Le réseau des centres de la petite enfance (CPE), qui fêtait en janvier son 25e anniversaire, continue de faire couler beaucoup d’encre en ce début d’année. Invité à la populaire émission « La semaine des 4 Julie », le ministre de la Famille Mathieu Lacombe a été confronté aux vidéos de mères témoignant de la détresse provoquée par l’attente d’une place. Le ministre a répondu en rappelant son intention de compléter le réseau. Sensible au désespoir des parents, l’animatrice Julie Snyder l’a talonné en répétant à quatre reprises la question : « dans combien de temps ? ».
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Quelques pas de plus pour un réseau de garde fort et pérenne
En mars 2020 naissait un mouvement social qui dénonçait le manque criant de places en services de garde. Cet automne, le ministre de la Famille a répondu à leurs revendications en publiant le document Grand chantier pour les familles et en proposant une modification de la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance (projet de loi 1).
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CPE : les 108 562 places manquantes
Dans les dernières semaines, le ministre de la Famille Mathieu Lacombe a annoncé différentes mesures destinées à ouvrir de nouvelles places en CPE. Le 4 octobre, on apprenait l’intention du gouvernement Legault de créer 4 359 nouvelles places dans les garderies subventionnées. Un peu plus de deux semaines plus tard, le ministre Lacombe y est allé d’une nouvelle annonce consistant à convertir 3 500 places de garderies non subventionnées en places à 8,35$/jour.
4 359 places en garderie : il n’en manque que 3864
Le ministre de la Famille annonce aujourd’hui la création de 4 359 places en service de garde subventionné (CPE et garderie privée subventionnée). Le tout devrait se répartir dans 13 régions administratives. Une première réaction est certainement d’accueillir favorablement cette annonce, surtout lorsque l’on considère qu’environ 43 000 jeunes sont toujours sur les listes d’attente.
Le sexisme des chiffres hors contexte
Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, a fait dans les derniers jours une tournée médiatique pour réagir à la grève des éducatrices en milieu familial. Certains de ses propos méritent d’être soupesés, car s’il est faux de dire qu’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres, il est vrai que leur mise en contexte peut être aussi importante que les chiffres eux-mêmes.
Déconfinement: se baser sur la science… quand elle fait son affaire
Le premier ministre François Legault a annoncé la première phase de son plan de déconfinement le 27 avril. Ce plan prévoit la réouverture des écoles primaires et des garderies en dehors de la région métropolitaine dès le 11 mai prochain, et le 19 mai pour les établissements montréalais. Pour justifier cette décision, le premier ministre évoque 5 raisons particulières: le bien des enfants, l’accord de la santé publique, le risque moindre pour les personnes de moins de 60 ans, la situation des hôpitaux sous contrôle et le fait que la vie doit continuer. Si ces 5 raisons sont en apparence fort louables, il est toutefois nécessaire de s’assurer qu’elles soient vérifiées et légitimes. Dans ce billet, je propose de passer en revue ces 5 raisons en plus de faire un état général de la pandémie au Québec et de sa prise en charge par les autorités publiques.
Il faut fermer les garderies privées
En réponse à la lettre de Suzanne Gagnon et David Haddaoui sur les garderies privées non subventionnées, « 65 000 enfants oubliés », publiée le 13 novembre.
Séduire l’électorat à coup de CPE
Tout comme la classe moyenne, les familles sont souvent au cœur des promesses électorales. On veut les aider financièrement, leur donner accès aux meilleurs services, s’assurer que leurs enfants puissent s’épanouir et devenir, à leur tour, des contribuables à qui on pourra promettre des baisses d’impôt en échange de leur vote. Or, voilà que l’électorat, échaudé par des années d’austérité, ne semble plus si intéressé par les questions d’argent. C’est vers les services que celui-ci se tourne, pointant du doigt les infirmières brûlées, les CHSLD qui peinent à répondre dignement aux besoins des personnes âgées ou les écoles pleines de moisissures… Ainsi, les CPE ont maintenant la cote politique.
La politique d’austérité budgétaire au Québec à la suite de la crise financière
Nos services publics sont sérieusement malmenés ces dernières années en raison de la politique d’austérité. Selon les données budgétaires, ce sont 20 milliards d’efforts qui ont été exigés de la population du Québec sur une période de six ans, de 2010 à 2015. Cela représente 3,4 milliards par an en moyenne, dont 2,3 milliards par an en compressions de dépenses. Trois ministres des finances se sont succédé, Bachand, Marceau et Leitão, chacun avec son plan de retour à l’équilibre budgétaire, chacun avec son cortège de compressions de dépenses et de hausses de taxes. L’objet du présent texte est de revoir, à travers l’examen des budgets successifs, comment s’est déployé le grand schéma conçu en 2009-2010, et dégager les reliefs de cette période.