L’angoisse de vieillir

Après le temps des Fêtes, nombreuses sont les personnes qui ont regardé leur compte de banque et leur relevé de carte de crédit et poussé un long soupir. À moins de changements majeurs, les risques sont faibles qu’on dégage assez d’argent avant la fin de la période des RÉER pour pouvoir profiter de ce véhicule financier. Et on apprenait récemment que l’angoisse d’une vieillesse pas assez pourvue perturbe le sommeil d’une part non négligeable de la population. Si seulement il existait un moyen reconnu, simple et efficace pour assurer un revenu stable et adéquat à la population…

 

TransCanada et la tactique de la peur

Nous y sommes : alors que la communauté internationale considère comme « historique » la ratification des accords de Paris, la corporation pétrolière TransCanada poursuit le gouvernement américain pour 15 milliards de dollars. La raison : la corporation se plaint que le président américain, Barack Obama, ait utilisé son véto politique pour bloquer la construction du pipeline Keystone XL.

Externalités: trop de science économique pour éclairer nos dilemmes sociaux

Le 5 novembre dernier, Samuel Caron et Hugo Morin répondaient à ma critique de leur billet au sujet de l’internalisation des externalités, présentée alors comme une approche permettant de donner « une vue d’ensemble de la société ». Contrairement à ce que les auteurs semblent avoir retenu de mon premier texte, la faille de leur argumentaire n’est pas tant au niveau des valeurs incommensurables (c’est-à-dire les valeurs infinies, comme celle d’une terre considérée comme sacrée par un peuple autochtone), mais plutôt au niveau des implications politiques d’une telle approche à l’ère néolibérale. En repassant les arguments de leur deuxième billet, je tenterai d’expliquer plus clairement pourquoi.

Top 100 des PDG: toucher le gros lot en une journée

Chaque année, le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) lance son palmarès des PDG canadiens les mieux payés. Dans l’édition 2016, on apprend que le top 100 se partagera la coquette somme de 896 M$. Avec une rémunération moyenne de 8,96 M$ par PDG, ces derniers auront accumulé l’équivalent du salaire annuel moyen des Canadien.ne.s et en seulement 1 journée et demi de travail.  

Et l’Autre personnalité de l’année 2015 est…

L’IRIS décerne le titre de l’Autre personnalité de l’année 2015 à la « Troïka », soit la créature à trois têtes (Commission européenne, Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI)) qu’on a vu sévir en Europe ces dernières années. La Troïka se mérite notre prestigieuse distinction pour sa victoire in extremis face aux mouvements anti-austérité sur le Vieux Continent. En effet, alors que ces mouvements populaires réclamaient la fin de la chape de plomb économico-austère et appelaient à un retour à la démocratie, la Troïka est parvenue à défendre l’intérêt des élites politiques et financières une année supplémentaire, quitte à paver la voie du pouvoir aux formations politiques d’extrême-droite.

Des idées pour des cadeaux de Noël

C’est Noël dans quelques jours et si vous célébrez cette fête en offrant des cadeaux, voici quelques idées qui vous permettront peut-être de trouver ce qu’il vous manque. Si toutefois ce rituel devenu pour plusieurs bien trop consumériste vous pèse, pourquoi ne pas considérer simplement un Noël sans achat?

 

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Protection du public et système professionnel: Du vœu pieux aux garanties

Le 15 décembre dernier, mon collègue Guillaume Hébert et moi avons publié une note socioéconomique ayant pour titre: « Les ordres professionnels peuvent-ils garantir la protection du public? ». Ce titre n'a pas plu à M. Claude Leblond, président de l'Ordre des travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux du Québec car, nous dit-il dans une lettre (et dans cet article du Devoir), cela «laisse planer un doute sur la manière dont nous nous acquittons de notre mandat de protection du public. C’est sérieux comme sous-entendu et discriminant non seulement pour notre ordre professionnel, mais pour l’ensemble du système professionnel.». En plus de ne pas apprécier notre titre, M. Leblond déplore le «ton éditorialiste» qu’il pense déceler dans notre étude.

Qui finance l’État?

Il paraît que l’État est trop endetté. Et que pour parvenir à refinancer adéquatement nos services publics et le filet social, il faut commencer par les démanteler. Peut-être que ça fera mal aux plus pauvres pour commencer, mais on pourra ensuite aller chercher des investissements privés. Les mots magiques… « investissements privés ». Grâce à eux, on pourra faire décoller l’économie, renflouer les coffres et miser sur ce qui compte vraiment : baisser nos impôts. Mais pour y arriver, il faut aussi réduire les impôts des entreprises privées. Moins d’impôts, plus d’investissements. Une équation facile. Simple. Et simpliste.

L’insoutenable légèreté de l’Ordre (réponse au Collège des médecins)

On parle souvent dans les médias de syndicats et d’associations, mais beaucoup plus rarement des ordres professionnels. Dans une note socioéconomique publiée mardi, nous nous sommes demandé si ceux-ci fonctionnaient bien, donc s’ils remplissaient correctement leur mission de protéger le public. Nous nous sommes aperçus qu’il existait d’importants problèmes.

L’accord de Paris : succès ou échec?

Depuis la clôture de la 21e Conférence des Parties sur les changements climatiques (COP21), il y a maintenant près d’une semaine, les commentateurs et commentatrices d’ici et d’ailleurs y sont allé.e.s de multiples qualificatifs pour décrire l’accord de Paris : « accord historique », « prouesse diplomatique »… Dans les milieux progressistes, l’accord a été généralement bien accueilli, bien que plusieurs voix aient souligné son insuffisance et son caractère non contraignant. Doit-on parler d’un succès ou d’un échec?

Pour bien paraître à Paris

Suis-je le seul à être surpris de l’éloignement soudain du Canada du pétrole et des récentes déclarations de Phillipe Couillard sur Anticosti ? Bien sûr, c’était un projet péquiste et le gouvernement libéral provincial lui préfère le projet hyper polluant de la cimenterie de Port-Daniel, mais cette prise de distance reste tout de même étonnante.

À quand le changement vraiment vrai ?

Les contribuables canadiens ont de quoi se réjouir ces jours-ci : le Parti libéral du Canada va de l’avant avec sa promesse de réduire l’impôt de la classe moyenne et de hausser celui des plus nantis. En campagne électorale, Justin Trudeau avait effectivement annoncé de faire passer de 22% à 20,5% le taux qui s’applique sur le palier de revenu allant de 45 000$ à 90 000$, et d’instaurer un nouveau taux de 33% applicable sur les revenus supérieurs à 200 000$. Ce nouveau palier devait permettre de réaliser la baisse d’impôt à coût nul pour le Trésor public. Tout compte fait, cette mesure occasionnera une dépense de 1,2 milliard de dollars pour le gouvernement fédéral. C’est ce qu’a admis hier le ministre des Finances, et c’est aussi ce qu’avait prévu l’Institut C.D. Howe la semaine dernière, qui calculait pour sa part que ce choix priverait les États fédéral et provinciaux de 4 milliards de dollars par année.