La COVID-19: une crise environnementale

Photo: Artem Beliaikin

Il est crucial de comprendre dès maintenant que l’actuelle crise sanitaire est le résultat direct de la crise environnementale en cours. Si tout ce que nous vivons actuellement n’est pas perçu comme un message criant de la nature pour nous indiquer les limites à ne plus franchir, nous foncerons tout droit – et encore plus vite que nous le craignions – vers le précipice.

Le retour à la normale n’est pas une option

Photo: Flowizm (Flickr)

Il est raisonnable de penser qu’il n’y aura pas de retour à la normale après cette crise. D’abord, parce que la crise sanitaire modifie déjà notre rapport à la communauté, aux services publics, aux gouvernements, aux chaînes d’approvisionnement, aux frontières et aux relations entre les nations. Ensuite, parce qu’avant même son déclenchement, nos systèmes politiques et économiques faisaient déjà l’objet d’un discrédit qui s’est durablement installé suite à la dernière crise – celle de 2008. Enfin, parce que l’inconséquence de nos représentants face à la crise climatique accentuait elle aussi le sentiment d’une cassure à venir.

L’environnement peut attendre

C’est finalement à 4,5 milliards que se sont élevés les surplus de l’exercice 2019-2020, portant à plus de 25 milliards les surplus engrangés durant les cinq dernières années. Le gouvernement Legault a ainsi accompli un véritable tour de force, celui de nous convaincre qu’il est normal de dégager des surplus d’en moyenne 5 milliards de dollars par an. Ces surplus colossaux constituent sans doute, avec la reconnaissance tardive de l’importance de s’attaquer aux enjeux climatiques, les traits marquants de ce budget.

Gazoduc Coastal Gaslink: après le « greenwashing », le « redwashing »

Photo: Peg Hunter (Flickr)

En matière de respect des souverainetés autochtones, il n’y a pas que le premier ministre Trudeau qui affirme une chose et accomplit son contraire. L’industrie fossile se rend également coupable de ces contradictions entre paroles et actes. Si pour le premier ministre, le tout s’aperçoit par les mots creux qu’il emploie tels que « réconciliation », « promesse de reconnaissance », « excuses officielles », etc., la discordance de l’industrie se manifeste dans les différentes déclarations de principes qu’elle met de l’avant. 

Une industrie dépendante des fonds publics

En étudiant les cadres financiers des compétiteurs de l’éventuelle usine de l’entreprise Énergie Saguenay (GNL Québec), on réalise que ce projet s’inscrit au sein d’une industrie fortement dépendante de fonds publics. Ainsi, pour voir le jour, Énergie Saguenay devra obtenir au même titre que ses concurrents un important soutien du Trésor public.

Le billet vert: notre système de santé et de services sociaux est-il prêt pour faire face à la crise climatique?

Photo: Can Pac Swire (Flickr)

Dans mon dernier billet, je comparais la réponse rapide et vigoureuse des autorités sanitaires et gouvernementales mondiales face au nouveau coronavirus et leur réaction anémique et peu empressée face à la crise climatique, qui représente pourtant selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) « la plus grande menace pour la santé dans le monde au XXIe siècle ». Mais qu’en est-il du gouvernement et du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) québécois? Sont-ils prêts à faire face à cette urgence de santé publique qu’est la crise climatique ?

Retour d’évènement : Colloque “Comment être maître chez nous au 21e siècle?” – 13 février 2020

Le 13 février 2020 avait lieu à Montréal le colloque intitulé « Comment devenir maîtres chez nous au 21e siècle? ». L’objectif de l’événement était d’abord de discuter du deuxième tome de l’ouvrage Dépossession. Une histoire économique du Québec contemporain, et d’amorcer ensuite une réflexion sur l’opportunité de transformer nos institutions publiques et d’en créer de nouvelles pour mieux servir l’intérêt collectif. La présentation de l’ouvrage faite en ouverture du colloque, que nous retranscrivons ici, était assurée par Simon Tremblay-Pepin.

*Les fichiers audios des différentes interventions sont aussi disponibles ici.

*Pour consulter le programme de la journée.

Coronavirus : et si la crise climatique était aussi considérée comme une urgence mondiale de santé publique?

Photo: wanderin' wolfgang (Flickr)

Par un effet de contraste saisissant, la réaction pour le moins vigoureuse des autorités gouvernementales et de santé publique mondiales à la menace que représente le nouveau coronavirus 2019-nCoV met en lumière la mollesse et l’irrésolution de ces mêmes autorités face à ce qui est pourtant la plus grande urgence sanitaire à laquelle est présentement confrontée l’humanité : la crise climatique. Comment comprendre ce double standard?

Gazoduq-GNL Québec et fonds publics : un mariage incontournable

Photo: David Mark (Pixabay)

Dans le dossier du projet Gazoduq-GNL Québec, aussi connu sous le nom d’Énergie Saguenay, le gouvernement n’a pas encore annoncé d’injection directe de fonds publics. Or, advenant que le projet aille de l’avant, il est à prévoir qu’un tel scénario se réalise. Une façon de le vérifier est de regarder le montage financier de projets d’exportation similaires qui seraient en compétition avec Énergie Saguenay. 

Le billet vert: les riches contre la planète

Photo: Paul Sableman (Flickr)

Dans un précédent billet, je soulignais que la lutte aux changements climatiques n’est pas une préoccupation uniformément répartie au sein de la société. Je m’étais concentré sur les écarts entre les hommes et les femmes, ceux-ci étant en moyenne plus réfractaires à l’écologisme que celles-là. J’ai également mentionné au passage d’autres facteurs qui font en sorte que les changements climatiques sont perçus différemment d’un individu à l’autre, notamment leur niveau de revenus. J’aimerais aujourd’hui insister sur ce point.

Le graphique du mois : une automobile par conducteur en 2020?

Photo: Caribb (Flickr)

Chaque année, je me surprends de certaines statistiques qui sont partagées à propos de l’utilisation des véhicules motorisés. Ainsi, on apprenait en 2019 que « [c]haque Québécois en âge de conduire possède en moyenne 1,06 véhicule ». Évidemment, cette donnée est intéressante et troublante, mais elle inclut des véhicules dont l’utilisation, bien que polluante, n’est pas la principale responsable des émissions de GES du Québec.

Nos tarifs d’électricité vont-ils financer GNL Québec?

Photo: Pierre André (Wikipédia)

Bien que GNL Québec ait embauché plusieurs lobbyistes pour faire valoir son projet auprès du gouvernement, celui-ci n’a pour le moment annoncé aucune subvention. Cependant, GNL Québec pourra recevoir une réduction de ses coûts d’électricité en vertu de programmes actuellement en vigueur.