Revenu viable 2019 : où commence la sortie de la pauvreté?

Comment définir la sortie de la pauvreté? Est-on toujours pauvre lorsqu’on parvient à couvrir ses besoins de base? Être en mesure de se nourrir, se loger ou se vêtir selon les critères les plus strictes, est-ce suffisant pour déclarer qu’une personne est « sortie de la pauvreté »? Ces questions n’ont pas de réponses simples et malheureusement les gouvernements, tant à Québec qu’à Ottawa, prennent rarement le temps de s’y arrêter.

Le PIB est-il encore le meilleur indicateur pour mesurer le bien-être économique ?

Photo: Pina Messina

Généralement, lorsqu’on tente de déterminer si l’économie va bien, on se fie à l’observation du produit intérieur brut (PIB). Cet indicateur provient de l’estimation de l’ensemble des activités sur un territoire donné pendant une période donnée. Lorsque le PIB est en croissance, l’économie est réputée comme en bonne situation; à l’inverse lorsque celui-ci régresse, alors l’économie est considérée comme en mauvaise posture.  Ainsi, aux yeux de certains, qui associe croissance économique et qualité de vie, l’étude du PIB permet d’évaluer le bien-être et la prospérité.

Pénurie de main-d’œuvre : des nuances s’imposent

Un consensus s’est établi selon lequel il manquerait de travailleurs et de travailleuses pour pourvoir les postes vacants dans les entreprises du Québec. Ce faisant, nous continuerons d’entendre parler de pénurie de main-d’œuvre au cours de l’année qui s’amorce. Des nuances s’imposent toutefois si l’on souhaite apporter les solutions adéquates aux problèmes que disent rencontrer certains employeurs.

L’autre personnalité de l’année 2018 selon l’IRIS

La légendaire personnalité de l’année du magazine Times a été décernée aux journalistes assassinés ou emprisonnés en faisant leur travail, tandis que le Financial Times considérait que l’homme le plus important de 2018 était le controversé milliardaire Georges Soros. Pour notre part, il nous semblait opportun de renouer avec une tradition de l’IRIS et de nommer une personnalité ou un groupe de personne qui ont eu un impact sur la société, mais dont certains préféreraient oublier l’apport. 

Cette année, cette distinction revient à Nicolas Hulot, ex-ministre français de la Transition écologique.

La liste de cadeaux de l’IRIS pour Noël

La sensibilisation face aux problèmes environnementaux engendrés par la surconsommation pousse depuis plusieurs années les différents paliers de gouvernement à adopter des politiques afin de contrer le gaspillage. Mais, si le recyclage, la récupération et le compost progressent et transforment peu à peu nos habitudes de vie, on est encore bien loin d’une réduction significative de notre empreinte écologique, et encore plus d’une décroissance de l’activité économique génératrice de gaz à effet de serre. La consommation des ménages demeure un moteur important des économies capitalistes et, comme à chaque année, ceux qui en ont les moyens seront encouragés à dépenser beaucoup trop pour stimuler le PIB à l’occasion de Noël.

Nouveau livre de l’IRIS : Détournement d’État

Le souvenir que gardent probablement bien des gens de la Commission Charbonneau est celui d’entrepreneurs en construction déballant les menus détails de leurs stratagèmes de collusion et de financement politique illicite. À côté de cela, quelques rares élus se sont retrouvés devant les tribunaux pour se défendre face à des allégations de fraude ou de corruption. On a pu conclure de cette situation qu’il s’agissait d’un cas classique de « pommes pourries » : des gens d’affaires malintentionnés ont tenté de corrompre des politiciens pour obtenir davantage de contrats, tandis que des femmes et des hommes ont cherché à financer leur parti en promettant à des entrepreneurs de leur donner du travail.

Monopole de la SAQ

Si l’on en croit ceux qui veulent mettre fin au monopole de la SAQ, la privatisation partielle ou complète de cette entreprise publique dédiée au commerce du vin et des spiritueux donnerait lieu à une saine concurrence entre de nombreuses entreprises, et ce, pour le plus grand bénéfice des amateurs de boissons alcoolisées. Est-ce bien le cas ? À quoi ressemblerait un Québec où la vente de l’alcool aurait été complètement libéralisée ?

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Marx avait raison

L’économiste Patrick Artus accordait la semaine dernière une interview sur France 5 à propos du dernier livre qu’il a publié avec Marie-Paule Virard, « Et si les salariés se révoltaient ? ». Le propos n’a rien d’étonnant pour celles et ceux qui suivent l’évolution du capitalisme mondial depuis une dizaine d’années. Ce qui en revanche est fort surprenant, c’est que cet économiste du monde de la finance – il travaille pour la banque Natixis – insiste pour donner raison à Karl Marx.