Messieurs, vous pouvez arrêter de travailler: l’équité de revenu est atteinte pour cette année

C’est aujourd’hui, le 10 novembre, que les hommes du Québec peuvent arrêter de travailler pour le reste de l’année et que le 31 décembre prochain à minuit, en échangeant des vœux de bonne année, ils auront gagné le même revenu de travail que les femmes. Qu’est-ce qui explique que les femmes gagnent moins que les hommes au Québec?

Les femmes, les femmes, c’est pas une raison pour se faire mal!

Je vais être honnête avec vous. Parler de tâches domestiques et de leur répartition ne me semblait pas être le sujet le plus intéressant au monde. Je me disais, avant et même pendant la rédaction de la note que tout le monde savait déjà que les femmes en font plus, alors pourquoi encore publier là-dessus? Reste que c’est un thème toujours d’actualité, que de mettre ensemble plein de sources sur le sujet peut être utile, et que de lancer une réflexion sur la sous-traitance genrée demeure pertinent. Que je me disais. Avant la sortie. Puis il y a eu la sortie. Et, toujours honnête avec vous, je ne m’attendais pas au flot de réactions que cette note a pu provoquer.

Encore quelques brassées avant l’égalité homme-femme

Mesdames, tenez-vous le pour dit, si votre mari fait trop le ménage à la maison, votre couple risque fort bien de se terminer en divorce. Cette affirmation, qui semble tout droit sortie d’un magazine féminin des années 1950, a pourtant fait les manchettes après qu’une institut de recherche norvégien ait publié une étude montrant que « la proportion de divorces parmi les ménages qui partagent les tâches domestiques de manière équitable est environ 50% plus élevée que chez ceux où l'essentiel du travail est accompli par la femme. » Au-delà de cette étude et de la nouvelle qu’elle a suscitée, il y a la réalité de la répartition des tâches domestiques entre les hommes et les femmes, qui est, comme le montre la note que nous publions aujourd’hui, loin d’être équitable.

L’économie féministe pour toutes et tous

Lors du printemps dernier, l’IRIS a présenté un cours d’introduction à l’économie à UPop Montréal. Nous vous présentons aujourd’hui la troisième capsule vidéo en lien avec celui-ci. Cette fois, nous nous attardons à l’économie féministe. Bien que l’économie soit encore un champ d’expertise où on retrouve publiquement peu de femmes,  il existe un mouvement au sein des… Continue reading L’économie féministe pour toutes et tous

Reculer 40 ans en arrière avec l’invisibilité du genre

Depuis la crise économique de 2008, il n’y a qu’un seul mot sur les lèvres des dirigeants politiques et économiques de par le monde : austérité. Le Québec ne fait pas exception à la règle qui prévaut dans les économies dominantes. Ce n’est un secret pour personne, le dernier budget du Québec a mis les pierres d’assise d’un plan d’austérité pour les prochaines années et ce, même si le ministre des Finances Carlos J. Leitão se fait plus timide que certains dirigeants européens tant au niveau de la forme que du fond. C’est évident que les politiques qui sont anticipées pour le Québec ne seront pas aussi virulentes que celles appliquées en Grèce par exemple. Il n’en demeure pas moins que les mesures d’austérité partagent plusieurs points communs.

Toutes ces politiques se mettent en place sous couvert de l’inévitabilité, elles reposent sur des prémisses d’une vision économique néolibérale et elles n’épargneront personne. Ce dernier élément qui se retrouve le plus explicitement dans la maxime rhétorique, pour ne pas dire populiste, du «tout le monde doit se serrer la ceinture», est probablement l’aspect le plus pernicieux et le plus régressif des politiques d’austérité. En d’autres termes, elles tentent, et dans une certaine mesure réussissent, à s’implanter en prétextant être neutres. Elles sont mises en place sans considération des disparités sociales existantes au niveau socio-économique qui, souvent, se développent et se maintiennent par l’entremise de relations de pouvoir genrées ou encore racialisées.

Situation des femmes au Québec : le curieux pari de la première ministre

L’égalité hommes-femmes est un principe noble qui, s’il ne repose que sur la bonne volonté de tout un chacun, peut n’avoir aucune consistance et aucune incidence sur les relations qui nous lient les uns aux autres de manière concrète et quotidienne. C’est pourquoi des lois, politiques et institutions ont été mises en place au cours du 20e siècle pour garantir que ce principe se traduise par des normes encadrant la vie collective et s’incarne dans nos pratiques parfois les plus intimes.

Ce faisant, il est indéniable que nous avons fait d’énormes progrès en ce qui a trait au statut des femmes dans la société et à leurs conditions de vie. Il n’en demeure pas moins que ces avancées sont si fragiles qu’on ne peut se permettre, comme se plaisent à le faire certains, de les tenir pour acquises une fois pour toutes.

11 novembre : jour du souvenir de l’inégalité salariale

En 1996, le gouvernement du Québec votait à l’unanimité une loi visant l’équité salariale qui souhaitait corriger le fossé de revenu entre les femmes et les hommes. Où en sommes-nous en ce qui concerne l’égalité des salaires au Québec après 17 ans du vote de cette loi et trois ans après les délais légaux fixés pour y arriver?

En reprenant les données sur le taux horaire de Statistique Canada, on remarque que l’égalité de revenu est loin d’être atteinte. En 2010, la différence était de 11,9%, tandis qu’aujourd’hui elle se chiffre à 12,1% : cela fait donc trois ans que ça stagne. Ceci veut aussi dire qu’un homme gagne en moyenne 3$ de l’heure de plus qu’une femme. Donc, un homme qui travaille à temps plein gagnerait environ 5000$ de plus par année qu’une femme qui travaillerait le même nombre d’heures. Il pourrait arrêter de travailler aujourd’hui et il aurait atteint le même revenu, au total, qu’une femme à la fin l’année.

L’économie est aussi une femme

Vous le savez, je le sais, tout le monde le sait. Les femmes sont non seulement de plus en plus scolarisées, elles représentent également la majorité des étudiant·e·s inscrit·e·s à l’université, tant au premier cycle que dans les programmes de deuxième cycle.