Dans un précédent billet, j’abordais la question de l’effet du secteur privé en santé sur la longueur des listes d’attente dans le réseau public de la santé au Québec.
Catégorie : Santé et services sociaux
Vers une révolution dans l’assurance-médicaments?
Il y a bientôt trois ans, l’IRIS publiait un rapport conjoint avec le Centre canadien des politiques alternatives (CCPA) sur les avantages que présenterait un régime universel d’assurance-médicaments auquel adhéreraient toutes les provinces. Depuis, l’idée a fait beaucoup de chemin et ce, à un point tel qu’un sondage pancanadien réalisé ce mois-ci par la firme Ekos chiffre à près de 80% l’appui de la population à un régime qui couvrirait les médicaments de la même façon que sont couverts actuellement les frais des services hospitaliers et médicaux.
Dans ce débat, la position du Québec est particulière puisque l’ensemble de la population est déjà couverte par un régime d’assurance-médicaments. Ce n'est pas le cas au Canada anglais où beaucoup de personnes sont sans couverture. Toutefois, le modèle québécois n’est pas « universel », mais bien « général », puisque toutes et tous ne sont pas couverts par le même régime. Pire, le fonctionnement actuel permet aux assureurs privés de couvrir la meilleure portion de la population active, soit celle qui engendre le moins de coûts pour les régimes, et canalise les « restants » au régime public qui s’en trouve largement déficitaire. C'est d'ailleurs la province qui échoue le plus lamentablement à contrôler ses coûts en médicaments, poste budgétaire inflationniste s'il en est un.