Catégorie : État, finances publiques et secteur public
Est-ce que la PCU a corrompu une génération ?
Un impôt sur la fortune est-il faisable ?
L’inflation est-elle à nos portes – et menace-t-elle la reprise économique?
Le rendement fictif du Fonds des générations
Un principe de base à l’origine du Fonds des générations est d’utiliser les rendements de ce portefeuille d’investissements afin de favoriser la diminution du poids de la dette publique québécoise par rapport au PIB. Comment cela fonctionne-t-il? Chaque année, le gouvernement verse quelques milliards dans le Fonds, qui lui est géré par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). La Caisse doit ensuite faire fructifier ces investissements afin que le rendement généré s’ajoute aux sommes mises de côté par le gouvernement.
La double boucle de l’économie résiliente
Impôt sur la fortune : c’est l’heure
Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu une politique fiscale connaître autant de succès sur la scène internationale. Le mois dernier, le média spécialisé en économie et finances Bloomberg constatait que l’impôt sur la fortune est mis de l’avant par des gouvernements et des formations politiques partout à travers le monde. Ces propositions surviennent après que les données sur la croissance des inégalités aient régulièrement fait la manchette dans les dernières années. Et de fait, à moins d’être soi-même un détenteur de grande fortune, la seule chose qu’on pourrait trouver inquiétante dans la foulée de ces débats sur l’imposition du patrimoine des plus riches, c’est le fait que certains voudraient que ces mesures ne soient que temporaires.
Et si on liquidait le Fonds des générations?
La suspension des versements au Fonds des générations est au cœur du débat prébudgétaire de cette année. Si un consensus semble prendre place en faveur d’une suspension partielle, cette demi-mesure maintiendrait malheureusement en vie un Fonds dont il est urgent de remettre en question l’existence même.
Petite introduction à la « Modern Monetary Theory »
La théorie monétaire moderne (Modern Monetary Theory ou MMT en anglais), est une école de pensée qui remet en question plusieurs principes fondamentaux des théories économiques orthodoxes. Ses postulats ont fait le sujet de plusieurs débats récemment, entre autres car elles mettent en évidence des contradictions qui apparaissent parfois dans notre discours public. Par exemple, en 2018, le NPD voulait dépenser 1,8 milliard pour fournir de l’eau potable à des communautés des Premières Nations et plusieurs journalistes et politiciens leur ont alors demandé où on allait trouver une telle somme. Deux ans plus tard, en 2020, la réponse à la pandémie a élevé le déficit fédéral à plus de 380 milliards. Où a-t-on trouvé tout cet argent?
Le discours préaustéritaire de l’Institut C.D. Howe
Dans un article récent, l’Institut C.D. Howe présentait un portrait alarmiste de l’évolution de la dette fédérale canadienne en raison du déficit inégalé causé par les programmes d’aides liés à la pandémie de COVID-19. Dans ce billet, nous remettons les pendules à l’heure quant aux arguments mis de l’avant par cet institut farouchement néolibéral.
Fondements d’une fiscalité socialiste
La politique fiscale d’un État en dit long sur ce dernier. Selon l’orientation du gouvernement en place, elle peut par exemple servir à accompagner le développement des entreprises capitalistes par la socialisation d’une partie des dépenses nécessaires à leur essor (routes, aéroports, services météo, etc.) ou encore à encadrer ce développement par la mise en place d’un filet social (école, hôpitaux, assurance-emploi, etc.) capable d’offrir un cadre stable à la « destruction créatrice » des forces du marché. Le premier cadre est celui du libéralisme classique, le second celui des régimes d’inspiration keynésienne.
Le dogme
Dans une lettre ouverte publiée jeudi dernier, André Pratte réclamait des contraintes budgétaires en vue de la mise à jour économique du gouvernement fédéral. Il est ironique de lire l’ex-éditorialiste et ex-sénateur se défendre de vouloir ériger l’austérité ou le déficit zéro en « religion ». Peut-être avait-il jugé bon d’ajouter cette précision en s’apercevant lui-même qu’il demandait au lecteur une véritable profession de foi?