Gilets jaunes contre la fiscalité ou contre l’injustice fiscale

Photo: Thomas Bresson

Bien que la surtaxe sur les carburants ait été l’élément déclencheur de la crise, beaucoup d’autres symboles forts ont alimenté la colère française. « Il y a une limite à ce qu’on peut demander aux contribuables. Il y a toujours un risque qu’on dépasse cette limite et qu’il y ait une révolte. » C’est en ces mots que le premier ministre François Legault a commenté hier de Paris la révolte des gilets jaunes en France.

Pénurie de main-d’œuvre : des nuances s’imposent (encore)

La semaine dernière, j’ai consacré un billet de blogue à la pénurie de la main-d’œuvre. Le phénomène a été signalé dans les derniers temps par plusieurs intervenants et nombre d’employeurs qui souhaiteraient voir le gouvernement intervenir pour remédier à la situation. Je montrais que si on observe bel et bien une hausse du nombre de postes vacants depuis que Statistique compile des données sur la question, soit depuis 2015, la situation varie beaucoup d’une industrie à l’autre, d’un trimestre à l’autre et d’une région à l’autre. Certains lecteurs et lectrices ne semblent pas avoir été convaincus par la démonstration. Dans ce billet, je présenterai donc quelques données supplémentaires afin de compléter le portrait de la situation québécoise, car des nuances s’imposent afin de concevoir les solutions adéquates pour faire face à la situation.

5 raisons de se méfier du projet Royalmount

Photo: Axel Drainville

La commission sur le développement économique, urbain et de l’habitation se penche présentement sur les impacts du projet Royalmount. Bien que le projet ait été accepté par la ville de Mont-Royal, où se situerait le complexe, la commission doit évaluer si ce projet de centre commercial situé à l’angle des autoroutes 15 et 40 entraînera des retombées positives pour la grande région montréalaise. Si d’ores et déjà l’on peut supposer que certaines entreprises privées gagneront beaucoup d’argent dans ce projet d’une valeur de 1,7 G$, il n’est pas certain que les retombées seront si avantageuses pour de nombreux résidents et résidentes de la région.

Pénurie de main-d’œuvre : des nuances s’imposent

Un consensus s’est établi selon lequel il manquerait de travailleurs et de travailleuses pour pourvoir les postes vacants dans les entreprises du Québec. Ce faisant, nous continuerons d’entendre parler de pénurie de main-d’œuvre au cours de l’année qui s’amorce. Des nuances s’imposent toutefois si l’on souhaite apporter les solutions adéquates aux problèmes que disent rencontrer certains employeurs.

L’autre personnalité de l’année 2018 selon l’IRIS

La légendaire personnalité de l’année du magazine Times a été décernée aux journalistes assassinés ou emprisonnés en faisant leur travail, tandis que le Financial Times considérait que l’homme le plus important de 2018 était le controversé milliardaire Georges Soros. Pour notre part, il nous semblait opportun de renouer avec une tradition de l’IRIS et de nommer une personnalité ou un groupe de personne qui ont eu un impact sur la société, mais dont certains préféreraient oublier l’apport. 

Cette année, cette distinction revient à Nicolas Hulot, ex-ministre français de la Transition écologique.

Les stages, un travail?

Il y a quelques semaines, environ 54 000 étudiant.e.s de plusieurs cégeps et universités ont tenu quelques jours de grève pour revendiquer la rémunération « de tous les stages ». S’inscrivant dans une escalade des moyens de pression qui pourrait conduire à une grève générale illimitée cet hiver, cette grève fait suite à des pressions plus sectorielles (et victorieuses) exercées ces dernières années en faveur d’une rémunération des stages en psychologie et en enseignement. Inspiré.e.s par les luttes féministes pour la reconnaissance et la valorisation du travail féminin, les grévistes soutiennent que les stages sont un travail et les stagiaires, de véritables travailleuses et travailleurs. En fait, dans certains cas, même leurs futurs employeurs semblent être de cet avis.

La liste de cadeaux de l’IRIS pour Noël

La sensibilisation face aux problèmes environnementaux engendrés par la surconsommation pousse depuis plusieurs années les différents paliers de gouvernement à adopter des politiques afin de contrer le gaspillage. Mais, si le recyclage, la récupération et le compost progressent et transforment peu à peu nos habitudes de vie, on est encore bien loin d’une réduction significative de notre empreinte écologique, et encore plus d’une décroissance de l’activité économique génératrice de gaz à effet de serre. La consommation des ménages demeure un moteur important des économies capitalistes et, comme à chaque année, ceux qui en ont les moyens seront encouragés à dépenser beaucoup trop pour stimuler le PIB à l’occasion de Noël.

Ne rien mettre à jour

Hier, Éric Girard, tout nouveau ministre des Finances de la Coalition Avenir Québec (CAQ), a dévoilé sa première mise à jour économique. L’exercice était attendu, nous étions plusieurs à nous demander à quelle CAQ nous aurions affaire : la CAQ fâchée des premières années qui ne manquait pas une occasion pour critiquer l’immobilisme, la bureaucratie et les sacro-saintes vaches sacrées du modèle québécois ou la CAQ assagie de la dernière campagne électorale?

Baisser les impôts, rembourser la dette ou changer le monde ?

Si on regarde le portrait du Québec en ce moment, on voit que les surplus s’accumulent dans les coffres du gouvernement, alors qu’un peu moins d’un million de travailleurs québécois sont pauvres, que les écoles sont aux prises avec un trou récurent qui dépasse le milliard de dollars, que le réseau de la santé est exsangue et que le Québec enregistre une hausse de ses émissions de CO2.

L’arnaque des obligations à impact social

La semaine dernière était projeté à l’université Concordia le documentaire The Invisible Heart, de la réalisatrice canadienne Nadine Pequeneza. Paru en mai, le film s’intéresse aux obligations à impact social et s’interroge sur la capacité de l’investissement d’impact à résoudre les problèmes sociaux les plus variés, de l’itinérance au décrochage scolaire, en passant par les maladies cardiovasculaires.

Cannabis : 18 ou 21 ans ?

Lionel Carmant, le nouveau ministre délégué aux règles entourant la consommation du cannabis, indique qu’il veut « tout faire » pour les resserrer le plus rapidement possible. Il confirme du même coup qu’il souhaite faire passer l’âge légal de consommation de 18 à 21 ans. Mais est-ce une bonne idée ?