Stratégie 20/20/20 : un pas dans la bonne direction pour l’accessibilité et l’abordabilité du logement

Photo: Caribb (Flickr)

Dans son éditorial du 28 octobre, Brian Myles critiquait le Règlement pour une métropole mixte, la nouvelle stratégie de l’administration Plante pour développer du logement social et abordable sur le territoire de la ville de Montréal, en arguant que celui-ci « est bourré de contraintes qui feront reculer la métropole. » Cette stratégie, connue sous le nom de « 20/20/20 », obligera les promoteurs immobiliers à inclure dans leurs projets 20 % de logements sociaux (projets de 5 unités et plus), 20 % de logements abordables et 20 % de logements familiaux (projets de 50 unités et plus), et ce à compter de janvier 2021.

Enquête sur la catastrophe de Lac-Mégantic. Quand les pouvoirs publics déraillent (Extraits)

​Le 11 octobre dernier, paraissait aux éditions Fidès le livre : Enquête sur la catastrophe de Lac-Mégantic. Quand les pouvoirs publics déraillent  écrit par Bruce Cambell, professeur adjoint à la Faculté d’études environnementales de l’Université York et ancien directeur général du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA). Ce livre fait suite à de nombreuses publications de l’auteur sur la tragédie. Il met en lumière les rouages des entreprises ferroviaires et pétrolières et leurs liens avec les gouvernements qui ont directement ou indirectement été impliqués dans la tragédie du lac Mégantic du 6 juillet 2013. Le livre démontre l’incapacité du gouvernement canadien à réglementer le transport du pétrole malgré des pressions politiques.

Facebook : prends mon argent, pas mes données

La semaine dernière, on apprenait que des entreprises dans le domaine des assurances, des prêts hypothécaires et des prêts personnels de la ville de Québec avaient été visitées par la SQ en lien avec le vol des données personnelles chez Desjardins. Ces entreprises auraient payé pour mettre la main sur ces précieuses données, non pas pour voler l’identité des individus concernés par la brèche de sécurité, mais pour les contacter et leur offrir des services financiers.

Les coopératives peuvent-elles renverser le capitalisme?

 

Le libéralisme économique ne convainc plus. Cette vieille idée selon laquelle il faut laisser le « marché », les entreprises et quelques poignées de capitalistes décider « librement » comment produire et distribuer les ressources sur cette planète n’a plus la cote. Que ce soit sous l’angle des inégalités de revenus et de patrimoine ou désormais sous celui de la crise climatique, les populations ont largement perdu confiance envers les institutions publiques et privées pour leur incapacité à agir en fonction du bien commun. Une partie de l’intelligentsia l’a bien compris et a ressenti l’urgence de redorer le blason du capitalisme, notamment en favorisant la « responsabilité sociale des entreprises ». Dans ce contexte, il est pourtant bien plus utile de considérer de possibles alternatives économiques. L’IRIS publie aujourd’hui une brochure qui aborde le cas de la coopérative.

La filière des hydrocarbures au Québec : qui est Ressources Utica?

Photo: Michiel1972 (Wikipédia)

Récemment, la filière des hydrocarbures au Québec a vécu d’importants changements sur le plan de ses principaux acteurs, ce qui nous amène à nous poser la question suivante : est-ce que la multinationale Total est l’une des actionnaires de Ressources Utica, la nouvelle détentrice des puits gaspésiens de pétrole Galt?

Pénurie de main-d’œuvre : le gouvernement n’a pas utilisé tous les outils à sa disposition

La rareté de la main-d’œuvre continue de faire les manchettes en cette fin d’été, une situation qui devrait perdurer pour un certain temps encore, alors que l’économie du Québec croît de manière soutenue et même de façon plus vigoureuse que dans le reste du Canada. 

