SAQ : le rapport que le PLQ et la CAQ voudront enterrer

Les entreprises publiques n’occupent pas une très grande place dans le cœur des gouvernements qui se sont succédé depuis les années 1980 au Québec, de telle sorte que le monopole de la Société des alcools du Québec (SAQ) sur la vente de vin et de spiritueux a été maintes et maintes fois remis en question. La privatisation complète de cette société d’État n’est certes plus considérée comme une option crédible, notamment suite à la tentative ratée du ministre péquiste Rodrigue Biron en 1985 ; or, plusieurs continuent de jubiler à l’idée de vendre une partie des actifs de la SAQ, ou minimalement d’ouvrir le commerce de l’alcool au privé afin de permettre à des entreprises de lui faire compétition, au bénéfice, avancent-ils, des consommateurs et consommatrices de la province.

Faut-il mettre fin au monopole de la SAQ?

Aux yeux des partisans du libre marché, le fait que des entreprises publiques aient l’exclusivité sur certains secteurs de l’économie apparaît comme une aberration des plus scandaleuses. C’est pour cette raison que surgit de manière périodique dans l’espace public l’idée de privatiser en totalité ou en partie la Société des alcools du Québec (SAQ), un projet porté par la volonté de libérer les consommateurs et les consommatrices québécoises des griffes de notre « soviet des alcools ».

Faire de l’argent avec la misère des autres

Philippe Couillard annonçait récemment qu’il envisageait de mettre en place des obligations à impact social pour financer certains programmes ou initiatives. Qu’est-ce que c’est et devons-nous nous en réjouir? Réponse rapide : il s’agit de donner une logique (encore plus) comptable au filet social, et c’est plus qu’inquiétant quand on pense au genre de société qu’on veut créer.

Les arguments contre la libéralisation de l’alcool

Dans son rapport déposé aujourd’hui, la commission Robillard propose de libéraliser le marché de l’alcool au Québec. La partie concernant la SAQ fait 17 pages (loin d’être remplies d’informations, comme c’était le cas dans le premier rapport, comme le faisait remarquer ma collègue), consacrées en grande partie à dire que le gouvernement n’a rien à faire dans la vente d’alcool et que son modèle s’effrite à cause de l’arrivée d’Internet. Les seuls chiffres comparatifs offerts sont les coûts d’administration : ils sont de 21% des ventes nettes au Québec, de 16% en Ontario, de 12% en Saskatchewan et de 8% dans certains états américains (on nous offre aussi les données sur les salaires qui, sans surprise, sont à l’avenant). Conséquence, il faut libéraliser le marché de l’alcool.

Le néolibéralisme et l’éducation au Québec (1/3) L’éducation n’est pas une marque de «frigidaire»

Depuis quelque temps, nous entendons parler du néolibéralisme et des mesures d'austérité, maintenant bien en place dans notre société québécoise. Même si le néolibéralisme glorifie le retrait presque complet du pouvoir de l’État dans les domaines publics, il en a cependant besoin pour arriver à ses fins. C'est ainsi qu'il est possible, aussi paradoxalement que cela puisse paraître dans une société dite "démocratique", d'être dirigé.e.s par des néolibéraux qui appliquent des politiques nuisibles pour le bien commun. Cette série de 3 billets de blogue vise à expliquer brièvement 3 principales conséquences de la logique néolibérale dans notre système éducatif québécois, de l'école primaire et secondaire à l'université. Voyons dans ce premier billet comment le néolibéralisme en éducation laisse place à la privatisation.

Piller la Grèce

L’accord du 12 juillet entre la Grèce et les autorités européennes confine le pays à un statut néo-colonial, c’est-à-dire, à devenir un protectorat de la troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne, Fonds Monétaire International). 

SAQ: Confondre désaccord et erreur méthodologique

Samedi dernier, Vincent Geloso a ouvert son blogue à Yvan Stringer, professeur d’économie à HEC Montréal. La raison : permettre à ce dernier de répondre à une lettre que j’ai publiée dernièrement dans La Presse, lettre qui elle-même était une réplique à un premier papier écrit par M. Stringer dans lequel il critiquait avec force la méthodologie d’une étude que j’ai co-signée et qui portait sur la privatisation de la SAQ.

Une réponse en 5 phrases à Vincent Geloso sur la SAQ

Vincent Geloso nous fait trop d’honneur en nous consacrant beaucoup de son temps. Pour le remercier de toute cette attention, une dernière série de réponses avant d’ennuyer trop les gens assez généreux pour nous lire encore. Tentative de faire court : en une phrase seulement (j’avoue que la dernière est un peu longue), sur les cinq points qu’il soulève.