Le 2 février 2005, le Walmart de Jonquière fermait ses portes. Pas assez lucratif ont dit ses propriétaires. Éviter une convention collective? Mais non, ce n’est qu’un hasard que le magasin ferme tout juste après qu’un arbitre soit nommé par le gouvernement à la suite de négociations infructueuses. Et de toute manière, une entreprise peut bien fermer pour les raisons qu’elle veut, quand elle le veut et n’a pas à se justifier. C’est même la Cour suprême qui l’a dit!
Eh bien c’est plus compliqué que ça. Dans la loi québécoise, les entreprises ne peuvent changer unilatéralement les conditions de travail entre la période d’accréditation du syndicat (la reconnaissance que celui-ci représente maintenant les employé·e·s) et la signature de la première convention collective. Mettre à la porte l’ensemble de la force de travail, voilà qui est radicalement changer les conditions de travail… Et encore une fois, c’est la Cour suprême qui l'a dit…