Le ministre des Finances faisait cet après-midi Le point sur la situation financière et économique du Québec. Cette mise à jour économique survient alors qu’Eric Girard prévoit comme la plupart des analystes un ralentissement économique pour 2023.
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Mise à jour économique: le spectre de la récession plane sur le budget fédéral
La ministre des Finances Chrystia Freeland présentait hier son Énoncé économique de l’automne 2022, une mise à jour de la situation budgétaire du gouvernement fédéral. Alors que la pandémie a marqué les exercices budgétaires de 2020 et 2021, depuis 2022, c’est bien sûr l’inflation qui imprime sa marque sur la stratégie du gouvernement.
Je me souviens du chômage des années 1980
Face à la poussée inflationniste qui s’observe au Canada, de plus en plus d’analystes économiques, notamment ceux issus du secteur financier, réclament une hausse accélérée du taux directeur de la banque centrale. Ainsi, à l’antenne de RDI Économie, on a pu entendre les économistes Clément Gignac et Mia Homsy affirmer que la hausse des taux d’intérêt avait trop tardé et qu’elle devait être plus « vigoureuse ». Ce souhait pourrait être exaucé prochainement puisque la Banque du Canada pourrait annoncer à la mi-juillet une augmentation de 75 points de base du taux directeur en le faisant passer de 1,5 % à 2,25 %. Plusieurs s’attendent à ce que le taux atteigne 3 % avant la fin de l’année. Le raisonnement qui soutient cette approche est simple : le refroidissement de l’économie par une politique monétaire restrictive (la hausse des taux d’intérêt) est nécessaire si l’on veut stopper la flambée des prix.
Le point sur l’inflation et la politique monétaire
En mars 2022, le taux d’inflation a atteint 8,5 % aux États-Unis et 6,7 % au Canada, un sommet depuis 1991. Un peu partout ailleurs, c’est comparable sinon pire. Que se passe-t-il ? Que font les autorités ?
L’incertitude
L’avenir est-il à la stagnation économique prolongée?
La « Grande Récession » qui s’est amorcée en 2008 a été la plus importante depuis la « Grande Dépression » de 1929. Nous sommes désormais familiers avec son déclencheur, la crise de subprimes, ces prêts hypothécaires tordus consentis à des ménages qui allaient manifestement faire défaut sur leurs paiements. Cela étant dit, les causes profondes de la Grande Récession et l’avenir qui s’ouvre suite à celle-ci comporte bien des zones d’ombre. De fait, il n’y a pas de consensus ni sur les conditions structurelles ayant mené à la crise, ni sur la robustesse ou sur la précarité de la reprise en cours. J’ai lu avec intérêt les échanges récents à ce sujet entre les économistes Sam Gindin de l’Université de York (Toronto) et Andrew Kliman de l’Université Pace (New York). Tous les deux sont marxistes et ça tombe bien, puisque Marx fait justement l’objet d’une réhabilitation relative au moment où la théorie économique néoclassique qui domine la discipline échoue à décrire adéquatement les phénomènes contemporains (« Was Marx Right? », était justement le titre d’un autre débat dans les pages du New York Times la semaine dernière).
Les graphiques (6): l’année de départ
Je reprends ici ma série sur les graphiques. Dans ce billet j’aborde la question du choix de l’année de départ dans un graphique. Il s’agit d’un des éléments les plus importants pour bien apprécier la tendance de la variable qu’on veut illustrer.