui « pose les fondations à partir desquelles [le gouvernement] agira dans les quatre prochaines années ».
4e budget Morneau : moyen jusqu’à la fin
Dans le budget 2019-2020, le gouvernement réaffirme sa volonté d’« investir dans la classe moyenne ». Pourtant, les efforts déployés pour y arriver sont plus que timides. Faute d’être le véritable budget de la classe moyenne, le dernier budget de l’ère Trudeau est celui d’un gouvernement moyen.
Baisser les impôts, rembourser la dette ou changer le monde ?
Si on regarde le portrait du Québec en ce moment, on voit que les surplus s’accumulent dans les coffres du gouvernement, alors qu’un peu moins d’un million de travailleurs québécois sont pauvres, que les écoles sont aux prises avec un trou récurent qui dépasse le milliard de dollars, que le réseau de la santé est exsangue et que le Québec enregistre une hausse de ses émissions de CO2.