L’autre personnalité de l’année 2018 selon l’IRIS

La légendaire personnalité de l’année du magazine Times a été décernée aux journalistes assassinés ou emprisonnés en faisant leur travail, tandis que le Financial Times considérait que l’homme le plus important de 2018 était le controversé milliardaire Georges Soros. Pour notre part, il nous semblait opportun de renouer avec une tradition de l’IRIS et de nommer une personnalité ou un groupe de personne qui ont eu un impact sur la société, mais dont certains préféreraient oublier l’apport. 

Cette année, cette distinction revient à Nicolas Hulot, ex-ministre français de la Transition écologique.

La liste de cadeaux de l’IRIS pour Noël

La sensibilisation face aux problèmes environnementaux engendrés par la surconsommation pousse depuis plusieurs années les différents paliers de gouvernement à adopter des politiques afin de contrer le gaspillage. Mais, si le recyclage, la récupération et le compost progressent et transforment peu à peu nos habitudes de vie, on est encore bien loin d’une réduction significative de notre empreinte écologique, et encore plus d’une décroissance de l’activité économique génératrice de gaz à effet de serre. La consommation des ménages demeure un moteur important des économies capitalistes et, comme à chaque année, ceux qui en ont les moyens seront encouragés à dépenser beaucoup trop pour stimuler le PIB à l’occasion de Noël.

Nouveau livre de l’IRIS : Détournement d’État

Le souvenir que gardent probablement bien des gens de la Commission Charbonneau est celui d’entrepreneurs en construction déballant les menus détails de leurs stratagèmes de collusion et de financement politique illicite. À côté de cela, quelques rares élus se sont retrouvés devant les tribunaux pour se défendre face à des allégations de fraude ou de corruption. On a pu conclure de cette situation qu’il s’agissait d’un cas classique de « pommes pourries » : des gens d’affaires malintentionnés ont tenté de corrompre des politiciens pour obtenir davantage de contrats, tandis que des femmes et des hommes ont cherché à financer leur parti en promettant à des entrepreneurs de leur donner du travail.

Monopole de la SAQ

Si l’on en croit ceux qui veulent mettre fin au monopole de la SAQ, la privatisation partielle ou complète de cette entreprise publique dédiée au commerce du vin et des spiritueux donnerait lieu à une saine concurrence entre de nombreuses entreprises, et ce, pour le plus grand bénéfice des amateurs de boissons alcoolisées. Est-ce bien le cas ? À quoi ressemblerait un Québec où la vente de l’alcool aurait été complètement libéralisée ?

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Marx avait raison

L’économiste Patrick Artus accordait la semaine dernière une interview sur France 5 à propos du dernier livre qu’il a publié avec Marie-Paule Virard, « Et si les salariés se révoltaient ? ». Le propos n’a rien d’étonnant pour celles et ceux qui suivent l’évolution du capitalisme mondial depuis une dizaine d’années. Ce qui en revanche est fort surprenant, c’est que cet économiste du monde de la finance – il travaille pour la banque Natixis – insiste pour donner raison à Karl Marx.

Le budget Morneau manque (encore) d’ambition

Les libéraux se montrent parfaitement incapables de traiter efficacement des enjeux fondamentaux de notre époque. Les conservateurs fiscaux font beaucoup de tapage depuis le dépôt du budget Morneau, mardi dernier. La véritable aberration, c’est qu’on attaque le gouvernement fédéral sur le déficit, alors qu’il est dérisoire. La preuve : la taille du déficit est tellement petite que la dette fédérale ne cesse de diminuer lorsqu’on la compare au produit intérieur brut (PIB) !

Le problème de la hausse de taxes de Valérie Plante

Pendant les élections, une des promesses qui revient le plus souvent est celle de contrôler les hausses de taxes. C’est vrai au municipal comme au provincial ou au fédéral. Toutefois, à la différence des villes, le Québec et le Canada peuvent espérer une hausse « normale » de leurs revenus tout simplement en se basant sur la croissance économique. Plus d’emplois, de consommation, d’importations, c’est plus d’impôts payés, de taxes prélevées, de droits imposés. Au niveau municipal par contre, les taxes ne sont pas appliquées sur ce qu’on gagne ou dépense, mais sur ce qu’on possède. Et c’est là tout le problème.