Jim Flaherty : un grand ministre des Finances ?

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Au plan personnel, l’homme était sympathique et attachant. Sa solidité et sa détermination tranquille forçaient le respect et inspiraient la confiance. Son décès subit et prématuré suscite une grande tristesse.

Comme ministre des Finances, son bilan et son héritage demeurent très discutables. Vedette du gouvernement conservateur ontarien de Mike Harris  dans les années 1990, il a contribué de manière zélée à la mise en œuvre de la « révolution du bon sens » qui consistait à démanteler l’État afin de réduire les impôts.  Dix ans plus tard, l’Ontario est devenue une province récipiendaire de péréquation qui peine à rétablir ses équilibres financiers suite à la crise.

Est-ce que le Québec paie ses garderies avec le pétrole albertain?

Le parti Wild Rose de l'Alberta a mis le Québec au cœur de sa stratégie médiatique de réforme du programme de péréquation. Mme Smith déclarait que « l'argent donné par l'Alberta permet par exemple au Québec de se payer de bons programmes sociaux, comme les garderies à sept dollars ou des études postsecondaires bon marché ». Dans une note publiée aujourd'hui, l'IRIS étudie spécifiquement la validité de cette affirmation, tout en regardant s’il serait possible de développer suffisamment les ressources naturelles, dont le pétrole pour se sortir de la péréquation.

Le gouvernement fédéral est-il responsable du mal-financement des universités?

On se souvient tous et toutes du printemps érable de 2012. Comment ne pas s’en rappeler? De la grève étudiante aux manifestations en passant par les concerts de casseroles, ce printemps a laissé sa trace. À l'arrière-plan de ces événements souvent spectaculaires, un débat de chiffres n’a pas cessé de se tenir. La hausse des droits de scolarité étant le plus souvent justifiée par les besoins financiers des universités, plusieurs, dont l’IRIS, ont fortement critiqué cette manière simpliste de voir les choses.

Pour le dire sommairement, les universités québécoises ne souffrent pas d’un « sous-financement », mais bien d’un « mal-financement ». Une part de plus en plus importante de leur budget va aux projets immobiliers, à la recherche commercialisable et à l’appareil administratif. Bref, le problème n’est pas tant un manque de fonds, mais bien que le financement de l’enseignement, qui est pourtant ce qui doit être au cœur d’une université,  se voit systématiquement marginalisé. Résultat des courses, plus on met de l’argent dans une machine universitaire devenue dysfonctionnelle, plus on aggrave le problème.

Les dépenses militaires au Canada : excès et dépassement de coûts

L’an passé, à l’IRIS, nous avons publié une courte note sur les dépenses militaires du gouvernement fédéral. En gros, nous y démontrions que ces dépenses atteignent des niveaux records. En fait, le Canada a aujourd’hui un budget militaire plus important qu’à n’importe quel moment de son histoire depuis la fin de la guerre de Corée.

Privatiser la SCHL ?

Dans une récente entrevue accordée au Globe and Mail, le ministre des Finances du Canada Jim Flaherty s’inquiétait du poids financier que les opérations hypothécaires de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) faisaient porter aux contribuables canadiens.