La démocratie au travail : des milieux de travail plus heureux… et plus productifs

Société démocratique, entreprises démocratiques?

Nous passons une très grande partie de notre vie au travail, beaucoup plus que dans nos activités dites sociales ou politiques. 

Nous avons tendance à croire que nous vivons dans une société démocratique, alors que, en règle générale, les entreprises fonctionnent selon un modèle autocratique. Et malgré de nombreux changements depuis la révolution industrielle jusqu’à nos jours, le capitalisme n’a pas vraiment changé de nature depuis 200 ans en ce qui concerne les rapports de travail : les rapports entre un maître et les personnes qui lui sont subordonnées. 

Dans tout projet de démocratisation réelle de notre société et de notre économie, il faut réfléchir à la démocratisation de nos milieux de travail. Bien qu’aucun modèle ne soit parfait, il y a certainement des pratiques qui sont meilleures que d’autres. Examinons-en. 

Les négos du secteur public en 4 arguments faciles

Depuis le début des négociations du secteur public, et spécialement lors des grèves tournantes, on entend toutes sortes de choses sur les conditions de travail des travailleuses et les travailleurs du secteur public. Voici un court texte paru dans Fractures, le bulletin des membres de l'IRIS, qui vient répondre aux arguments du gouvernement, de certains médias et de chercheurs. 

Si vous êtes intéressé·e·s à devenir membre de l'IRIS et à recevoir Fractures cinq fois par année, cliquez ici. Vous y trouverez des sommaires de nos études avec leurs points saillants, des arguments pour répondre à nos adversaires économiques et des textes de réflexion exclusifs. 

9 novembre: le bénévolat féminin commence

Le gouvernement libéral que Justin Trudeau a nommé la semaine dernière est un cabinet paritaire. Plusieurs étaient aux premières loges pour s’empresser de féliciter l’« effort » de constituer un cabinet composé d’autant de femmes que d’hommes. De l’autre côté, encore en 2015, il faut faire des « efforts » pour y arriver. Cet « effort » reflète justement la persistance des inégalités de genre dans nos sociétés.

Éducation décentralisée: Idéal inatteignable ou réalité pratique?

On entend souvent parler des coupes en éducation de manière très spécifique. On nous parle de budgets distincts dédiés à l’aide aux devoirs, aux investissements en infrastructures, au programme pour enfants en troubles d’apprentissage, etc. Cette réalité est le reflet d’un système d’éducation très centralisé, où les réalités locales ne peuvent être prises en compte dans les priorités globales.

Réplique à Céline Hequet: l’économie autrement

Le 8 octobre dernier, en réponse à notre article sur l’intérêt de l’analyse économique en terme d’externalités, Céline Hecquet soutenait la thèse générale que « loin de révolutionner la science économique, cette approche va plutôt dans le sens des réformes néolibérales des 30 dernières années ». Bien que cette critique mette le doigt sur certains points intéressants, et nous y reviendrons, nous croyons qu’elle présente une mauvaise interprétation de notre position et procède d’une utilisation abusive du concept de néolibéralisme.

Anticosti, évaluation environnementale et rentabilité

Mercredi le 28 octobre dernier, une des études gouvernementales commandées par les évaluations environnementales stratégiques (EES) du Québec sur Anticosti a été rendue publique : elle tente d’estimer la rentabilité d’exploiter les hydrocarbures sur l’île d’Anticosti. (Mentionons que, pour le moment, rien ne démontre qu’il y ait de l’énergie fossile exploitable sur le territoire.) Comme j’ai travaillé sur le sujet, j’étais impatient de voir comment les personnes qui représentent les différents ministères du gouvernement estimaient la situation financière des hydrocarbures sur Anticosti. Voici quelques observations à chaud sur ce rapport qui est passé passablement inaperçu. 

Le communautaire en grève

Disons qu’il ne manque pas d’action sur la scène des luttes sociales québécoises par les temps qui courent : lutte contre l’austérité, grèves dans le secteur public, chaînes de parents qui se portent à la défense de l’école publique, opposition au projet Énergie Est, etc. À cela s’ajoute depuis hier un mouvement de grève regroupant 1300 des 4000 organismes communautaires du Québec.

Consultation publique : « Cause toujours »

Selon le calendrier de l’évaluation environnementale stratégique (EES) globale sur les hydrocarbures, c’était hier, le 28 octobre, que la population pouvait accéder aux documents qui permettront d’établir l’ensemble des politiques liées à l’exploration, l’exploitation et le transport (oléoduc, train, bateau) des hydrocarbures (pétrole et gaz) sur l’ensemble du territoire québécois. Du coup, la population a accès à 36 études sur le sujet pour se faire une opinion. Notez que cette portion de l’EES exclut l’exploitation sur Anticosti.

Transport : un changement de cap qui se fait toujours attendre

À l’approche de l’hiver, les cyclistes qui préfèrent ne pas affronter le froid et la neige à deux roues – soit une majorité des adeptes de ce mode de transport – se préparent à remiser leur vélo en attendant le retour des températures clémentes. Dommage, puisqu’en plus du plaisir lié à cette pratique, des travaux récents du groupe de recherche Transportation Research At McGill (TRAM) montrent que les personnes qui se rendent au travail ou à l’école à vélo sont plus énergiques et moins en retard, donc plus productives, que celles qui optent pour les transports en commun ou la voiture. « Les gens sont très sensibles au temps, aux délais et aux imprévus. Les chantiers, les accidents ou les gros camions qui bloquent le chemin causent du stress et affectent beaucoup le niveau d’énergie », a expliqué une des co-signataires de l’étude à TVA. 

L’art de détruire la culture

Il existe un consensus entourant l’importance que revêt la culture pour une société. Par contre, la délimitation que nous nous faisons de la culture, elle, est loin de faire consensus. Loin de moi l’idée d’entamer, voire d’instiguer un débat sur la définition de la culture, et encore moins de « la culture québécoise ». Il me semble indéniable que l’une des expressions culturelles des plus communes s’incarne dans la pratique artistique, dans l’art au sens large. Mais réfléchissons-nous vraiment à la place que prend la pratique artistique dans nos sociétés contemporaines? 

Ces votes qui ne comptent pas

Hier, c’était jour de vote. Il est toujours bon de rappeler à quel point les vices de notre système électoral faussent profondément le résultat du vote. Bien sûr, n’importe qui peut faire le simple constat suivant : en tenant compte de l’abstention, les libéraux de M. Trudeau n’ont été choisi que par 27 % des gens qui sont des électeurs et électrices inscrit-es au Canada. Ils ont une confortable majorité à la Chambre de communes et, en conséquence, ils disposent des pleins pouvoirs à Ottawa et pourront prendre une série de décisions par décret et adopter plusieurs lois grâce à leur majorité.

 

D’où vient le Bonhomme Sept Heures?

Un peu comme « pissou » (pea soup), le Bonhomme Sept Heures (bone setter) est apparu dans notre vocabulaire par une méconnaissance de l’anglais. Nous avons reconstruit un mot en fonction de ce que nous pensions entendre. En plus, nous avons manipulé la crainte des enfants à l'égard de ce faux chiropraticien pour leur faire peur, mais surtout pour qu’ils se comportent de la manière que nous jugeons acceptable. Tout ça pour dire que souvent, il y a une marge importante entre la réalité et ce que nous croyons être la réalité, et ce, peu importe notre âge.