Santé et sécurité du travail: les employeurs encouragés à déroger à leurs obligations?

Photo: zenjazzygeek (Flickr)

Nous assistons à une perturbation inégalée des systèmes de prévention en santé et sécurité du travail avec l’arrivée de la COVID-19, ce nouveau risque biologique grave pouvant circuler dans l’ensemble des milieux de travail. Nous constatons également que plusieurs États étaient mieux préparés que d’autres pour y faire face et que divers régimes fournissent une meilleure réponse dans l’élimination des risques du travail. À ce propos, et en tout respect pour ses fonctionnaires, le gouvernement du Québec ne mérite aucun éloge en matière d’intervention publique contre la pandémie dans le domaine de la santé et de la sécurité du travail. 

La leçon d’organisation du Conseil du Patronat | Recension et commentaire du livre : Ghislain Dufour. 2016. Dans les coulisses du patronat. Brins de mémoires 1969-2000.

C’est en plein milieu des années 1960 que le milieu des affaires québécois a commencé à s’organiser sous forme de groupe de pression. À ce moment, les pouvoirs publics déployaient des projets et mettaient en œuvre des réformes législatives qui favorisaient le développement humain et social de la population. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ce sont même le gouvernement Lesage et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) qui ont demandé à dialoguer avec un interlocuteur qui agirait à titre de porte-parole patronal : de là est né le Conseil du patronat du Québec (CPQ).

Le bulletin du Conseil du patronat: beaucoup de bruit pour rien

Pour une 5e année consécutive, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) nous fait l'honneur de publier son bulletin de la prospérité. Encore une fois, la note conférée au Québec (C) donne l’impression que nous n’en ferions pas assez pour favoriser la croissance économique.

La fiscalité est bien entendu au centre des critiques, tout comme les coûts de rémunération des salarié.e.s ou encore la forte présence syndicale qui distingue le Québec des autres provinces canadiennes. Cela n’a pas grand-chose de surprenant : le CPQ nous a toujours habitué à privilégier ses propres intérêts à ceux de l’ensemble de la population.