Cannabis : 18 ou 21 ans ?

Lionel Carmant, le nouveau ministre délégué aux règles entourant la consommation du cannabis, indique qu’il veut « tout faire » pour les resserrer le plus rapidement possible. Il confirme du même coup qu’il souhaite faire passer l’âge légal de consommation de 18 à 21 ans. Mais est-ce une bonne idée ?

Financement de l’action communautaire : quand la philanthropie retire ses billes

Une longue relation unit les groupes communautaires montréalais et québécois au réseau Centraide. Ce réseau est le principal soutien philanthropique du milieu communautaire québécois. Or, la relation privilégiée qu’il a su développer avec les groupes communautaires semble peu à peu se détériorer, notamment dans la région de Montréal, comme en témoignent les critiques de l’Organisation populaire des droits sociaux de la région de Montréal (OPDS-RM) et la récente sortie du directeur adjoint du Camp St-Donat. Ces critiques et déceptions récentes s’ajoutent d’ailleurs à une liste de récriminations exprimées depuis quelques années déjà par des responsables d’organismes communautaires.

La CAQ au pouvoir

Voici donc venue l’heure de François Legault et de la Coalition avenir Québec (CAQ), un parti né fin 2011 après avoir absorbé l’Action démocratique du Québec (ADQ). Le doyen de l’Assemblée nationale est maintenant aux commandes et, fort d’un gouvernement majoritaire, il a les coudées franches pour imprimer sa marque sur la société québécoise.

Legault et les fonctionnaires

Pour un politicien en campagne, dénoncer l’inefficacité des fonctionnaires, c’est comme prendre une photo avec un bébé : ça marche toujours. Le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, a donc promis hier d’en finir avec « le gaspillage et de réduire la bureaucratie au sein de l’État ». Au-delà des clichés et des stéréotypes sur l’image du fonctionnaire inutile, comment a évolué le nombre d’employé·e·s de l’État au Québec dans les dernières années?

« Partout, la culture » : une politique qui n’a pas les moyens de ses ambitions

Le 12 juin dernier, le premier ministre Philippe Couillard et la ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, dévoilaient la nouvelle politique culturelle du Québec – « Partout, la culture » – et le « plan d’action gouvernemental en culture 2018-2023 » de 600,9M$ qui y est assorti. Loin de l’analyse exhaustive que méritent cette politique et les sommes allouées dans le plan d’action, voici un survol de certains enjeux-clés de ce dossier.

SAQ : un arrière-goût de précarité

Ces dernières semaines, vous avez certainement pu apercevoir les portes des succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) tapissées d’autocollants « On veut une bonne convention ». En effet, le SEMB-SAQ, le syndicat représentant les employés de la SAQ, est actuellement en négociation collective avec la direction de la société d’État québécoise, puisque sa convention collective est échue depuis le 31 mars 2017. Les négociations semblent relativement difficiles si l’on en croit la nouvelle affolante selon laquelle il y aurait eu menace de grève planant sur la fin de semaine de la Saint-Jean. Beaucoup d’incompréhension entoure cependant ce conflit de travail, qui implique des employés qui sont parfois dépeints comme des privilégiés au regard des salaires qu’ils touchent. Or, comme la SAQ est une entreprise publique, il est opportun de s’intéresser au conflit qui se déroule sous nos yeux.

Soyons prudents : dépensons !

Le Rapport mensuel des opérations financières publié vendredi dernier par le ministère des Finances du Québec a révélé que le gouvernement provincial terminait l’année 2017-2018 avec un confortable excédent budgétaire de 2,4 milliards de dollars. Avant le versement réglementaire au Fonds des générations, il s’élevait même à 4,66 milliards de dollars. Une partie de ce surplus sera redirigé vers la réserve de stabilisation, un coussin financier mis en place en 2009 pour aider le gouvernement en cas de choc économique.

L’austérité a coupé 1000 $ par ménage au Québec

En faisant le bilan de la session parlementaire, le premier ministre Philippe Couillard se vantait d'avoir opéré le « plus grand redressement financier de l'histoire récente du Québec ». Pourtant, lorsqu’on analyse minutieusement les données économiques, on s’aperçoit que ce « redressement » a généré bien plus de dommages que de bénéfices. C’est ce que montre l’étude que nous publions aujourd’hui. Bien que l'équilibre budgétaire ait été atteint et que d'importants surplus aient été générés, cela s'est fait au détriment de la prospérité à long terme et du niveau de vie des ménages québécois.

La campagne de peur est (re)commencée

Les élections provinciales approchent à grands pas au Québec et à nouveau, la laïcité et l’immigration sont en train de s’imposer comme des enjeux centraux de la campagne à venir. Plusieurs abordent malheureusement ces questions à partir de prémisses douteuses et contribuent ce faisant à pourrir le climat social depuis une décennie.

Négos 101 : comment convaincre les riches ?

La croissance insoutenable des inégalités est un phénomène qui caractérise notre époque. Les écarts de revenus et de patrimoine entre les plus riches et les moins nantis explosent depuis quarante ans et, avec la dernière crise économique et l’apparition d’une nouvelle conscience de classe – les fameux 99% – tout le monde sait que l’économie capitaliste ne parvient plus à servir l’intérêt. Les gains de productivité sont accaparés par le capital, les salaires stagnent et les actionnaires se gavent de dividendes même lorsque leurs entreprises font des pertes. The poor stay poor, the rich get rich. That’s how it goes. Everybody knows.