Deux articles partagés sur les réseaux sociaux ont retenu mon attention dans les derniers jours. Le premier porte sur « l’épidémie silencieuse qui tue les Américaines ». Le journaliste de Radio-Canada Yanik Dumont Baron s’est rendu en Oklahoma pour enquêter sur les raisons derrière la baisse récente de l’espérance de vie des Américaines blanches. « Officiellement, » relate le journaliste, « les experts ne savent pas trop comment expliquer ce recul. Les théories tournent autour de la pauvreté, du manque d'éducation et d'occasions, de l'isolement. Les proches endeuillés parlent de surdose, de suicide, d'alcool; les signes d'un malaise plus profond qui afflige une partie des États-Unis. ».
Catégorie : Économie et capitalisme
Les monnaies locales : outils de transformation de la société?
La succession des crises financières, la hausse des inégalités ou encore le scandale des Panama Papers, tous des problèmes qui impliquent les banques commerciales, produisent un sentiment d’exaspération chez des populations. C’est l’occasion de remettre en question les monnaies bancaires qu’on prend pour acquis. Qui a accès à la monnaie? À quelles conditions? À quoi doit servir la monnaie?
La relance ne passe pas par l’austérité et les pipelines
Récemment, l’ex-ministre des Finances conservateur, Joe Oliver, et l’économiste Youri Chassin ont produit pour l’Institut économique de Montréal (IEDM) une note économique qui conclut que l’investissement privé dans les oléoducs est plus efficace pour l’économie canadienne que les dépenses en infrastructure telles que le gouvernement Trudeau les conçoit actuellement. Selon nous, cette conclusion se base sur une théorie qui est largement contestée et lui accorder une confiance aveugle nuirait à l’économie canadienne.
Pétrole/Uber : quand l’État s’aplatit
Les derniers jours ont été riches en exemples de girouettes politiques. Alors qu’à la conférence de Paris le premier ministre Couillard vantait le côté écologique du Québec et qu’il nous répétait, il y a deux mois, que l’avenir du Québec ne reposait pas sur les hydrocarbures, voilà qu’il propose un projet de loi pro-hydrocarbure pour la politique énergétique. De plus, après des mois de tergiversations sur Uber, durant lesquels il n’a pas appliqué ses propres lois, le gouvernement laisse à la corporation la possibilité d’opérer encore trois mois de plus, le temps de fournir un projet pilote. Bref, sur ces deux sujets, le gouvernement s’est tout simplement aplati.
La nouvelle ère d’une cote de crédit positive
Peuple, réjouissez-vous! L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a révisé la cote de crédit du Québec. Non, on n’a pas changé la cote elle-même, mais bien sa perspective. Ainsi, nous ne sommes plus A+ stable, mais plutôt A+ positive! Le gouvernement n’en peut plus d’être heureux de cette nouvelle. Et vous?
La leçon d’organisation du Conseil du Patronat | Recension et commentaire du livre : Ghislain Dufour. 2016. Dans les coulisses du patronat. Brins de mémoires 1969-2000.
C’est en plein milieu des années 1960 que le milieu des affaires québécois a commencé à s’organiser sous forme de groupe de pression. À ce moment, les pouvoirs publics déployaient des projets et mettaient en œuvre des réformes législatives qui favorisaient le développement humain et social de la population. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ce sont même le gouvernement Lesage et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) qui ont demandé à dialoguer avec un interlocuteur qui agirait à titre de porte-parole patronal : de là est né le Conseil du patronat du Québec (CPQ).
Le FMI contre le néolibéralisme?
Dans le plus récent Finance and Development, le magazine du Fonds Monétaire International (FMI), trois chercheurs du FMI signent un texte au titre étonnant : Neoliberalism : Oversold?. Les chercheurs qui, comme à l’IRIS, ont une posture critique face au néolibéralisme depuis un moment vivent toujours une satisfaction un peu malsaine à lire ce genre d’articles. L’envie de crier : « On vous l’avait bien dit! » aux deux lignes, par exemple. Cela dit, le FMI n’a pas, en lui-même, plus de crédibilité aujourd’hui quand il doute du néolibéralisme qu’hier quand il l’imposait dans certains pays de la planète. Il est néanmoins intéressant de voir quels chemins parcourent les chercheurs pour trouver aujourd’hui des défauts à cette doctrine qui hier séduisait tant leur organisation.
Et si on nationalisait Uber?
Le conseil général du PLQ de la fin de semaine nous a donné à voir de bien drôles de scènes. Pendant que le premier ministre voulait faire peau neuve en abordant les deux années qui le séparent des prochaines élections comme le champion de l’éducation, c’est un tout autre débat qui a finalement monopolisé l’attention. Pour ou contre Uber?
Le fardeau individuel : de l’endettement à la dépression
Endettement et santé mentale. Faut-il établir un lien entre les deux? Chose certaine, force est de constater que le néolibéralisme a modifié notre rapport à l’un et à l’autre de ces deux thèmes. Dans chaque cas, il a rendu les individus plus isolés et plus vulnérables.
Priorité aux créanciers
On ne peut reprocher sa constance au gouvernement. Depuis la dernière élection, les choses ont été mises au clair : les dépenses sociales de l’État doivent être sévèrement amputées afin de « reconquérir notre marge de manoeuvre ». La logique est simple, si Québec veut pouvoir dépenser dans l’avenir, il faut couper aujourd’hui.
L’histoire ne se répète pas mais elle se ressemble
L’annonce cette semaine de la publication des Panama papers par un consortium médiatique semble avoir eu l’effet d’une bombe, voire d’une surprise pour plusieurs personnes. À moins que l’on ait omis de me spécifier que nous n'étions plus dans le capitalisme et que la tendance de ce dernier à se financiariser de plus en plus n’était qu’un leurre pour vendre plus de livres critiques d’économie, il n’y a pas grand-chose de surprenant.
Le Québec, champion mondial de l’économie sociale
Le Québec figure parmi les endroits au monde où l’économie sociale est la plus florissante. Il est d’ailleurs souvent pris en exemple lors d’événements internationaux ou d’études portant sur ce thème dans le but de comprendre quelles sont les structures et les cultures propices à l’émergence et au développement d’une telle économie. Des pays comme la Corée du Sud, l’Espagne ou la France considèrent donc le Québec comme un exemple à suivre en matière d’économie sociale. Mais ici, connait-on vraiment notre économie sociale? Et plus important, qu’est-ce que cela apporte au développement social et à la richesse collective?