Trois bonnes raisons de changer de gouvernement

Les élections sont à nos portes. Pour plusieurs, il ne reste qu’à attendre les résultats. Ça se comprend. Cette longue campagne électorale (la plus longue de l’histoire moderne) en aura lassé plus d’un·e. Pour certain·e·s, ça voudra dire rester à la maison et refuser de participer à cette interminable mascarade. Pour d’autres, le vote par anticipation n’aura jamais été aussi attrayant pour se libérer de la lourdeur du marketing politique que l’on vit depuis début août. Mais pour la plupart des personnes qui participeront aux élections, c’est le 19 octobre que ça se passera, qu’elles iront déposer dans l’urne leur choix pour les quatre prochaines années. Pour qui voter? Pour qui vous voulez. Mais peut-être pas pour les conservateurs de Harper.

Peut-on régler les problèmes de marché par plus de marché?

Le 29 septembre dernier, Samuel Caron et Hugo Morin publiaient sur le blogue de l’IRIS un billet intitulé « Économie et externalités : les profits et les pertes dont on ne parle pas ». On y oppose une analyse dite « classique », qui ne tiendrait compte que des coûts et des bénéfices directs, à une analyse qui donnerait « une vue d’ensemble de la société », soit celle qui tient compte des externalités. Cependant, loin de révolutionner la science économique, cette approche va plutôt dans le sens des réformes néolibérales des 30 dernières années. Voyons pourquoi.

L’IEDM et la pauvreté : quelques problèmes

Il y a quelques semaines, les chercheurs Yanick Labrie, Youcef Msaid et Alexandre Moreau de l’Institut économique de Montréal (IEDM) ont publié une note sur la persistance de la pauvreté. La première conclusion de la note mise de l’avant par l’IEDM (notamment dans son communiqué) est que seulement 1,5 % des gens vivent de façon prolongée dans la pauvreté au Canada et que ce taux serait en baisse.

Et si les traités de libre-échange ne faisaient plus accroître le commerce international?

Les pays participant aux négociations sur le Partenariat transpacifique (PTP) ont annoncé hier qu’une entente de principe avait finalement été conclue. Cet accord commercial international regroupe douze pays (États-Unis, Canada, Mexique, Pérou, Chili, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Vietnam, Malaisie, Singapour, Brunei) représentant environ 40 % du PIB mondial. Il s’ajoute aux douze accords de libre-échange déjà en vigueur au Canada ainsi qu’aux deux accords conclus dans la dernière année.

Pourquoi un autre lock-out pour les pressiers et pressières de Québecor?

Vous l’avez peut-être lu quelque part (ici ou ), il y a un peu plus de deux semaines, les pressiers et pressières du Journal de Montréal (qui impriment aussi le 24H et Le Devoir) sont en lock-out. C’est 44 travailleurs et travailleuses qui sont dans la rue. On peut se demander pourquoi une si grosse entreprise en arrive à des moyens aussi brutaux avec un si petit nombre de gens? J’ai tenté de rassembler quelques données pour nous permettre de comprendre.

Le luxe de la sécurité financière

Alain Bouchard, pdg du groupe Alimentation Couche-Tard, a affirmé en mai dernier à l’occasion d’une causerie organisée par le Cercle canadien de Montréal, un club sélect réunissant des membres de la communauté des affaires, que « l’acquisition de connaissances économiques stimulerait la création de richesse ». Venant de quelqu’un dont l’entreprise au Québec paie les personnes qu’elle emploie à peine au-dessus du salaire minimum, cette déclaration a de quoi surprendre. M. Bouchard, lui, a touché un salaire avec compensations de 7,9 millions de dollars en 2014. Mais ce n’est pas tout. Cette année-là, il a aussi décroché la 28e position dans le classement 2015 des plus grandes fortunes canadiennes selon le Canadian Business, et ce, grâce à une richesse évaluée à 2,5 milliards de dollars.

Le néolibéralisme et l’éducation au Québec (3/3) Une société de savoirs peu éduquée

Dans les deux billets de blogue précédents, nous avons vu en quoi le néolibéralisme affectait l'éducation au Québec par le désengagement de l'État et la reproduction des ségrégations sociales, favorisant la privatisation ainsi que les groupes déjà avantagés. Dans ce troisième billet de blogue nous verrons une dernière conséquence néfaste du néolibéralisme en éducation, soit la promotion de l'économie du savoir.

L’aveuglement volontaire de Carlos Leitão

On apprenait la semaine dernière que le déficit du gouvernement du Québec s’était élevé à 675 millions de dollars pour le premier trimestre de l’exercice financier en cours. Rappelons-nous que le budget déposé en avril prévoit l’atteinte de l’équilibre budgétaire, soit l’absence de déficit pour l’année 2015-2016. Le resserrement volontaire des dépenses (la fameuse « rigueur budgétaire » tant vantée par le gouvernement Couillard) n’a donc pas suffi à compenser le fait qu’entre avril et juin, les revenus autonomes du gouvernement n’ont augmenté que de 3,8%, plutôt que les 5,1% initialement prévus.

Le pétrole d’Anticosti : beaucoup de courbettes pour pas grand chose

Ce matin, le baril de pétrole se négociait à 56 $CAN. Pour que les compagnies pétrolières puissent exploiter le pétrole d’Anticosti, il faudrait que le baril se vende à 163,4 $CAN. Faites le calcul vous-même, on est loin du compte. Le pétrole d’Anticosti n’est pas et ne sera pas  rentable avant longtemps.