Plus tôt cette année paraissait The Next Shift, The Fall of Industry and the Rise of Health Care in Rust Belt America, un livre de Gabriel Winant, professeur d’histoire à la University of Chicago. Cet ouvrage se lit comme un récit historique des laissés-pour-compte des politiques interventionnistes dans un contexte de désindustrialisation. Du point de vue du Québec, il doit aussi se lire comme un avertissement sévère quant aux dangers de la croissance remarquable de la distribution privée des soins et des services de santé.
Catégorie : Santé
La pénurie d’effectifs infirmiers, un problème de santé publique
Pour l’autonomie des personnes âgées, dans le respect de soignantes
Résidences privées pour ainé·e·s — Une industrie florissante lourdement financée par des fonds publics
Se rendre jusqu’à la finale
Uchronie d’une pandémie : et si le projet initial des clsc s’était réalisé?
Et si les vaccins ne suffisaient pas ?
En un graphique: Le pont d’or des médecins spécialistes
Le gouvernement du Québec a donné à l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) le mandat d’évaluer la rémunération des médecins spécialistes et de la comparer avec celle des autres provinces canadiennes. Début mars, le rapport de l’ICIS pour l’année 2016-2017 était enfin disponible.
La vaccination au Canada : un enjeu d’autosuffisance
La santé et la sécurité du travail au bas de l’échelle
Quelques semaines avant le dépôt du projet de loi 59 visant la « modernisation » du régime de santé et de sécurité du travail, je publiais un billet affirmant que le Québec ne peut plus se permettre d’être le cancre de l’Amérique du Nord dans ce domaine. Or, loin de renforcer et d’étendre les dispositions du régime actuel, la réforme proposée par le ministre Jean Boulet aura pour effet, si elle est adoptée telle quelle, de provoquer des reculs majeurs. Sans surprise, le projet de loi fait face à un barrage de critiques, dont certaines ont toutefois eu très peu d’écho médiatique, même si elles méritent d’être entendues.
Protocole de priorisation : les profits ou la vie?
Le gouvernement et les médias nous préparent depuis plusieurs jours à l’application imminente du « Protocole de priorisation aux soins intensifs ». Ce terme pudique et en apparence purement bureaucratique désigne la procédure à suivre et les critères éthiques à respecter pour celles et ceux qui, si ce protocole devait s’appliquer, auraient la tâche ingrate de choisir entre les personnes qui auront accès aux soins intensifs, et celles qui en seront privées. Il peut paraître étonnant que le recours à de tels extrêmes (on parle ici de choisir entre soigner ou laisser mourir) soit envisagé avec résignation et fatalisme, comme s’il était normal, ou du moins inévitable, d’en arriver là en temps de pandémie. Or, la pandémie ne fait qu’exacerber le « triage » généré par un autre « protocole de priorisation », qui s’applique quant à lui depuis déjà très longtemps : celui imposé par le capitalisme et son impératif de profits.
Réquisitionner les GMF pour faire face à la COVID
Depuis plusieurs semaines, on nous répète que les hôpitaux du Québec sont sur le point d’être débordés par les cas de COVID-19 qui se multiplient. On apprend aujourd’hui que le scénario du pire semble se dessiner dans les hôpitaux montréalais qui, à la veille du congé des Fêtes, sont déjà surchargés par les patient·e·s atteint·e·s de la COVID. La plupart d’entre eux sont aux prises avec des éclosions, et c’est la crainte de rupture de services dans le réseau hospitalier qui explique en bonne partie les sacrifices importants demandés à la population pour la période des Fêtes. Cette attention portée sur les hôpitaux laisse toutefois en suspens une question importante : que font les GMF pour protéger le réseau face au virus?