Étiquette : Rémunération
En un graphique: Le pont d’or des médecins spécialistes
Le gouvernement du Québec a donné à l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) le mandat d’évaluer la rémunération des médecins spécialistes et de la comparer avec celle des autres provinces canadiennes. Début mars, le rapport de l’ICIS pour l’année 2016-2017 était enfin disponible.
Économie 101: qu’est-ce que l’écart salarial?
PIB, externalités, inflation… Le discours économique est rempli de termes qui sont rarement définis. Leur utilisation répétée ne veut pas dire qu’ils sont maîtrisés pour autant. Au contraire, on a parfois l’impression qu’ils sont employés afin d’exclure les non-initiés de débats de société importants. Afin de mieux s’outiller dans de telles situations, l’IRIS propose de définir au fil des semaines quelques notions de base en économie. En prévision du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, nous répondons à la question: qu'est-ce que l’écart salarial?
Entente sur la rémunération : les médecins québécois gagneront-ils vraiment 9% de moins que leurs collègues canadiens ?
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les données sur la rémunération des médecins au Québec sont opaques. Il est ardu de prendre la mesure réelle de qui reçoit combien et pourquoi il le reçoit des huit milliards de dollars que la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) verse aux médecins. Après les autres dépenses en santé et celles en éducation, cette somme représente de facto le troisième poste budgétaire en importance au Québec.
La réalité derrière les « marchés comparables » des hauts-fonctionnaires québécois
Pour justifier l’augmentation des salaires des hauts fonctionnaires québécois et leur importante disparité avec le salaire moyen, le premier ministre déclarait récemment que l’État devait se mettre au diapason de ce qui existe sur les différents marchés :
« Il y a des postes comparables qui existent dans l'entreprise privée. Il y a des postes comparables qui existent dans les États autour du Québec. On ne peut pas s’isoler de la réalité des marchés » (La Presse, 16 mai 2019)
Salaire minimum: rien n’empêche une hausse
Le gouvernement du Québec annoncera sous peu la prochaine hausse du salaire minimum. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité, Jean Boulet, a déjà indiqué qu’il ne jugeait pas opportun d’aller de l’avant avec une augmentation substantielle. Principalement, le ministre évoque l’expérience ontarienne pour justifier sa position : la hausse à 14 $ de l’heure l’an dernier aurait été si néfaste pour l’économie de nos voisins qu’il serait plus que téméraire d’aller dans la même direction.
Pourtant, comme l’indique la dernière étude de l’IRIS sur ce sujet, l’analyse des dynamiques du marché du travail ontarien ne laisse pas entrevoir une telle catastrophe. Voyons ce qu’il en est.
La croisade de Philippe Couillard contre la rémunération à l’acte
« Il est temps de reconnaître l’effet nocif de la rémunération à l’acte sur notre système de santé, que plusieurs acceptent maintenant comme une évidence ». C’est ainsi que Philippe Couillard terminait une tirade contre la rémunération à l’acte dans une lettre ouverte publiée le 13 février… 1999 (Le Devoir, p. A13). M. Couillard était alors professeur agrégé au Service de neurochirurgie de l’Université de Sherbrooke, cinq ans avant de devenir ministre de la Santé dans le gouvernement libéral de Jean Charest. Quinze ans avant de devenir Premier ministre du Québec.
Couillard et les médecins : l’usure
Ce n’est pas l’ampleur de la corruption qui révèle l’usure du pouvoir. Cette sclérose, elle devient manifeste lorsque le pouvoir ne trouve rien de mieux que de se cantonner dans un argumentaire bidon pour vendre sa salade. Lorsqu’il devient trop évident qu’on se moque de vous, il ne reste plus grand-chose de la crédibilité de celui qui prétend faire les choix justes au nom de tous et toutes. Et c’est précisément l’impression que laisse actuellement au Québec le gouvernement Couillard et le dossier de la rémunération médicale.
Cardiologues : 88 000$ d’augmentation
Vous avez bien lu. Des médecins québécois ont obtenu une augmentation de leur rémunération moyenne de 88 000$ pour la seule année 2015-2016. Ce sont les cardiologues cette fois-ci qui ont remporté le gros lot alors que leur rémunération est passée de 463 000$ à 552 000$ (nets des frais de cabinet). Ils ont ainsi devancé de peu les urgentologues qui ont vu s’accroître leur revenu de 72 688$. Aussi surréelle que cette situation puisse paraître, le gouvernement québécois verse désormais ce type de montant d’argent en augmentation alors que d’une majorité de Québécois·es n’obtiendra jamais de telles sommes… en salaire.
Médecins québécois et goulag (2e partie)
Il y a deux semaines, j’écrivais un billet qui portait sur une clinique de Montréal-Nord qui peine à recruter des médecins de famille et sur un représentant des omnipraticiens qui invoquait le spectre de l’Union soviétique pour illustrer ce que serait la situation des médecins québécois si l’on devait les assigner à certaines zones où les besoins sont plus criants. Ce texte a beaucoup fait réagir et je tiens à pousser la réflexion un peu plus loin dans ce deuxième billet.
Les médecins québécois au goulag?
Depuis que l’IRIS s’intéresse à la rémunération des médecins québécois, deux choses ne cessent de nous estomaquer, controverse après controverse. La première, bien sûr, les sommes d’argent colossales que les fédérations médicales ont réussi à harnacher dans le budget de l’État. La seconde, l’attitude grossièrement désinvolte des médecins lorsqu’il est question de leurs responsabilités envers la collectivité. Comme si leur donner sans arrêt plus d’argent ne faisait que les rendre sans cesse plus arrogants.