Quelle place pour les écoles privées au Québec?

La semaine dernière, l’IRIS a publié sur son blogue un dialogue entre le Mouvement L’école ensemble et l’ancien député, M. Camil Bouchard. Dans ce texte, M. Bouchard développe une proposition qui est finalement assez simple : au lieu de chercher à combattre la présence des écoles privées, notamment en diminuant la part de leur financement public (voir cette étude qui traite du sujet), il faudrait plutôt tendre à accroître ce financement, mais sous certaines conditions. L’idée serait d’offrir un financement public à 100 % aux écoles privées qui acceptent de réduire à zéro la facture exigée des parents, de lever entièrement leur mécanisme de sélection à l’entrée et de se plier à une règle de représentation de la mixité sociale en fonction de leur territoire administratif.

Comment empêcher l’école privée subventionnée de nuire ? – Un entretien avec Camil Bouchard

Le Mouvement L’école ensemble s’est entretenu avec Camil Bouchard à propos de son article « Pour régler l’iniquité scolaire, il faut financer les écoles privées », paru dans Le Devoir du 19 mars dernier. Nous retranscrivons ici cet échange.

Tuer l’industrie du taxi pour faire vivre Uber (2e partie)

L’arrivée d’Uber à la bourse de New-York le 9 mai dernier était un événement très attendu. À près de 72 milliards US$, sa valorisation boursière égale le record pour une entreprise américaine établi par Facebook en 2012. L’engouement certain pour Uber ne s’est toutefois pas traduit par une forte demande pour ses actions, qui se sont vendues en dessous du prix initialement demandé par la compagnie. La raison en est bien simple : depuis sa fondation en 2009, Uber n’a jamais engrangé de profit et ne compte pas le faire dans un avenir rapproché. Certains parlent même d’encore 5 à 10 ans avant que leur modèle d’affaire ne devienne rentable. Or, la valeur d’une action en bourse est le reflet direct des gains futurs qu’elle permet raisonnablement d’espérer. L’horizon lointain de la profitabilité d’Uber tire donc le prix de ses actions vers le bas.

Il y a un lien entre la dette du Québec et le taux d’emprunt mais pas celui que vous pensez

Entre 2010 et 2015, c’est 20,2G$ de dollars que le gouvernement québécois a imposés en « effort » budgétaire dans le but d’atteindre le déficit zéro. Durant cette période, il a haussé ses revenus de 6,2G$ et réduit ses dépenses de 14G$. Ironiquement, on apprenait dans le dernier budget de la CAQ que le gouvernement prévoit dégager des surplus de 21,1G$ sur six ans.

ABI – L’hypothèse d’un changement de paradigme

En novembre dernier, nous publiions un billet sur le lock-out à l’Aluminerie de Bécancour (ABI), qui dure à présent depuis plus de 15 mois. Il était attendu du gouvernement qu’il intervienne pour rétablir le rapport de force entre les parties à la table de négociation. Les évènements des dernières semaines entourant ce conflit nous fournissent de nouvelles inquiétudes quant à l’état des négociations à l’ABI, voire sur l’état des relations de travail au Québec.

Cryptomonnaies : comment des anarchistes sont parvenus à transformer le charbon en or

On savait déjà que l’industrie des cryptomonnaies consomme énormément d’énergie.  On apprenait toutefois, la semaine dernière, que le minage de cryptomonnaies génère également des quantités monstres de déchets électroniques. En effet, la course à la puissance de calcul entre les différents mineurs de cryptomonnaies a mené ceux-ci à investir dans des cartes graphiques spécialement conçues pour les tâches reliées au minage de ces monnaies virtuelles. Puisque la loi de Moore s’applique à ce type de composantes, comme à tout le reste de l’informatique, le matériel utilisé doit être constamment renouvelé pour rester compétitif.

Est-ce que Airbnb influence l’économie québécoise ?

Alors que la plupart des métropoles du monde ont maille à partir avec Airbnb, la ville de Paris a décidé de réclamer près de 19 M$ à la plateforme américaine de location d’appartements.  Selon l’administration parisienne, l’application Airbnb pourrait recevoir d’importantes pénalités supplémentaires. Il faut comprendre qu’à Paris, plusieurs « hôtes » d’Airbnb louent leur appartement plus de 120 nuitées annuellement, ce qui prive les citoyens d’habitations et fait grimper les prix de l’immobilier. Devant ces accusations, la compagnie américaine rétorque, comme elle le fait souvent, que ses activités génèrent des retombées économiques appréciables.

Services informatiques : le gouvernement fait fausse route

On a beaucoup parlé dans les dernières années des déboires du gouvernement québécois avec plusieurs firmes informatiques. Tant de contrats octroyés à des entreprises privées dans le domaine de l’informatique et des technologies de l’information (TI) ont été problématiques qu’un terme s’est depuis imposé pour qualifier cette saga : le « bordel informatique ». On pense par exemple au cas de l'informatisation des dossiers médicaux, qui s'implante péniblement et au double du prix (pour l'instant) initialement prévu. Les dépassements de coûts et le manque de transparence dans la gestion des dépenses informatiques témoignent en fait depuis quelques années des ratés de la sous-traitance et des dérives causées par la perte d’expertise qui en découle, une question sur laquelle s’est d’ailleurs penché l’IRIS en 2013. Les sommes dépensées pour des systèmes partiellement fonctionnels dépassent le milliard de dollars – un problème que le Québec n’est pas le seul à vivre, puisque Ottawa est aux prises avec le même type de fiasco. Pensons au système de paie Phénix, qui cause encore des maux de tête à bien des fonctionnaires fédéraux.

Le PIB est-il encore le meilleur indicateur pour mesurer le bien-être économique ?

Photo: Pina Messina

Généralement, lorsqu’on tente de déterminer si l’économie va bien, on se fie à l’observation du produit intérieur brut (PIB). Cet indicateur provient de l’estimation de l’ensemble des activités sur un territoire donné pendant une période donnée. Lorsque le PIB est en croissance, l’économie est réputée comme en bonne situation; à l’inverse lorsque celui-ci régresse, alors l’économie est considérée comme en mauvaise posture.  Ainsi, aux yeux de certains, qui associe croissance économique et qualité de vie, l’étude du PIB permet d’évaluer le bien-être et la prospérité.

Baisser les impôts, rembourser la dette ou changer le monde ?

Si on regarde le portrait du Québec en ce moment, on voit que les surplus s’accumulent dans les coffres du gouvernement, alors qu’un peu moins d’un million de travailleurs québécois sont pauvres, que les écoles sont aux prises avec un trou récurent qui dépasse le milliard de dollars, que le réseau de la santé est exsangue et que le Québec enregistre une hausse de ses émissions de CO2.

L’arnaque des obligations à impact social

La semaine dernière était projeté à l’université Concordia le documentaire The Invisible Heart, de la réalisatrice canadienne Nadine Pequeneza. Paru en mai, le film s’intéresse aux obligations à impact social et s’interroge sur la capacité de l’investissement d’impact à résoudre les problèmes sociaux les plus variés, de l’itinérance au décrochage scolaire, en passant par les maladies cardiovasculaires.