Donner une valeur au monde

Si partout on nous propose des « débats », les vrais débats sont rares. Plus encore sur les questions économiques. Je participe très souvent à des échanges dans les médias avec nos collègues de l’Institut économique de Montréal (ou du Conseil du patronat, ou de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, ou de l’Institut Fraser…) qui sont présentés comme des débats, pourtant il ne s’agit à peu près jamais de débats. Il s’agit plutôt, au mieux, de présenter quelques arguments soutenant deux thèses opposées; au pire, de combats de coqs puérils où l’essentiel est de bien paraître.

Réplique à Céline Hequet: l’économie autrement

Le 8 octobre dernier, en réponse à notre article sur l’intérêt de l’analyse économique en terme d’externalités, Céline Hecquet soutenait la thèse générale que « loin de révolutionner la science économique, cette approche va plutôt dans le sens des réformes néolibérales des 30 dernières années ». Bien que cette critique mette le doigt sur certains points intéressants, et nous y reviendrons, nous croyons qu’elle présente une mauvaise interprétation de notre position et procède d’une utilisation abusive du concept de néolibéralisme.

Le communautaire en grève

Disons qu’il ne manque pas d’action sur la scène des luttes sociales québécoises par les temps qui courent : lutte contre l’austérité, grèves dans le secteur public, chaînes de parents qui se portent à la défense de l’école publique, opposition au projet Énergie Est, etc. À cela s’ajoute depuis hier un mouvement de grève regroupant 1300 des 4000 organismes communautaires du Québec.

Peut-on régler les problèmes de marché par plus de marché?

Le 29 septembre dernier, Samuel Caron et Hugo Morin publiaient sur le blogue de l’IRIS un billet intitulé « Économie et externalités : les profits et les pertes dont on ne parle pas ». On y oppose une analyse dite « classique », qui ne tiendrait compte que des coûts et des bénéfices directs, à une analyse qui donnerait « une vue d’ensemble de la société », soit celle qui tient compte des externalités. Cependant, loin de révolutionner la science économique, cette approche va plutôt dans le sens des réformes néolibérales des 30 dernières années. Voyons pourquoi.

Étude Godbout—St-Cerny sur l’évolution des revenus – Deuxième problème de méthode : la fiabilité des données

Je poursuis ici mes réflexions sur l’étude de Luc Godbout et Suzie St-Cerny portant sur l’évolution des revenus des ménages. Dans un précédent billet, j’ai exposé ma première réserve méthodologique (très importante me semble-t-il) à propos du choix des années. J’aimerais me concentrer maintenant sur une partie très précise de l’étude, partie à laquelle on a offert une importante couverture médiatique.

 

Étude Godbout—St-Cerny sur l’évolution des revenus – Premier problème de méthode : le choix des années

À la fin du mois de juin, Luc Godbout et Suzie St-Cerny publiaient une étude portant sur l’évolution des revenus des ménages de 1976 à 2011. Le document défend la thèse que si l’on prend en considération les changements de composition des ménages et la diminution de la taille de ceux-ci, nous observons une hausse importante des revenus pendant cette période. Les deux auteur∙e∙s nous offrent un portrait différent des analyses statistiques précédentes à propos de l’évolution des revenus, analyses qui stipulent plutôt une baisse ou une stagnation des revenus pendant la période étudiée. 

Les politiques du gouvernement Harper ont réussi à diminuer les inégalités au Canada

Cela peut paraître antinomique de considérer que les politiques néo-libérales du gouvernement Harper auront comme effet de diminuer les inégalités au pays. Mais, comme toute politique, il faut souvent attendre quelques années avant de voir leur véritable effet. En 2010, ce gouvernement a décidé de changer la forme de la collecte de données de Statistique Canada, faisant passer le questionnaire long du recensement aux oubliettes, au profit d’une nouvelle forme de collecte de données : l’Enquête Nationale auprès des Ménages (ENM).

La liste de cadeaux de l’IRIS

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À chaque année alors que la période des Fêtes approche, l’IRIS se fait une tradition de présenter quelques livres appréciés et recommandés par ses chercheur·e·s.

Bien que l’année ait été riche en publications, nous souhaitons attirer votre attention sur des livres qui n’ont pas nécessairement connu un succès planétaire, mais qui ont un intérêt marqué pour mieux comprendre les effets de l’économie.