Lors du printemps dernier, l’IRIS a présenté un cours d’introduction à l’économie à UPop Montréal. Nous vous présentons aujourd’hui la troisième capsule vidéo en lien avec celui-ci. Cette fois, nous nous attardons à l’économie féministe. Bien que l’économie soit encore un champ d’expertise où on retrouve publiquement peu de femmes, il existe un mouvement au sein des… Continue reading L’économie féministe pour toutes et tous
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Reculer 40 ans en arrière avec l’invisibilité du genre
Depuis la crise économique de 2008, il n’y a qu’un seul mot sur les lèvres des dirigeants politiques et économiques de par le monde : austérité. Le Québec ne fait pas exception à la règle qui prévaut dans les économies dominantes. Ce n’est un secret pour personne, le dernier budget du Québec a mis les pierres d’assise d’un plan d’austérité pour les prochaines années et ce, même si le ministre des Finances Carlos J. Leitão se fait plus timide que certains dirigeants européens tant au niveau de la forme que du fond. C’est évident que les politiques qui sont anticipées pour le Québec ne seront pas aussi virulentes que celles appliquées en Grèce par exemple. Il n’en demeure pas moins que les mesures d’austérité partagent plusieurs points communs.
Toutes ces politiques se mettent en place sous couvert de l’inévitabilité, elles reposent sur des prémisses d’une vision économique néolibérale et elles n’épargneront personne. Ce dernier élément qui se retrouve le plus explicitement dans la maxime rhétorique, pour ne pas dire populiste, du «tout le monde doit se serrer la ceinture», est probablement l’aspect le plus pernicieux et le plus régressif des politiques d’austérité. En d’autres termes, elles tentent, et dans une certaine mesure réussissent, à s’implanter en prétextant être neutres. Elles sont mises en place sans considération des disparités sociales existantes au niveau socio-économique qui, souvent, se développent et se maintiennent par l’entremise de relations de pouvoir genrées ou encore racialisées.
Gaza : un peuple sous les bombes
En Palestine, l’histoire semble avoir oublié de bouger. Elle est au neutre, incapable de se déplacer, résolument prisonnière d’une tragédie. Depuis l’élection du Hamas dans Gaza en 2006, les opérations punitives se multiplient contre ce petit territoire de 360 km² dans lequel s’entassent 1,7 millions d’habitant.e.s. Le nom donner à ces opérations par l’armée israélienne a de quoi faire frémir : « Pluies d'été » en 2006, « Plomb durci » en 2008-2009, « Pilier de défense » en 2012, « Bordure de protection » en 2014. Chaque fois, il est question de punir collectivement une population captive, enfermée entre un mur de sécurité et la mer, dans ce qui lui reste de territoire.
Le Costa Rica : athlétique et heureux?
Le Costa Rica s’est attiré la sympathie de bien des fans de soccer à travers le monde dans les dernières semaines alors que son équipe nationale a atteint les quarts de finale de la Coupe du Monde. Samedi, la puissante équipe des Pays-Bas, finaliste en 2010, a eu besoin de tout son petit change pour venir à bout des Costaricains en tir de barrage. Mais tout ça n’est pas la seule raison d’être impressionné par la petite république d’Amérique centrale.
1er juillet : pas de quoi fêter pour les locataires
Comme à chaque année, la Fête du Canada coïncide avec le festival du déménagement, une célébration typiquement québécoise. Au menu de la journée, pour les plus chanceuses et les chanceux : chaleur, boîtes lourdes, électro encombrants, quelques fous rires entre ami.e.s, bière et pizza. Par contre, l’échéance de la fin des baux riment encore trop souvent avec des familles à la rue, incapable de se trouver un logement adéquat et abordable.
La situation du logement a beau s’être améliorée depuis quelque temps, la crise qui a frappé le marché locatif durant toute la décennie qui a suivi l’an 2000 s’étant quelque peu résorbée, rien n’est encore parfait. Encore cette année, les loyers de trois chambres et plus, dans les centres urbains québécois, affichent un taux d’inoccupation de seulement 2,3 %, soit bien en-dessous du seuil d’équilibre de 3 %. La réalité des familles à faible revenu qui cherchent un logement ne s’améliore donc pas. En plus de devoir se démener pour trouver l’un des rares appartements disponibles, elles doivent également assumer une hausse moyenne de leur loyer à payer de 23 $ (2,8%).
