Coronavirus : et si la crise climatique était aussi considérée comme une urgence mondiale de santé publique?

Photo: wanderin' wolfgang (Flickr)

Par un effet de contraste saisissant, la réaction pour le moins vigoureuse des autorités gouvernementales et de santé publique mondiales à la menace que représente le nouveau coronavirus 2019-nCoV met en lumière la mollesse et l’irrésolution de ces mêmes autorités face à ce qui est pourtant la plus grande urgence sanitaire à laquelle est présentement confrontée l’humanité : la crise climatique. Comment comprendre ce double standard?

Péril en la demeure

La jeune militante écologiste Greta Thunberg est au centre d’une bataille idéologique entre les mouvements pro et anti-transition énergétique. Pendant que les chroniqueurs de droite en font une bouc émissaire qui serait manipulée par des adultes et dont les traits autistiques lui donneraient des airs de cyborgs (ça ne s’invente pas), la planète continue de suer à grosses gouttes. Le mois de juillet 2019 fut le mois le plus chaud de l’histoire moderne. 17 des 18 années les plus chaudes depuis la fin du 19e siècle ont eu lieu depuis l’an 2000. Le cercle arctique connaît les pires feux de forêt de son histoire. Bref, la maison est en feu et certains préfèrent critiquer celle qui tire la sonnette d’alarme plutôt que de tenter d’agir et d’identifier les pyromanes.

L’autre personnalité de l’année 2018 selon l’IRIS

La légendaire personnalité de l’année du magazine Times a été décernée aux journalistes assassinés ou emprisonnés en faisant leur travail, tandis que le Financial Times considérait que l’homme le plus important de 2018 était le controversé milliardaire Georges Soros. Pour notre part, il nous semblait opportun de renouer avec une tradition de l’IRIS et de nommer une personnalité ou un groupe de personne qui ont eu un impact sur la société, mais dont certains préféreraient oublier l’apport. 

Cette année, cette distinction revient à Nicolas Hulot, ex-ministre français de la Transition écologique.

Environnement: la CAQ sera-t-elle à la hauteur?

Des milliers de personnes ont marché ce samedi au Québec pour rappeler l’urgence de lutter contre les changements climatiques. Ces manifestations survenaient quelques jours après le lancement du Pacte pour la transition, signé à ce jour par près de 180 000 personnes qui se sont engagées à changer leurs habitudes pour réduire leur empreinte écologique. Elles demandent du même souffle au gouvernement d’agir pour mettre le cap sur une économie faible en carbone.

Le Pacte pour la Transition et la crise de confiance

Hier, des centaines d’artistes et personnalités publiques se sont mobilisés pour présenter aux médias une nouvelle initiative citoyenne nommée le Pacte pour la transition (pour le signer) qui se veut une manière de passer de la parole aux actes en environnement. À l’heure où les changements climatiques occupent une part grandissante des inquiétudes sur l’avenir, ce groupe invite la population à s’engager à réduire leur empreinte écologique en contrepartie d’une assurance que le gouvernement fera tout en son pouvoir pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES). Bref, tous les éléments nécessaires sont présents pour faire faire une syncope à votre animateur de radio X moyen. Regardons ce qui en est de plus près.

Le top 10 des pollueurs et leur évolution

Photo: Chris LeBoutillier

En cette période électorale où la transition écologique commence à prendre plus de place dans le débat, il me semble opportun de présenter une mise à jour du traditionnel décompte des 10 plus grands pollueurs au Québec. À ce « top 10 », j’ajoute les sommes  annoncées ou reçues par le Fonds vert ou par l’organisation Transition énergétique Québec (TEQ).