L’irresponsabilité sociale des entreprises

La Business Roundtable est une organisation qui regroupe quelque 190 PDG des compagnies américaines les plus importantes, actives dans toutes les industries. Depuis une quarantaine d’années, cette association patronale défendait l’idée que la responsabilité des entreprises se limitait à maximiser les profits de leurs actionnaires. La semaine dernière, cette organisation a changé son fusil d’épaule en déclarant que les entreprises américaines devaient non seulement avoir à cœur le portefeuille de leurs actionnaires, mais également les intérêts de toutes leurs parties prenantes : leurs employé·e·s, leurs client·e·s, leurs fournisseurs, les communautés où elles sont installées, etc. Elles s’engagent notamment à offrir de bonnes conditions de travail à leurs employé·e·s et à protéger l’environnement. 

La forêt qui cache la planète

Photo: Amazônia Real (Wikipédia)

La forêt amazonienne brûle. Les images sont bouleversantes et frappent l’imaginaire. Les mots-clics se multiplient pour attirer l’attention sur le drame environnemental, l’indignation atteint les vedettes internationales et les politiciens du G7 promettent de contribuer pour aider à éteindre le brasier en envoyant des avions-citernes.

L’environnement n’a pas besoin de plus d’échanges commerciaux

Dans la dernière année, les discussions de libre-échange ont été dominées par ce qui se passe aux États-Unis. Que ce soit la renégociation de l’ALÉNA, les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium ou les guerres commerciales qui semblent prendre forme entre notre voisin du sud et la Chine, parler de libre-échange semble à tout coup vouloir dire parler de Donald Trump. Ce serait néanmoins réducteur de s’arrêter là. Prenons par exemple l’Accord économique et commercial global (AECG, mieux connu sous son acronyme anglais CETA) que le Canada cherche à signer avec les pays de l’Europe. Les débats semblent terminés et la question réglée alors que tous les signataires n’ont toujours pas ratifié l’entente. Et en fin de compte, que connaissons-nous de cette entente ?

Les soins à domicile : une affaire rentable

La semaine dernière, Statistique Canada publiait une série de données fort intéressante au sujet des soins à domicile. Nous y apprenions que les revenus d’exploitation des entreprises du secteur privé dans ce domaine étaient en hausse de 5,1 %, passant de 5,1 G$ à 5,4 G$ entre 2016 et 2017 pour l’ensemble du Canada. Le vieillissement de la population n’est certes pas étranger à cette situation. La proportion des aîné·e·s (personnes de 65 ans et plus) est passée de 7,9 % de la population totale en 1971 à 17,2 % l’an dernier. Lorsqu’on connaît les grands besoins de soins à domicile de cette population, il n’est pas étonnant de voir le chiffre d’affaires des entreprises de ce secteur suivre une courbe ascendante. 

Péril en la demeure

La jeune militante écologiste Greta Thunberg est au centre d’une bataille idéologique entre les mouvements pro et anti-transition énergétique. Pendant que les chroniqueurs de droite en font une bouc émissaire qui serait manipulée par des adultes et dont les traits autistiques lui donneraient des airs de cyborgs (ça ne s’invente pas), la planète continue de suer à grosses gouttes. Le mois de juillet 2019 fut le mois le plus chaud de l’histoire moderne. 17 des 18 années les plus chaudes depuis la fin du 19e siècle ont eu lieu depuis l’an 2000. Le cercle arctique connaît les pires feux de forêt de son histoire. Bref, la maison est en feu et certains préfèrent critiquer celle qui tire la sonnette d’alarme plutôt que de tenter d’agir et d’identifier les pyromanes.

Investir 70 millions de plus au stade du parc Jarry ?

L’ouverture des Internationaux de tennis du Canada nous donne l’occasion de rappeler que Tennis Canada demande à tous les ordres de gouvernement un appui de 70 millions afin de doter le stade IGA, situé au cœur du parc Jarry, d’un toit rétractable. Alors que, depuis 1996, les investissements pour la mise en place du stade totalisent 53,4 millions (dont plus de 41,1 millions provenant de fonds publics) et que la Ville de Montréal alloue environ 1,7 million annuellement à Tennis Canada pour son entretien, cette nouvelle dépense est-elle justifiable ?