La colonie en fête
Aujourd'hui est célébrée d’un océan à l’autre la Fête du Canada. Jusqu’en 1982, on désignait plutôt cette date par le nom de Fête du Dominion. Un rappel sans doute devenu insupportable que bien qu’il soit politiquement indépendant, notre pays demeure une monarchie constitutionnelle. De nos jours, les visites répétées de la famille royale en sol canadien, où les sujets de sa Majesté sont invités à lui témoigner leur indéfectible amour, nous ramènent périodiquement à cette absurde et anachronique réalité.
Ce que l’austérité change dans votre vie
Le gouvernement a réduit radicalement la croissance de ses dépenses, car il a décidé que nous devions collectivement nous serrer la ceinture. Comme la croissance de certaines dépenses en santé et en éducation est inévitable pour maintenir certains services, il faut carrément en couper ailleurs. On prétend que ça n’aura aucune influence sur les services reçus par la population. Toutefois, ce n’est pas ce que nous révèle l’analyse des montants d’argent que le gouvernement compte attribuer aux ministères cette année. Voyons qui seront les gens principalement touchés :
Les enfants en difficulté : On parle d’une diminution de 150 M$ du budget des commissions scolaires. Plus tôt ce mois-ci, la Commission scolaire de Montréal a d’ailleurs annoncé l’abolition de 25 postes qui viennent en aide directement aux élèves : des psychologues, des psychoéducatrices et des orthopédagogues… pourtant déjà cruellement en demande. On trouve des mesures similaires à Jonquière et à Longueuil où on coupe également des travailleurs sociaux et des techniciennes en éducation spécialisée. Avec les compressions à venir, d’autres réductions de services sont à prévoir.
La Fête de la St-Jean : c’est le temps de fêter la richesse de nos différences…
Aujourd’hui, c’est le temps de mettre de côté nos différences politiques, d’origine, de statut social et d’être tous des Québécois.e.s. Cependant, demain matin, le retour à la réalité risque d’être plus accentué pour certain.e.s que pour d’autres. Alors que les revenus d’emploi sont relativement égaux pour les francophones, les anglophones et les allophones, pour les autochtones et les immigrant.e.s de première génération qui travaillent, la différence importante de revenus se vit quotidiennement.
Bonne fête aux pères (présents)
Hier c’était la fête des pères. Ceux et celles qui me connaissent bien (ou me lisent régulièrement) savent que je déteste l’expression « bon père de famille », surtout quand on parle de gouvernement. Je veux bien que cela réfère à une expression juridique, mais celle-ci est démodée et renforce une image de paternité limitée et réductrice. Contrairement à ce que certains sites web semblent prétendre, il n’y a pas qu’une seule manière d’être père, soit d’être un homme stéréotypé, conjoint d’une femme stéréotypée. Les familles sont plutôt de diverses formes, les pères tenant des rôles différents selon les cas.
Retour sur le dernier budget du Québec : les négos sont lancées…
Le dépôt du premier budget de Carlos Leitão a fait couler beaucoup d’encre. Après que le Vérificateur général du Québec ait décrit la situation budgétaire du Québec en des termes catastrophiques, le ton était résolument donné. En gros, ce budget a définitivement placé le Québec sur la voie de l’austérité tout en lançant des réformes structurelles majeures destinées à limiter durablement la capacité de l’État à remplir son rôle social.
Un volet peu discuté du budget fut toutefois celui de la prochaine négociation entre l’État et ses employé.e.s. En effet, le 31 mars prochain, la convention collective qui définit les conditions d’emploi des employé.e.s de l’État viendra à échéance. Le moins que l’on puisse dire, c’est que M. Leitão a placé ses billes.
Carton jaune pour la Coupe du monde
Le niveau d’enthousiasme de toute amatrice ou amateur de soccer qui se respecte suit une trajectoire ascendante à l’approche de la Coupe du monde de la FIFA, qui se déroulera cette année du 12 juin au 13 juillet au Brésil. Cette fébrilité ne saurait toutefois nous faire oublier les travers de la planète foot ainsi que les paradoxes et les scandales que comporte invariablement ce type d’événement.
Du « grand fiou » à la transition
Vous êtes ministre des Finances et vous annoncez à grands cris une catastrophe à venir. Lorsque vous présentez finalement des changements plus timides, tout le monde pousse un grand « Fiou! » de soulagement : on l’a échappé belle. Personne ne porte alors attention aux transformations bien réelles en cours. De toute évidence, Carlos Leitão connaît bien cette stratégie baptisée « le grand fiou » par le groupe d’humoristes Les Zapartistes.