Depuis l’élection de François Legault et de la CAQ, les médias ont systématiquement minimisé, ignoré ou mésestimé à quel point l’opinion publique est divisée face aux interdictions de la CAQ et à leurs modalités de mise en œuvre. Dans le cadre de la guerre culturelle menée par la mouvance identitaire québécoise au cours des deux dernières décennies, cet « effet de consensus » s’est révélé être une arme des plus efficaces.
Catégorie : Inégalités
De quoi Arrima est-il le nom?
Déposé le 7 février dernier par le ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, M. Simon Jolin-Barrette, le projet de loi no 9, Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec fait du système de déclaration d’intérêt, et le portail Arrima, l’assise sur laquelle l’immigration permanente au Québec sera désormais planifiée. Or, de quoi Arrima est-il réellement le nom?
En prendre moins, mais en prendre soin ?
Les premiers huit mois du gouvernement caquiste lui permettent d’afficher ses couleurs quant à la gestion des affaires d’État. Or, en se fiant aux textes législatifs les plus controversés (les projets de loi no 9[1], 17[2] et 21[3] entre autres), il est à craindre que la qualité de vie des personnes immigrantes, mais tout particulièrement des personnes racisées, se dégradera au cours des prochaines années.
Profilage racial et social : et si la solution ne provenait pas de la collecte de données?
Le 11 décembre dernier, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) publiait son nouveau plan stratégique pour lutter contre le profilage racial et social: Écouter, comprendre et agir (à ne pas confondre avec le manuel scolaire du même nom). Faisant suite à la consultation publique sur la lutte au profilage racial et profilage social organisé par la Ville de Montréal en 2017, le document présentait une dizaine d'actions qui ont pour objectif d’éliminer la pratique du profilage racial et social des forces de police. Parmi l'une des actions, le SPVM s'engageait à recueillir des données afin de documenter et de contrer ce phénomène.
Le gouvernement contribue-t-il à améliorer les conditions de vie des femmes ?
À son arrivée au pouvoir à l’automne dernier, François Legault a voulu marquer les esprits en formant un cabinet comptant autant de femmes que d’hommes ; un geste important, car bien que le monde politique devrait être à l’image de la société, les hommes – blanc de surcroît – y sont surreprésentés. Si l’enjeu de la représentation compte lorsqu’il est question de faire avancer l’égalité entre les hommes et les femmes, on ne saurait se satisfaire d’une égalité de façade qui ne sert qu’à faire oublier un contexte où les rapports inégaux entre les sexes se perpétuent malgré tout. Est-ce que les politiques et les lois adoptées par le gouvernement participent à réduire les inégalités ? Voilà une préoccupation qui devrait orienter en tout temps les décisions gouvernementales.
La campagne de peur est (re)commencée
Les élections provinciales approchent à grands pas au Québec et à nouveau, la laïcité et l’immigration sont en train de s’imposer comme des enjeux centraux de la campagne à venir. Plusieurs abordent malheureusement ces questions à partir de prémisses douteuses et contribuent ce faisant à pourrir le climat social depuis une décennie.
Hausse du salaire minimum à 15 $/h: de 2,2 G$ à 3,4 G$ de retombées économiques
Dans quelques jours, le salaire minimum passera à 12 $/h, ce qui est très bien. Avec cette hausse, nous nous rapprochons de l’objectif suivant : qu’une personne travaillant à temps plein puisse, en ne comptant que sur ses revenus d’emplois, se sortir de la pauvreté. Bien entendu, un salaire de 12 $/h reste insuffisant pour atteindre cette cible, mais c’est un pas dans la bonne direction afin de permettre aux gens au bas de l’échelle d’atteindre un revenu viable.
Peuples autochtones au Québec : des inégalités qui doivent être corrigées
Chaque jour depuis six mois, des témoignages nous parviennent de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec, présidée par le juge à la retraite Jacques Viens. Rappelons qu’à l’automne 2015, l’émission Enquête avait rencontré des femmes autochtones de Val-d’Or témoignant des sévices et des abus perpétrés à leur endroit par des policiers de la Sûreté du Québec. Analysant les dossiers que lui avait transférés le Service de police de la ville de Montréal en lien avec ces allégations, le Directeur des poursuites criminelles et pénales avait décidé, un an plus tard, de ne pas porter d’accusations contre ces policiers.
Les femmes, gagnantes de la période d’austérité ?
En réponse à la chronique de Francis Vailles, « Le marché du travail ne boude pas les femmes ». L’austérité a-t-elle touché les femmes plus que les hommes ? C’est ce que nous démontrions en 2015, lorsque nous avons publié une étude qui évaluait l’impact des investissements et des compressions du gouvernement provincial sur les hommes et les femmes de 2008 à 2015. Vendredi dernier, Francis Vailles a utilisé les chiffres du chômage pour dire le contraire : en fait, ce serait les hommes qui auraient souffert davantage de l’austérité.
Par-delà la guignolée : l’angle mort de la philanthropie
La guignolée des médias est de retour comme chaque année, annonçant tristement que même une société riche comme la nôtre peine à assurer des conditions de vie décentes à l’ensemble de ses citoyennes et citoyens.
Ne pas faire d’enfants pour sauver la planète
Ces jours-ci se tient la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP23). Cette année, c’est à Bonn, en Allemagne, que des milliers de scientifiques, organismes à but non lucratif, groupes de défense de l’environnement et politiciens se sont réunis pour discuter de la catastrophe climatique à venir. Si l’on veut respecter l’Accord de Paris et éviter le pire, il faudra mettre en place des mesures drastiques. C’est ce que relaient les 15 000 signataires d’un « cri d’alarme » publié mardi dernier
L’égalité n’est pas « presque acquise »
En entrevue avec le Journal de Québec, Louise Cordeau laissait planer il y a quelques jours, la possibilité d’un changement de nom pour le Conseil du statut de la femme (CSF). Ainsi, la nouvelle présidente souhaite que ce dernier reflète l’évolution de notre société à l’égard des enjeux d’inégalité entre hommes et femmes, l’égalité étant à son avis « presque acquise ». Son intervention reflète bien le mur auquel le progrès en termes d’équité se heurte.