Interdiction des signes religieux : quel consensus? (2e partie)

Dans l’espace politico-médiatique, tout le monde s’entend pour dire qu’il existe un consensus fort et sans équivoque en faveur de l’interdiction des signes religieux, à tout le moins chez les Québécois·e·s francophones. Tant des instituts de sondages que des journalistes et de nombreux chroniqueurs tirent tous cette même conclusion des sondages. Mais dès que l’on regarde les résultats de plus près, le consensus semble beaucoup moins important qu’on ne le croyait.

Interdiction des signes religieux : quel consensus?

La victoire de la CAQ du 1er octobre 2018 a été largement interprétée comme la preuve que le raz-de-marée des populismes de droite qui déferlent sur l’Occident depuis 2016 avait finalement atteint le Québec. La plupart des sondages avaient prédit que la CAQ aurait, au mieux, un gouvernement minoritaire, mais après une campagne où les débats sur l’immigration ont souvent occupé une place centrale, le parti de François Legault s’est doté d’une majorité importante à l’Assemblée nationale.

Budget de la CAQ: pragmatique? Plutôt archaïque

Après le dépôt du budget du Québec le mois dernier, une illustration géniale du caricaturiste Tom Toro du New Yorker m'est revenue à l'esprit. On y voit un survivant de l'Ancien Monde, le nôtre, assis sur le sol près d'un feu avec des enfants condamnés comme lui à une vie misérable. Le complet de l'homme est en lambeaux, mais il a un regain de nostalgie en racontant le passé aux petits : « Oui, bien sûr, la planète a été détruite. Mais pour un moment merveilleux dans l'Histoire, nous sommes parvenus à créer tout plein de valeur pour les actionnaires. »

Du gouvernement des médecins à celui des comptables

Dans son discours suivant l’assermentation de son Conseil des ministres, le nouveau premier ministre François Legault a enjoint son cabinet à « se mettre au service de l’économie ». La centralité des questions économiques est indéniable pour l’ancien PDG d’Air Transat qui, dès son arrivée en politique avec le Parti québécois, avait comparé son travail de ministre à celui d’un chef d’entreprise. C’est donc sans surprise que 20 ans plus tard, plus de la moitié de son cabinet est composé d’hommes et de femmes d’affaires, d’entrepreneurs et de gestionnaires issus du secteur privé.

La CAQ et l’enseignement supérieur : chronique d’une marchandisation annoncée ?

L’un des grands absents de la dernière campagne électorale est très certainement l’enjeu de l’enseignement supérieur. Alors que François Legault n’a cessé de mettre de l’avant sa fameuse maternelle 4 ans, on l’a peu, voire pas du tout, entendu parler des cégeps et des universités.

Préparer intelligemment la prochaine crise

À l’approche de la prochaine crise économique mondiale, la priorité d’un nouveau gouvernement au Québec doit être d’élaborer une stratégie pour contrer l’inévitable enlisement dans la récession qui découlera d’un tel choc. Offrir des baisses d’impôt sous prétexte que le Québec nage dans les surplus budgétaires l’obligerait en fin de compte à sabrer les services à la population. Un gouvernement lucide doit plutôt se préparer à faire face à deux grands défis : la crise économique et la crise écologique.

La CAQ au pouvoir

Voici donc venue l’heure de François Legault et de la Coalition avenir Québec (CAQ), un parti né fin 2011 après avoir absorbé l’Action démocratique du Québec (ADQ). Le doyen de l’Assemblée nationale est maintenant aux commandes et, fort d’un gouvernement majoritaire, il a les coudées franches pour imprimer sa marque sur la société québécoise.

Legault et les fonctionnaires

Pour un politicien en campagne, dénoncer l’inefficacité des fonctionnaires, c’est comme prendre une photo avec un bébé : ça marche toujours. Le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a donc promis hier d’en finir avec « le gaspillage et de réduire la bureaucratie au sein de l’État ». Au-delà des clichés et des stéréotypes sur l’image du fonctionnaire inutile, comment a évolué le nombre d’employé·e·s de l’État au Québec dans les dernières années?

L’art de travailler moins grâce aux politiques publiques

Les normes du travail au Québec ont besoin d’un bon coup de dépoussiérage. Adopté en 1979 (et mis en application en 1980), le Code du travail a connu deux révisions majeures : une en 1990 et l’autre en 2002. Voilà donc plus de 15 ans que l’on vit avec les mêmes règles entourant le travail, même si celui-ci (et la vie qui l’entoure) a bien changé. Nous devions avoir une nouvelle mouture l’an dernier, mais finalement, l’exercice a été repoussé et c’est au mois de mars que nous devrions voir les résultats. À moins, bien sûr, que les élections imminentes changent de nouveau le calendrier.