6 autres raisons de se méfier de la réforme des tarifs d’Hydro-Québec proposée par la CAQ

Photo: llahbocaj (Wikipédia)

Plus d’argent dans nos poches ! C’est ce que promet le gouvernement de François Legault avec son projet de loi 34 qui prétend remettre 1,5 G$ aux client·e·s d’Hydro-Québec. Mais, comme nous l’avons démontré dans notre fiche publiée en août dernier, cette promesse risque de coûter cher aux Québécois·es tout en réduisant les pouvoirs de la Régie de l’énergie, qui agit comme chien de garde dans le processus de fixation des tarifs d’électricité.

Alors que s’amorce la commission parlementaire sur le projet de loi, nous souhaitons ajouter quelques arguments afin d’expliquer en quoi cette loi n’est pas souhaitable.

Interdiction des signes religieux : l’effet de consensus (3e partie)

Depuis l’élection de François Legault et de la CAQ, les médias ont systématiquement minimisé, ignoré ou mésestimé à quel point l’opinion publique est divisée face aux interdictions de la CAQ et à leurs modalités de mise en œuvre. Dans le cadre de la guerre culturelle menée par la mouvance identitaire québécoise au cours des deux dernières décennies, cet « effet de consensus » s’est révélé être une arme des plus efficaces.

Interdiction des signes religieux : quel consensus? (2e partie)

Dans l’espace politico-médiatique, tout le monde s’entend pour dire qu’il existe un consensus fort et sans équivoque en faveur de l’interdiction des signes religieux, à tout le moins chez les Québécois·e·s francophones. Tant des instituts de sondages que des journalistes et de nombreux chroniqueurs tirent tous cette même conclusion des sondages. Mais dès que l’on regarde les résultats de plus près, le consensus semble beaucoup moins important qu’on ne le croyait.

Interdiction des signes religieux : quel consensus?

La victoire de la CAQ du 1er octobre 2018 a été largement interprétée comme la preuve que le raz-de-marée des populismes de droite qui déferlent sur l’Occident depuis 2016 avait finalement atteint le Québec. La plupart des sondages avaient prédit que la CAQ aurait, au mieux, un gouvernement minoritaire, mais après une campagne où les débats sur l’immigration ont souvent occupé une place centrale, le parti de François Legault s’est doté d’une majorité importante à l’Assemblée nationale.

La SAQ peut faire mieux, sans qu’on ait à libéraliser

Le 11 mai dernier dans La Presse, Frédéric Laurin réitérait sa proposition d’approfondir la libéralisation du marché de l’alcool au Québec. Cette proposition a l’avantage d’avoir remplacé l’idée de complète privatisation qui excitait la droite économique depuis des lustres. Cependant, elle a le défaut d’être difficilement applicable et de ne pas changer grand-chose pour la plupart des clients de la Société des alcools du Québec (SAQ).

Passer le seuil de la pauvreté, lequel ?

Un projet de loi fédéral à amender[1]

En intégrant le projet de loi C-87, Loi sur la réduction de la pauvreté, déposé l’automne dernier à la Chambre des communes, dans le projet de loi omnibus post-budgétaire C-97 (section 20), le gouvernement fédéral s’apprête à officialiser en mode accéléré certaines dispositions de sa première stratégie de réduction de la pauvreté qui risquent d’emblée d’en compromettre le succès et la crédibilité. L’essentiel du problème tient dans la désignation de la mesure du panier de consommation (MPC) en tant que « seuil officiel de la pauvreté au Canada », là où le Québec a choisi depuis 2009 de l’utiliser « pour suivre les situations de pauvreté sous l’angle de la couverture des besoins de base » et non sous l’angle de la sortie de la pauvreté. Cette impasse pourrait être résolue par un amendement qui ferait toute la différence.

Revenu viable 2019 : où commence la sortie de la pauvreté?

Comment définir la sortie de la pauvreté? Est-on toujours pauvre lorsqu’on parvient à couvrir ses besoins de base? Être en mesure de se nourrir, se loger ou se vêtir selon les critères les plus strictes, est-ce suffisant pour déclarer qu’une personne est « sortie de la pauvreté »? Ces questions n’ont pas de réponses simples et malheureusement les gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa, prennent rarement le temps de s’y arrêter.

Le PIB est-il encore le meilleur indicateur pour mesurer le bien-être économique ?

Photo: Pina Messina

Généralement, lorsqu’on tente de déterminer si l’économie va bien, on se fie à l’observation du produit intérieur brut (PIB). Cet indicateur provient de l’estimation de l’ensemble des activités sur un territoire donné pendant une période donnée. Lorsque le PIB est en croissance, l’économie est réputée comme en bonne situation; à l’inverse lorsque celui-ci régresse, alors l’économie est considérée comme en mauvaise posture.  Ainsi, aux yeux de certains, qui associe croissance économique et qualité de vie, l’étude du PIB permet d’évaluer le bien-être et la prospérité.

Pénurie de main-d’œuvre : des nuances s’imposent

Un consensus s’est établi selon lequel il manquerait de travailleurs et de travailleuses pour pourvoir les postes vacants dans les entreprises du Québec. Ce faisant, nous continuerons d’entendre parler de pénurie de main-d’œuvre au cours de l’année qui s’amorce. Des nuances s’imposent toutefois si l’on souhaite apporter les solutions adéquates aux problèmes que disent rencontrer certains employeurs.

L’autre personnalité de l’année 2018 selon l’IRIS

La légendaire personnalité de l’année du magazine Times a été décernée aux journalistes assassinés ou emprisonnés en faisant leur travail, tandis que le Financial Times considérait que l’homme le plus important de 2018 était le controversé milliardaire Georges Soros. Pour notre part, il nous semblait opportun de renouer avec une tradition de l’IRIS et de nommer une personnalité ou un groupe de personne qui ont eu un impact sur la société, mais dont certains préféreraient oublier l’apport. 

Cette année, cette distinction revient à Nicolas Hulot, ex-ministre français de la Transition écologique.