En juin dernier, j’ai assisté au congrès annuel du groupe de recherche DéPOT (« La désindustrialisation et la politique de notre temps »).
Étiquette : chômage
Je me souviens du chômage des années 1980
Face à la poussée inflationniste qui s’observe au Canada, de plus en plus d’analystes économiques, notamment ceux issus du secteur financier, réclament une hausse accélérée du taux directeur de la banque centrale. Ainsi, à l’antenne de RDI Économie, on a pu entendre les économistes Clément Gignac et Mia Homsy affirmer que la hausse des taux d’intérêt avait trop tardé et qu’elle devait être plus « vigoureuse ». Ce souhait pourrait être exaucé prochainement puisque la Banque du Canada pourrait annoncer à la mi-juillet une augmentation de 75 points de base du taux directeur en le faisant passer de 1,5 % à 2,25 %. Plusieurs s’attendent à ce que le taux atteigne 3 % avant la fin de l’année. Le raisonnement qui soutient cette approche est simple : le refroidissement de l’économie par une politique monétaire restrictive (la hausse des taux d’intérêt) est nécessaire si l’on veut stopper la flambée des prix.
Garantir des emplois pour combattre le chômage?
Faut-il vraiment réduire les seuils d’immigration?
Dans une lettre parue le 9 avril, l’économiste et président du Parti québécois, Dieudonné Ella Oyono, affirmait que, devant la rareté de main-d’œuvre qui touche plusieurs secteurs de l’économie québécoise, « augmenter les seuils d’immigration n’est pas une solution soutenable à long terme, ni du point de vue économique (chômage élevé) ni du point de vue social (pression sur les services publics). » Cette conclusion nous semble toutefois fondée sur des prémisses erronées.
En un graphique: coup d’œil sur le marché du travail et les personnes racisées
L’évolution du taux de chômage est suivie de près depuis le début de la pandémie. Cet indice de l’état du marché du travail s’est nettement amélioré depuis le sommet de mai 2020, lorsque le taux de chômage a atteint 13,7% chez la population canadienne âgée de 15 ans et plus.
Le gouvernement doit embaucher 250 000 personnes maintenant
Le directeur de la santé publique Horacio Arruda l’a mentionné avant-hier : pour freiner la propagation du virus, le confinement doit s’accentuer et plutôt que d’aller à l’épicerie, il faudrait idéalement que les marchandises soient acheminées chez les gens, en particulier les personnes âgées et autres personnes à risque. Ce qui nous place devant la question suivante: qui accomplira tout ce travail?
Vers un taux de chômage de 32% en avril?
Le Québec sera donc « en pause » dans les prochaines semaines, pour reprendre l’expression utilisée par le premier ministre lors de l’annonce de la fermeture de « tous les services et toutes les activités économiques non essentiels » à compter du 24 mars et au moins jusqu’au 13 avril. La mesure était nécessaire afin d’accentuer la lutte contre l’épidémie de COVID-19 et freiner autant que possible sa progression.
Que comprendre des chiffres sur l’emploi?
À chaque publication de nouvelles statistiques sur l’emploi, nous avons droit au même spectacle : s’il y a amélioration, les gouvernements s’en félicitent; s’il y a déclin, c’est en raison de facteurs hors de leur contrôle. Alors comment s’y retrouver? Plusieurs données sont à la disposition de tous et de toutes; tentons de comprendre leur signification et leurs limites.
L’illusion gestionnaire
Lors du premier débat des chefs le 20 mars dernier, le chef de la Coalition Avenir Québec a demandé à plusieurs reprises à son vis-à-vis libéral Philippe Couillard combien d’emplois celui-ci avait créé au cours de sa carrière. En adressant cette question à son adversaire, François Legault a voulu mettre de l’avant le fait qu’il avait pour sa part fondé et dirigé une entreprise d’envergure internationale avant de faire le saut en politique. Il laissait ainsi entendre que, en sa qualité d’ancien dirigeant d’entreprise, seul lui serait en mesure de créer des emplois s’il était porté au pouvoir.
Derrière cet échange réside un présupposé quant à la piètre situation de l’emploi au Québec qui a été largement discutée et qu’une analyse rigoureuse des données de Statistique Canada nous permet de modérer. L’économie stagne et donc la création d’emplois également. Cependant, on est loin de la catastrophe dont la CAQ et le PLQ parlent constamment pour discréditer le Parti Québécois.
Pourquoi il ne faut pas se fier aux chiffres sur l’emploi que vous lisez dans les médias
Pendant cette campagne électorale qui s’amorce le mot « emploi » prend beaucoup de place. D’abord on nous parle du chômage et du bilan du Parti québécois en matière de création d’emplois. Le débat a commencé avant la campagne, mais prend une nouvelle ampleur depuis. Je vais tenter de montrer ici à quel point on ne comprend à peu près rien des chiffres sur l’emploi dans les médias et comment cette mauvaise compréhension nuit au débat public.
Le Québec aurait perdu 26 000 emplois en février, la nouvelle est tombée comme une bombe ébréchant au passage le bilan de Mme Marois. On connaît la chanson, l’opposition accuse et le gouvernement minimise. Devant ces désaccords sur l’emploi qui durent depuis des mois, la première question qu’on peut se poser est : les données sur lesquelles se fonde la discussion sont-elles fiables?
Faut-il réduire le temps de travail?
Le travail est au centre de notre vie. Dès l’enfance, on nous demande ce que l’on voudrait faire quand nous serons grands. Ensuite, on passe une longue partie de notre vie sur les bancs d’école afin de nous préparer, entre autres, à occuper un emploi. Le travail pourra être synonyme d’épanouissement et de satisfaction, mais il devient trop souvent synonyme de fatigue et d’aliénation.
À une époque où le temps nécessaire à ce que plusieurs jugent essentiel (famille, ami.e.s, temps libre, etc.) semble nous filer entre les doigts, il est grand temps de questionner la place que prend le travail dans notre société. Une bonne façon de commencer est de remettre de l’avant une notion quelque peu tombée dans l’oubli, soit la réduction du temps de travail.
Quelles alternatives à la réforme de l’assurance-emploi?
Au lendemain de la manifestation syndicale du 27 avril contre la réforme de l’assurance-emploi et quelques semaines après l’annonce du gouvernement Marois de la tenue d’une commission nationale d’examen de cette réforme, que comprenons-nous du contexte dans lequel elle s’inscrit et des impacts qu’elle aura sur la population?
Au lendemain de la manifestation syndicale du 27 avril contre la réforme de l’assurance-emploi et quelques semaines après l’annonce du gouvernement Marois de la tenue d’une commission nationale d’examen de cette réforme, que comprenons-nous du contexte dans lequel elle s’inscrit et des impacts qu’elle aura sur la population?
La nouvelle réforme de l’assurance-emploi présentée par le gouvernement conservateur s’inscrit à la suite de nombreuses autres initiatives similaires entrées en vigueur depuis le début des années 1990. Selon le Conseil national des chômeurs, la multiplication des critères d’admissibilité ainsi que les réductions des montants et des durées de prestations ont fait passer le ratio prestataires/chômeurs de 85% en 1989, à 49% en 2012.