L’inefficacité de l’assurance-médicaments privée coûte 5 milliards chaque année aux entreprises

Il existe beaucoup de gaspillage au sein des systèmes de santé, mais un aspect qui semble avoir échappé à cette analyse est le gaspillage dans les assurances-médicaments privées au Canada. Estimés à plus de 5 milliards par année, cela représente la moitié des dépenses annuelles des prescriptions payées par les assureurs privés canadiens. Ces montants versés par les employeurs pourraient être mieux investis dans l’augmentation salariale et dans l’amélioration d’autres avantages sociaux, comme les couvertures dentaires.

Il n’y aura pas d’invasion de sauterelles

Pas plus que des invasions de sauterelles, il n’y aura pas de « tsunami gris » au Québec. Cette expression loufoque avait été utilisée par certains, dont un ancien président de l’Association médicale canadienne (AMC), pour laisser croire que les personnes âgées deviendraient tellement nombreuses lorsque les baby-boomers auraient terminé de prendre leur retraite, que le poids de ceux-ci sur le reste de la société serait dévastateur.

Les hôpitaux américains surclassés par les hôpitaux canadiens

S’ils étaient mieux gérés, une famille moyenne de quatre personnes économiserait 2000$ par an en frais de santé 

Dans bon nombre de pays, les familles endeuillées reçoivent des fleurs et des cartes de condoléances. Aux États-Unis, elles reçoivent un déluge de factures d’hôpital et de formulaires d’assurance à remplir.   Toute cette paperasse n’est pas seulement offensante; elle coûte une fortune à la société américaine. Prenons l’exemple des hôpitaux. Selon les données que nous avons publiées récemment dans la revue Health Affairs, les hôpitaux américains ont dépensé en 2011 215 milliards de dollars en matière de facturation et d’administration, soit pas moins de 1,43% du PIB.

« La grosse » argent de la santé

50% des dépenses du Québec vont à la santé? C’est vrai, si on ferme les yeux sur les angles morts du calcul derrière ce chiffre. Si on faisait preuve d’un peu plus de nuances et d’honnêteté sur les « coûts de la santé », on arriverait à un chiffre qui tourne autour de 33-34%. On s’apercevrait également que comparées à la taille de l’économie québécoise, les dépenses de santé des Québécois-e-s augmentent à un rythme qui n’a rien d’insoutenable. Finalement, on verrait que les dépenses qui augmentent le plus ne sont pas forcément celles qu’on pense.

L’assurance obligatoire ne favorise pas un accès abordable aux médicaments d’ordonnance

En instaurant un régime à payeur unique, le Nouveau-Brunswick aurait l’occasion de faire baisser leurs coûts de manière substantielle.  

Il semble que le gouvernement du Nouveau‑Brunswick soit sur le point de renoncer à instaurer l’assurance‑médicaments obligatoire, à deux doigts de l’entrée en vigueur de celle-ci. C’est une bonne décision.

RIP AQESSS

Nous apprenions hier la disparition de l’Association québécoise des établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), une organisation patronale œuvrant dans le secteur parapublic. Est-ce que sa participation récente en compagnie d’organisations de « la société civile » au « Rendez-vous national sur l’avenir du système de santé et de services sociaux » a signé son arrêt de mort? Ou l’AQESSS avait-elle simplement compris et anticipé ce qui l’attendait?

C’était une drôle de créature, comme le sont souvent les administrations publiques à notre époque. D’un côté, elles sont très proches du statut qu’ont les fonctionnaires, ou comme on dit en anglais, du public servant (« serviteurs du public »). En théorie, leur existence dépend ultimement de la volonté populaire et démocratique de se doter de travailleuses et de travailleurs pour servir ses intérêts collectifs.

Financement par activité : un saut dans l’inconnu

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La majorité de la population ne se rend probablement pas compte que le système de santé au Canada subit actuellement une profonde transformation de son financement, qui bien qu’en sourdine, est susceptible d’avoir de grandes répercussions sur les patient.e.s. En effet, trois provinces – le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique – sont en voie d’adopter un nouveau mécanisme de financement des hôpitaux.

PPP : l’effoirement

La consistance des partenariats public-privé (PPP) ramollit tellement vite qu’on se demande combien de temps encore pourra survivre cette rhétorique pâteuse dans le débat public. Depuis que l’IRIS a publié une note socio-économique favorable à l’interruption des PPP des CHUs montréalais, les mauvaises nouvelles continuent de venir s’abattre sur le corps déjà inerte de cette mauvaise méthode de gestion de fonds et d’infrastructures publics.

Les PPP : Comme acheter une maison avec une carte de crédit

Nous avons publié lundi une évaluation des sommes que le Québec pourrait économiser en mettant fin à l’expérience boiteuse des partenariats public-privé (PPP) pour la gestion des centres hospitaliers universitaires de Montréal, le CHUM et le CUSM. Verdict : les économies pourraient atteindre 4 milliards de dollars durant les trente prochaines années, soit la durée des PPP en cours.

Pourquoi diable alors le gouvernement du Québec s’est-il enlisé dans ce type de partenariat ? Eh bien, en plus du faible de certain-e-s pour la privatisation, les politicien-ne-s aiment cette formule puisqu’elle permet de financer de nouvelles infrastructures sans faire augmenter l’endettement public.

Vérificateur général, ristournes et doigt d’honneur

Lorsque le Vérificateur général (VG) par interim a remis son rapport la veille du budget du Québec, l’attention s’est concentrée sur la méthode douteuse utilisée par Michel Samson (le VG) pour mesurer l’ampleur du déficit budgétaire. Une semaine plus tard, le VG remettait son rapport régulier et c’est le manque de coopération cette fois d’Hydro-Québec qui a accaparé l’attention du public (un fait embêtant que l’IRIS a également subi à plusieurs reprises dans le passé). Tout ceci a relégué au second plan les remarques du VG consignées au chapitre 6 sur les médicaments payés par le réseau hospitalier du Québec.

Or, les constats qu’on y trouve sont importants.

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