Ce jeudi, le gouvernement du Québec présentait sa nouvelle politique énergétique 2020-2030. Elle se décline en 5 points majeurs que je commente ici-bas.
Ce jeudi, le gouvernement du Québec présentait sa nouvelle politique énergétique 2020-2030. Elle se décline en 5 points majeurs que je commente ici-bas.
L’Institut économique de Montréal (IEDM) n’a pas digéré la volte-face de Philippe Couillard dans le dossier de l’exploration et de l’exploitation pétrolière sur l’île d’Anticosti. Pas plus que le rejet par les maires des 82 villes de la Communauté métropolitaine de Montréal du projet de pipeline d’Énergie Est, qui vise à acheminer du pétrole de l’Ouest canadien vers le terminal de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick via de nombreuses municipalités du Québec. Dans le but de faire contrepoids à autant d’hérésie, l’IEDM a donc sollicité l’aide d’un allié qu’il savait ne pouvait les trahir : le sondage d’opinion.
Les derniers jours ont été riches en démonstration de l’improvisation et l’opacité dans la gestion du Fonds vert par les ministères de l’Environnement et des Transports du Québec. De manière plus frappante, c’est le manque de vision économique et environnementale qui apparaît le plus évidente.
On le sait, le gouvernement du Québec souhaite diminuer de 37,5 % ses émanations de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2035. Or, pour le moment, aucune réelle action concrète n’a été annoncée, outre un timide soutien à la voiture électrique. Si le gouvernement était le moindrement sérieux dans sa démarche, il investirait dans le transport en commun. Cette décision serait non seulement intéressante d’un point de vue écologique, mais aurait surtout un impact positif sur l’économie du Québec.
Le souvenir de la COP 21 plane au-dessus du plus emblématique des salons automobiles nord-américains, qui s’est ouvert hier à Detroit au Michigan. À Paris, il y a un mois, la 21e Conférence des Parties sur les Changements climatiques s’était achevée sur la promesse formulée par les pays participants de limiter leur impact sur le climat grâce à une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Bien qu’il faille reconnaître les côtés positifs de cet accord, il faut aussi impérativement garder à l’esprit que c’est seulement en revoyant de manière radicale nos modes de production et de consommation que l’on peut espérer éviter des bouleversements climatiques désastreux.
Nous y sommes : alors que la communauté internationale considère comme « historique » la ratification des accords de Paris, la corporation pétrolière TransCanada poursuit le gouvernement américain pour 15 milliards de dollars. La raison : la corporation se plaint que le président américain, Barack Obama, ait utilisé son véto politique pour bloquer la construction du pipeline Keystone XL.
Le 5 novembre dernier, Samuel Caron et Hugo Morin répondaient à ma critique de leur billet au sujet de l’internalisation des externalités, présentée alors comme une approche permettant de donner « une vue d’ensemble de la société ». Contrairement à ce que les auteurs semblent avoir retenu de mon premier texte, la faille de leur argumentaire n’est pas tant au niveau des valeurs incommensurables (c’est-à-dire les valeurs infinies, comme celle d’une terre considérée comme sacrée par un peuple autochtone), mais plutôt au niveau des implications politiques d’une telle approche à l’ère néolibérale. En repassant les arguments de leur deuxième billet, je tenterai d’expliquer plus clairement pourquoi.
Depuis la clôture de la 21e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP21), il y a maintenant près d’une semaine, les commentateurs et commentatrices d’ici et d’ailleurs y sont allé.e.s de multiples qualificatifs pour décrire l’accord de Paris : « accord historique », « prouesse diplomatique »… Dans les milieux progressistes, l’accord a été généralement bien accueilli, bien que plusieurs voix aient souligné son insuffisance et son caractère non contraignant. Doit-on parler d’un succès ou d’un échec?
Suis-je le seul à être surpris de l’éloignement soudain du Canada du pétrole et des récentes déclarations de Phillipe Couillard sur Anticosti ? Bien sûr, c’était un projet péquiste et le gouvernement libéral provincial lui préfère le projet hyper polluant de la cimenterie de Port-Daniel, mais cette prise de distance reste tout de même étonnante.
La première semaine de la 21e Conférence des parties (COP21) terminée, il ne reste que cinq jours aux chefs d’État pour s’entendre sur les principaux points de discorde qui subsistent, soit le partage des efforts de réduction, l’aide aux pays en développement et le caractère contraignant d’un éventuel accord. Cependant, au-delà des beaux discours, ce que l’on constate est que le vrai changement – avant, pendant et après les négociations – dépend d’abord et avant tout de la capacité des mouvements sociaux locaux à mettre de la pression sur leurs élu.e.s. Le premier ministre Philippe Couillard, le ministre de l’Environnement David Heurtel et le reste du gouvernement n’y échappent pas. Or, dans quelle mesure leurs belles paroles sont-elles cohérentes avec leurs actions à domicile? Sur quels enjeux peuvent-ils s’attendre à être talonnés par les groupes sociaux?
Si partout on nous propose des « débats », les vrais débats sont rares. Plus encore sur les questions économiques. Je participe très souvent à des échanges dans les médias avec nos collègues de l’Institut économique de Montréal (ou du Conseil du patronat, ou de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, ou de l’Institut Fraser…) qui sont présentés comme des débats, pourtant il ne s’agit à peu près jamais de débats. Il s’agit plutôt, au mieux, de présenter quelques arguments soutenant deux thèses opposées; au pire, de combats de coqs puérils où l’essentiel est de bien paraître.