Après la crise : New Deal vert et emplois garantis

Photo: Marc Lautenbacher (Wikipédia)

Le monde dans lequel nous vivions il y a trois semaines n’existe plus. Avant cette pandémie, une certaine légèreté prévalait toujours malgré l’urgence climatique et les inégalités croissantes. Le déni subsistait face aux problèmes structurels graves de notre modèle économique. Désormais, vis-à-vis de l’urgence sanitaire et économique mondiale provoquée par la COVID-19, la légèreté n’est plus possible.

Quel retour à la normale souhaitons-nous?

Photo: Blake Wheeler (Unsplash)

Dans un billet publié sur le blogue de l’IRIS, Guillaume Hébert affirme que la crise de la COVID-19 marque un point de non-retour à l’échelle internationale, qui risque de changer définitivement « notre rapport à la communauté, aux services publics, aux gouvernements, aux chaînes d’approvisionnement, aux frontières et aux relations entre les nations ».

COVID-19 : les idées fixes du nationalisme conservateur

Photo: Ken Lund (Flickr)

Ces derniers jours, beaucoup d’encre a coulé afin de décrier la lenteur de la réaction du gouvernement fédéral en cette période de crise sanitaire. Avec une certaine satisfaction, bon nombre de commentateurs ont fait remarquer à quel point les gestes posés par le gouvernement Legault étaient plus en phase avec la gravité du moment. Avouons-le, nous sommes tous un peu dépassés ici. Peu d’entre nous sont épidémiologistes : dans les faits, nous n’avons pas la moindre idée de comment lutter efficacement contre une pandémie. Casser du sucre sur le dos du gouvernement Trudeau semble relever bien davantage d’une récupération mal avisée de nos éternelles récriminations contre le fédéral que d’une appréciation raisonnée du moment. 

Le gouvernement doit embaucher 250 000 personnes maintenant

Le directeur de la santé publique Horacio Arruda l’a mentionné avant-hier : pour freiner la propagation du virus, le confinement doit s’accentuer et plutôt que d’aller à l’épicerie, il faudrait idéalement que les marchandises soient acheminées chez les gens, en particulier les personnes âgées et autres personnes à risque. Ce qui nous place devant la question suivante: qui accomplira tout ce travail?

Vers un taux de chômage de 32% en avril?

Le Québec sera donc « en pause » dans les prochaines semaines, pour reprendre l’expression utilisée par le premier ministre lors de l’annonce de la fermeture de « tous les services et toutes les activités économiques non essentiels » à compter du 24 mars et au moins jusqu’au 13 avril. La mesure était nécessaire afin d’accentuer la lutte contre l’épidémie de COVID-19 et freiner autant que possible sa progression.

La santé publique, la COVID-19 et le capitalisme

Photo: Archives de la Ville de Montréal

Sous le choc brutal imposé par la pandémie de COVID-19, la population et le gouvernement du Québec découvrent soudainement l’importance cruciale d’un secteur habituellement très peu valorisé (et très peu financé) : celui de la santé publique. Alors que l’imaginaire collectif entourant le domaine de la santé se résume en temps normal aux médecins, aux médicaments et aux hôpitaux (qui accaparent d’ailleurs la plus grande partie du budget du ministère de la Santé et des Services sociaux), nous prenons actuellement toute la mesure du rôle vital que joue ce secteur, responsable notamment des programmes de prévention et de vaccination. Comment dans ce cas expliquer son sous-financement chronique, les coupes successives dans son budget et sa marginalisation systématique au sein du réseau sociosanitaire? Une des explications se trouve dans la relation contradictoire qu’entretient le capitalisme (et les capitalistes) avec la santé publique.

Published
Categorized as Santé

Le retour à la normale n’est pas une option

Photo: Flowizm (Flickr)

Il est raisonnable de penser qu’il n’y aura pas de retour à la normale après cette crise. D’abord, parce que la crise sanitaire modifie déjà notre rapport à la communauté, aux services publics, aux gouvernements, aux chaînes d’approvisionnement, aux frontières et aux relations entre les nations. Ensuite, parce qu’avant même son déclenchement, nos systèmes politiques et économiques faisaient déjà l’objet d’un discrédit qui s’est durablement installé suite à la dernière crise – celle de 2008. Enfin, parce que l’inconséquence de nos représentants face à la crise climatique accentuait elle aussi le sentiment d’une cassure à venir.

Ce qui menace l’économie canadienne

Photo: National Wildlife Federation

Les facteurs qui influencent l’activité économique d’un pays sont si nombreux, et leur évolution est parfois si rapide, qu’il est la plupart du temps risqué de se limiter à un événement ou un phénomène pour prendre le pouls de l’économie ou pour comprendre les soubresauts des marchés financiers.

L’environnement peut attendre

C’est finalement à 4,5 milliards que se sont élevés les surplus de l’exercice 2019-2020, portant à plus de 25 milliards les surplus engrangés durant les cinq dernières années. Le gouvernement Legault a ainsi accompli un véritable tour de force, celui de nous convaincre qu’il est normal de dégager des surplus d’en moyenne 5 milliards de dollars par an. Ces surplus colossaux constituent sans doute, avec la reconnaissance tardive de l’importance de s’attaquer aux enjeux climatiques, les traits marquants de ce budget.

Deuxième budget Girard: La naissance du conservatisme écologique

Le deuxième budget du gouvernement de François Legault se caractérise à nouveau par l’accumulation de surplus budgétaires importants. Il marque aussi le moment où ce gouvernement, forcé d’admettre l’importance croissante de l’enjeu climatique, cherche à développer une stratégie à cet égard. Ce billet présente d’abord le cadre budgétaire dévoilé aujourd’hui par le gouvernement, puis il évalue son approche en environnement avant d’énumérer une série d’autres mesures du budget.

Les employés du secteur public québécois, des privilégiés?

L’analyse de l’écart salarial entre le secteur privé et les employés de l’État au Québec publié le 3 mars par l’Institut Fraser et relayée par La Presse reprend, comme à chaque édition précédente, les trois mêmes raccourcis méthodologiques et logiques. Et – coïncidence? – la publication de cette analyse tombe toujours autour des rondes de négociation des employés du gouvernement du Québec.

Délais de traitement à la CNESST : la pointe de l’iceberg

Photo: Wesley Tingey [Unsplash)

Dans une publication qui paraît aujourd’hui, l’IRIS pose à nouveau sa loupe sur une importante institution québécoise, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Cette créature de l’État, jadis connue sous le nom de Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST), a été fondée en 1980 pour prendre en charge l’ensemble du régime public de prévention et de réparation des accidents du travail et des lésions professionnelles.