Pendant que plusieurs gouvernements occidentaux mettent en œuvre des programmes d’austérité et n’ont d’yeux que pour l’équilibre des finances publiques, un autre type de budget est négligé : le budget carbone.
Catégorie : Environnement, ressources et énergie
Déversement de diesel aux Îles-de-la-Madeleine : devinez qui va payer
Vous vous rappellerez peut-être que le 14 septembre dernier, Thierry Vandal a indiqué qu’Hydro-Québec prenait l’entière responsabilité du déversement de 100 000 litres de diesel à Cap-aux-Meules le 11 septembre, et donc que la note ne serait pas refilée au gouvernement. Ce qui veut dire qu’à travers les tarifs d’Hydro-Québec, nous, client∙e∙s, aurons la générosité d’éponger les 20 M$ de dégâts (p. 12). Cette somme ne prend pas en compte les dégâts environnementaux non chiffrables pour le moment. Cela semble si facile de prendre la responsabilité d’un événement quand on refile la facture aux client∙e∙s.
Des clauses pour protéger les plus forts
Lorsque le Québec a imposé un moratoire sur l’exploitation du gaz de schiste, la compagnie étasunienne Lone Pine Ressources Inc. a poursuivi le gouvernement du Canada. Pourquoi? La compagnie allègue qu’elle est brimée dans son « droit » de réaliser des profits au Québec et exige 250M$ de compensation. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’Accord de Libre-échange Nord-américain (ALENA) et ses clauses de protection des investisseurs.
Le nouveau Plan Nord ne transforme pas grand-chose
Le 8 avril dernier, le gouvernement annonçait son nouveau Plan Nord. Bien moins ambitieux que celui du gouvernement Charest, le projet de Philippe Couillard semble tout aussi risqué.
Récupérons 400M$ avec de réelles redevances sur l’eau
Dans un de mes derniers textes, j’évoquais l’idée de taxer les bouteilles d’eau afin d’augmenter les revenus de l’État plutôt que de systématiquement couper dans les services à la population à travers des mesures d’austérité. Plusieurs d’entre vous m’ont demandé de jeter un œil sur l’état des redevances industrielles sur l’eau au Québec. Ils avaient bien raison. Regardons la situation.
Quand les tarifs d’Hydro remplacent l’impôt
Il est presque devenu fréquent de recevoir à l’arrivée du printemps la mauvaise nouvelle du compte d’Hydro qui va augmenter. Cette année ne fait pas exception. Alors qu’Hydro-Québec fait des profits records, ses tarifs vont connaitre une hausse de 2,9 % pour la clientèle résidentielle. Cet exercice devrait lui permettre d’accumuler 301 millions de dollars additionnels. Entre 2011 et 2015, les hausses consenties auront représenté 8,7 % alors que l’inflation aura été de 7,41 % (prévisions pour 2015 incluses).
Dépossession : relire l’histoire du Québec
Aujourd’hui, le premier livre de l’IRIS sort en librairie.
Et si on allait chercher 240 M$ avec les bouteilles d’eau?
Le gouvernement nous le martèle depuis un bout de temps, mais de façon encore plus frénétique depuis quelques semaines : l’état des finances publiques est dramatique, mais rien ne l’empêchera d’atteindre le déficit zéro dans les délais annoncés. Ainsi, tous les moyens sont bons pour couper dans les budgets de l’État et réduire les services à la population. Le tout, en restant assez modeste dans sa volonté et sa capacité à aller chercher de nouveaux revenus. Pourtant, un peu d’imagination permettrait surement de proposer quelques pistes intéressantes. De plus, cette recherche de nouvelles entrées d’argent pourrait être envisagée dans une perspective écologique de diminution de la pollution, plus concrète que la bourse du carbone. À l’instar de certaines juridictions états-uniennes, l’idée de taxer les bouteilles de plastique me semble une avenue nécessaire à explorer. Regardons ce qu’il en est.
L’hypocrisie du discours « écologique » conservateur
Les questions environnementales étaient à l’honneur la semaine dernière. Le sommet du Climate week se déroulant à New York aidant, nous avons vu plus de 125 leaders internationaux admettre l’importance de la question. Est-ce qu’il y aura de réelles répercussions à cette rencontre? Cela reste à voir. Bien que l’on peut rester dubitatif devant certaines propositions qui sont peu ou pas contraignantes proposées dans ce type de rencontres, il reste qu’elles représentent des moments charnières dans l’élaboration d’une stratégie internationale pour la lutte contre les changements climatiques. C’est pourtant sans trop de surprise que nous apprenions la semaine dernière que le premier ministre Harper, lui, ne daignerait même pas se présenter. Par contre, ce qui a été plutôt étonnant, voire surréaliste, ce sont les raisons invoquées pour justifier son absence. On peut comprendre que le premier ministre ait un horaire chargé, tout comme nous pouvons imaginer celui des États-Unis pourtant présents. Mais M. Harper a osé affirmer publiquement que la conférence ne méritait pas qu’il y porte attention parce que le Canada est déjà un leader en matière de lutte au bouleversement climatique. Avouez que ça décoiffe … C’est loufoque. Inquiétant. Embarrassant. Malheureusement peu étonnant.
La bourse du carbone : une fausse bonne idée? (deuxième partie)
La finance et l’environnement En principe la bourse du carbone fonctionne alors que l’économie va bien et que les objectifs deviennent de plus en plus contraignants, faisait diminuer les émissions de GES. Ainsi, l’effet de rareté des droits de pollution fait que les prix des émissions disponibles sur le marché connaissent une hausse considérable au… Continue reading La bourse du carbone : une fausse bonne idée? (deuxième partie)
La bourse du carbone : une fausse bonne idée?
Théoriquement, dans un système capitaliste comme le nôtre, la hausse constante du PIB mondial et l’augmentation de la population tendent à pousser les émissions de gaz à effet de serre (GES) à la hausse. Il faut donc développer des outils qui auront des effets dissuasifs chez les industries à augmenter la pollution. En principe c’est… Continue reading La bourse du carbone : une fausse bonne idée?
Vers l’infarctus écologique ?
Une fois de plus, je vais vous ennuyer avec des statistiques environnementales. Voyez-vous, c’est que mardi le 19 août, nous avons collectivement atteint le jour du dépassement (aussi connue comme le Earth overshoot day). Cette journée établit le moment dans l’année où l’humanité a épuisé son crédit annuel de ressources naturelles renouvelables. Cela veut donc dire qu’en 2014, selon toute vraisemblance, il faut plus de 1,5 année à la Terre pour générer les ressources naturelles utilisées par les êtres humains en un an. Cet indicateur est fourni par le Global Footprint Network qui calcule l’empreinte écologique de la Terre. On peut voir une explication du concept ici.