La forêt qui cache la planète

Photo: Amazônia Real (Wikipédia)

La forêt amazonienne brûle. Les images sont bouleversantes et frappent l’imaginaire. Les mots-clics se multiplient pour attirer l’attention sur le drame environnemental, l’indignation atteint les vedettes internationales et les politiciens du G7 promettent de contribuer pour aider à éteindre le brasier en envoyant des avions-citernes.

Y a-t-il un avenir pour les Olympiques?

Soyons clairs, j’aime les Olympiques. Sans être un mordu, il me semble que chaque édition nous offre son lot de performances époustouflantes et de grands exemples d’esprit sportif dans un contexte politique souvent complexe. Bien sûr, tout cela est présentement entaché par de nombreux scandales de dopage, tous sports confondus, ce qui montre bien qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du Comité international olympique (CIO). 

 

Carton jaune pour la Coupe du monde

Le niveau d’enthousiasme de toute amatrice ou amateur de soccer qui se respecte suit une trajectoire ascendante à l’approche de la Coupe du monde de la FIFA, qui se déroulera cette année du 12 juin au 13 juillet au Brésil. Cette fébrilité ne saurait toutefois nous faire oublier les travers de la planète foot ainsi que les paradoxes et les scandales que comporte invariablement ce type d’événement.

Pauvreté : ce que le Brésil peut nous apprendre

Depuis dix ans, le Brésil mène une expérience de politique publique intéressante sur la lutte à la pauvreté. Le Québec gagnerait à s’inspirer de certains aspects du programme appelé Bolsa família(littéralement : bourses familles)qui est loin d’être parfait et qui n’a rien de révolutionnaire, mais dont les résultats sont très parlants.

Peu après son arrivée au pouvoir, le gouvernement Lula a implanté le programme Bolsa família que la présidente actuelle Dilma Roussef vient de bonifier. Il s’agit simplement de verser de l’argent aux personnes les plus pauvres. Il vise spécifiquement les familles avec enfant(s) de moins de 17 ans gagnant moins de 65$ par mois. En moyenne, on leur verse environ 70$ mensuellement (montant qui varie en fonction de la situation économique et du nombre d’enfants). Les personnes gagnant moins de 35$ par mois n’ont pas besoin d’avoir d’enfant pour recevoir le montant.

L’« assistencialisme » brésilien et la désolidarisation

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« Aujourd’hui au Rio Grande do Sul, ça va mal en termes de campements. Que s’est-il passé? Le gouvernement a donné le Bolsa Familia aux gens qui étaient en ville et plus personne n’a voulu venir aux campements. On ne réussit plus à mobiliser. Les gens se contentent de cela. »

Ce constat est celui d’une sans-terre brésilienne que j’ai interviewée au début de l’année 2013 dans le sud du Brésil. Après des dizaines d’entrevues et de nombreuses visites dans des communautés sans-terre, force est de réaliser que ce constat est généralisable dans le mouvement. Fort de ses 29 ans d’existence, le Mouvement des travailleurs ruraux sans-terre (MST) au Brésil constitue l’emblème d’un mouvement social des plus influents et des mieux organisés sur les scènes nationale et internationale. Entre 1984 et 2010, à travers des luttes politiques acharnées, le MST et d’autres mouvements sans-terre ont réussi à exiger la redistribution de plusieurs milliers d’hectares de terre à environ 1 million de familles paysannes, et ce, dans un pays où 1% de la population détient 46% des terres.

Avec des centaines de coopératives de production agraire – qui constituent dans certains cas de véritables éco-villages prospères économiquement –, 1,9 millier d’associations de production sur tout le territoire brésilien et 1,5 millions de personnes sous leur bannière, dont environ 15 000 militants.es très actifs, le MST est devenu un modèle d’organisation et de mobilisation sociale. En effet, en terme d’efficacité de production agricole, de subsistance de ses membres et, surtout, de la capacité à édifier des formes d’organisations sociales basées sur la coopération et la solidarité comme principes moteurs de ses communautés, le MST constitue un mouvement politique unique en son genre.